Les étudiantes de l'ENSAIT dans la maternité où elles livrent leur production.
Le tricot, paraît-il, revient en force, comme le prouvent ces étudiantes en école d'ingénieurs de l'Ensait de Roubaix qui ont créé leur club. "Le maille knitting club (nous aimions le jeu de mots) est né au début de l'année pour nous permettre d'apprendre ensemble le tricot à la main", raconte Bérangère Delaby, l'une des responsables du club.
Mais les circonstances ont fait dévier le projet initial : "Après avoir fait quelques écharpes, explique l'élève ingénieur, le désir de rendre service à travers cette activité est vite né. Or, une des filles du groupe venait de connaître dans sa famille la naissance d'un enfant né prématurément. La maman lui a fait part de sa difficulté à trouver des vêtements vraiment adaptés dans le commerce".
"C'est toujours trop grand!", expliquent les parents de ces tout petits bébés. De fait, quand le nourrisson pèse à peine 1 kilo et mesure 40 centimètres, même la taille "naissance" paraît immense. Il est surtout difficile de se procurer des gants et des chaussons. Les filles trouvent là le débouché de leur club : elles vont tricoter pour les prémas.
Mais les circonstances ont fait dévier le projet initial : "Après avoir fait quelques écharpes, explique l'élève ingénieur, le désir de rendre service à travers cette activité est vite né. Or, une des filles du groupe venait de connaître dans sa famille la naissance d'un enfant né prématurément. La maman lui a fait part de sa difficulté à trouver des vêtements vraiment adaptés dans le commerce".
"C'est toujours trop grand!", expliquent les parents de ces tout petits bébés. De fait, quand le nourrisson pèse à peine 1 kilo et mesure 40 centimètres, même la taille "naissance" paraît immense. Il est surtout difficile de se procurer des gants et des chaussons. Les filles trouvent là le débouché de leur club : elles vont tricoter pour les prémas.
"Pour un prématuré, la taille naissance, c'est toujours trop grand !
21 brassières, 17 paires de chaussons, 17 bonnets
De quoi réchauffer les nourrissons prématurés de l'unité Arc-en-Ciel de Jeanne de Flandre !
"Nous sommes alors entrées en contact avec l'unité Arc-en-Ciel de l'hôpital Jeanne de Flandre à Lille, pour présenter notre projet et demander s'il y avait des besoins, racontent les étudiantes. L'accueil a été immédiatement chaleureux et les besoins explicites.
Nous avons choisi des modèles simples, car quand on commence, pour ne pas se décourager on a besoin de terminer rapidement quelque chose, c'est donc très satisfaisant pour tout le monde !"
Résultat, le 23 mai 2013, les tricoteuses du Maille knitting Club livrent 21 brassières, 8 pantalons, 17 paires de chaussons, 17 bonnets et 1 pyjama à l'unité Arc-en-Ciel. L'émotion est au rendez-vous, et ce succès fait boule de neige : des étudiantes de Lille 3 les rejoignent et il est décidé de poursuivre le projet... à plus grande échelle pour pouvoir livrer d'autres maternités.
Nous avons choisi des modèles simples, car quand on commence, pour ne pas se décourager on a besoin de terminer rapidement quelque chose, c'est donc très satisfaisant pour tout le monde !"
Résultat, le 23 mai 2013, les tricoteuses du Maille knitting Club livrent 21 brassières, 8 pantalons, 17 paires de chaussons, 17 bonnets et 1 pyjama à l'unité Arc-en-Ciel. L'émotion est au rendez-vous, et ce succès fait boule de neige : des étudiantes de Lille 3 les rejoignent et il est décidé de poursuivre le projet... à plus grande échelle pour pouvoir livrer d'autres maternités.
Vers une fabrication sur les machines de l'école
Les étudiantes de l'Ensait ne sont pas spécialisées en textile pour rien. Elles se préparent en effet à être ingénieures dans le secteur textile, aussi bien l'industrie de la mode que celle des textiles de pointe, pour l'aéronautique par exemple... D'où leur idée de poursuivre la fabrication pour les prématurés de façon plus industrielle.
"Nous sommes actuellement en train de mettre au point un modèle de brassières sur les machines de l'école, explique Bérangère. Nous apprenons donc à en utiliser les machines et nous espérons pouvoir produire les prochains trousseaux en plus grande quantité. Nous réfléchissons déjà à mettre au point un modèle de body, ce qui extrêment rare en taille préma !"
Certes, les étudiantes vont devoir pour cela prendre un peu d'avance sur leurs études, puisque l'utilisation des machines est au programme de leur troisième année, "mais nous avons le soutien du technicien de l'école ! Il nous aide à manipuler les machines. Cela demande aussi de reprendre nos modèles puisque les machines ne permetttent pas une confection aussi précise qu'un travail à la main", explique Bérangère.
"Nous sommes actuellement en train de mettre au point un modèle de brassières sur les machines de l'école, explique Bérangère. Nous apprenons donc à en utiliser les machines et nous espérons pouvoir produire les prochains trousseaux en plus grande quantité. Nous réfléchissons déjà à mettre au point un modèle de body, ce qui extrêment rare en taille préma !"
Certes, les étudiantes vont devoir pour cela prendre un peu d'avance sur leurs études, puisque l'utilisation des machines est au programme de leur troisième année, "mais nous avons le soutien du technicien de l'école ! Il nous aide à manipuler les machines. Cela demande aussi de reprendre nos modèles puisque les machines ne permetttent pas une confection aussi précise qu'un travail à la main", explique Bérangère.
"Nous travaillons sur un modèle de body, extrêmement rare en taille préma !"
Industrialiser la layette préma, elles en rêvent !
Alors, fini l'activité tricot à la main ? "Nous pensons bien évidemment continuer de tricoter des layettes fait main, mais industrialiser nos produits serait un plus, reconnaît Bérangère. Pour l'instant nous n'en sommes qu'au stade du prototype".
Et si le loisir créatif se transformait en vrai projet industriel ? Rien de tel en tout cas que de chercher à rendre service pour découvrir de vrais besoins. On verra peut-être prochainement l'industrie textile proposer de tout petits vêtements (naissance -2mois, ou naissance -3 mois) à très grande échelle.
Pour aider les étudiantes :
Les dons sont les bienvenus : en particulier les dons de fil à tricoter et de matériel peuvent être envoyés à l'ENSAIT (2, allée Louise et Victor Champier, BP 30329, 59056 Roubaix Cedex 1) à l'attention du "Maille Knitting Club".
Pour découvrir l'école ENSAIT et ses formations
Et si le loisir créatif se transformait en vrai projet industriel ? Rien de tel en tout cas que de chercher à rendre service pour découvrir de vrais besoins. On verra peut-être prochainement l'industrie textile proposer de tout petits vêtements (naissance -2mois, ou naissance -3 mois) à très grande échelle.
Pour aider les étudiantes :
Les dons sont les bienvenus : en particulier les dons de fil à tricoter et de matériel peuvent être envoyés à l'ENSAIT (2, allée Louise et Victor Champier, BP 30329, 59056 Roubaix Cedex 1) à l'attention du "Maille Knitting Club".
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