Sur la plateforme