"La vie est faite de choix et en banlieue, il faut savoir prendre le train quand il passe..." Randy sait de quoi elle parle. Arrivée de République démocratique du Congo en France à l'âge de trois ans, elle a profité de sa scolarité en ZEP (zone d'éducation prioritaire) pour réaliser un projet ambitieux qui étonne encore son entourage.
Terminale scientifique option maths en section européenne, école d'ingénieurs en biotechnologies (EBI), cabinet de conseil dans l'industrie pharmaceutique... Aujourd'hui, la jeune consultante parcourt la France pour aider des entreprises à monter des projets industriels complexes.
"J'étais une élève travailleuse", reconnaît-elle. Mais pas que. Dans une vidéo où elle raconte son itinéraire, elle témoigne aussi de son audace à sortir des chemins tout tracés et de son courage à vaincre les obstacles. De quoi redonner énergie à tous les démotivés !
Terminale scientifique option maths en section européenne, école d'ingénieurs en biotechnologies (EBI), cabinet de conseil dans l'industrie pharmaceutique... Aujourd'hui, la jeune consultante parcourt la France pour aider des entreprises à monter des projets industriels complexes.
"J'étais une élève travailleuse", reconnaît-elle. Mais pas que. Dans une vidéo où elle raconte son itinéraire, elle témoigne aussi de son audace à sortir des chemins tout tracés et de son courage à vaincre les obstacles. De quoi redonner énergie à tous les démotivés !
Vidéo : Randy raconte son parcours, du collège à la vie pro
Les différents temps du témoignage :
Randy raconte son itinéraire de A à Z et en particulier :
- à 0'30" : sa scolarité au collège et au lycée en ZEP
- à 1'40" : son choix d'orientation en terminale vers les sciences et les biotechnologies
- à 3'55 : le jour mémorable où elle passe le concours Alpha pour entrer à EBI
- à 9'45 : ses études dans l'école d'ingénieurs et les difficultés qu'elle doit affronter
- à 14'36 : Ses débuts dans la vie professionnelle
- à 15'33" : Ses conseils aux jeunes qui vivent dans les quartiers
Randy raconte son itinéraire de A à Z et en particulier :
- à 0'30" : sa scolarité au collège et au lycée en ZEP
- à 1'40" : son choix d'orientation en terminale vers les sciences et les biotechnologies
- à 3'55 : le jour mémorable où elle passe le concours Alpha pour entrer à EBI
- à 9'45 : ses études dans l'école d'ingénieurs et les difficultés qu'elle doit affronter
- à 14'36 : Ses débuts dans la vie professionnelle
- à 15'33" : Ses conseils aux jeunes qui vivent dans les quartiers
Pas de discrimination mais deux fois plus d'efforts à faire
Quand on lui demande si elle a connu des discriminations - en tant que jeune femme noire issue de banlieue et engagée dans l'ingénierie et l'industrie - Randy continue d'étonner : "Non, je n'ai pas rencontré de discrimination durant mes études ou dans l'insertion professionnelle. Au contraire, mes origines ont plutôt été une force, car les gens ont un regard si négatif sur les banlieues, qu'ils sont étonnés de découvrir autre chose."
"Mais par contre, j'ai eu l'impression qu'il me fallait déployer deux fois plus d'efforts que d'autres jeunes pour atteindre mes objectifs".
Randy se souvient par exemple qu'à l'école d'ingénieurs, les élèves devaient faire un séjour international pour améliorer l'anglais. "Comme je n'avais pas les moyens, je suis restée à la maison et j'en ai profité pour travailler l'anglais dans des livres ou en regardant des films".
Travail qui a porté ses fruits puisque Randy utilise aujourd'hui l'anglais au quotidien dans ses missions et étonne même certains clients par son aisance !
"Mais par contre, j'ai eu l'impression qu'il me fallait déployer deux fois plus d'efforts que d'autres jeunes pour atteindre mes objectifs".
Randy se souvient par exemple qu'à l'école d'ingénieurs, les élèves devaient faire un séjour international pour améliorer l'anglais. "Comme je n'avais pas les moyens, je suis restée à la maison et j'en ai profité pour travailler l'anglais dans des livres ou en regardant des films".
Travail qui a porté ses fruits puisque Randy utilise aujourd'hui l'anglais au quotidien dans ses missions et étonne même certains clients par son aisance !
Tout est question de mental
"En réalité, tout est question de mental, poursuit-elle : il ne faut pas avoir peur de se lancer et ne pas trop écouter ceux qui vous découragent ou qui voudraient vous limiter à certains domaines." Mais toujours "se donner les moyens d'atteindre ses objectifs".
Pour choisir son orientation et son futur métier par exemple, Randy ne s'en est pas tenue aux conseils de son entourage :
"Au lycée, j'entendais parler de la médecine, mais pas du métier d'ingénieur. Au départ, je pensais d'ailleurs être dermatologue ! Mais en me renseignant sur ce métier, j'ai eu peur que les tâches soient trop routinières pour moi, car j'aime bouger et être en contact avec les autres".
Pour choisir son orientation et son futur métier par exemple, Randy ne s'en est pas tenue aux conseils de son entourage :
"Au lycée, j'entendais parler de la médecine, mais pas du métier d'ingénieur. Au départ, je pensais d'ailleurs être dermatologue ! Mais en me renseignant sur ce métier, j'ai eu peur que les tâches soient trop routinières pour moi, car j'aime bouger et être en contact avec les autres".
Savoir saisir les perches et se faire aider au bon moment
Comme elle aime les sciences, elle se tourne alors vers ses enseignants de chimie et de biologie qui lui parlent du métier d'ingénieur. La conseillère d'orientation lui liste des écoles d'ingénieurs, toutes situées loin de chez elle ; alors, Randy fait ses propres recherches et trouve la seule école d'ingénieurs en biotechnologies située en région parisienne. Elle a son objectif, il n'y a plus qu'à l'atteindre !
"Quand j'ai annoncé à mes profs que je voulais passer le concours, ils ont été ravis car aucun élève de notre classe ne passait d'habitude de concours. Ensuite il m'ont beaucoup aidé à le préparer, et je n'oublierai jamais le temps que ma professeure de physique-chimie a passé à me faire réviser..."
Moralité, selon Randy : "Quand on vient de banlieue, il ne faut pas avoir peur de sortir de sa zone de confort ! Il faut aussi sortir du discours victimaire et savoir profiter de toutes les perches que l'on nous tend pour avancer".
"Je n'oublierai jamais le temps que ma professeure de physique-chimie a passé à me faire réviser"
"Quand j'ai annoncé à mes profs que je voulais passer le concours, ils ont été ravis car aucun élève de notre classe ne passait d'habitude de concours. Ensuite il m'ont beaucoup aidé à le préparer, et je n'oublierai jamais le temps que ma professeure de physique-chimie a passé à me faire réviser..."
Moralité, selon Randy : "Quand on vient de banlieue, il ne faut pas avoir peur de sortir de sa zone de confort ! Il faut aussi sortir du discours victimaire et savoir profiter de toutes les perches que l'on nous tend pour avancer".
Se faire confiance et s'appuyer sur ses points forts
Au moment de l'insertion professionnelle, Randy a continué à tracer sa route en cherchant le job qui l'épanouirait le plus. "On m'a proposé de m'embaucher là où je faisais mon stage de fin d'études, mais je voulais quelque chose qui me permette de bouger davantage et de progresser rapidement".
Ce qu'elle a trouvé très vite en se faisant recruter par un cabinet de conseil où elle enchaîne les missions : "C'est très varié, très enrichissant, et cela demande beaucoup d'énergie". Et de l'énergie, Randy n'en manque pas, avec aussi un autre atout précieux dans sa manche : son aisance à communiquer, comme le montre sa vidéo !
"Honnêtement, cette facilité à aller vers les autres m'a beaucoup aidée, reconnaît-elle. Car quand on arrive en entreprise, il faut interagir avec tous les services, faire comprendre les objectifs de la mission, et se faire accepter comme junior". Mission tout à fait adaptée à celle qui aime "sortir de sa zone de confort" et avancer avec confiance.
Ce qu'elle a trouvé très vite en se faisant recruter par un cabinet de conseil où elle enchaîne les missions : "C'est très varié, très enrichissant, et cela demande beaucoup d'énergie". Et de l'énergie, Randy n'en manque pas, avec aussi un autre atout précieux dans sa manche : son aisance à communiquer, comme le montre sa vidéo !
"Honnêtement, cette facilité à aller vers les autres m'a beaucoup aidée, reconnaît-elle. Car quand on arrive en entreprise, il faut interagir avec tous les services, faire comprendre les objectifs de la mission, et se faire accepter comme junior". Mission tout à fait adaptée à celle qui aime "sortir de sa zone de confort" et avancer avec confiance.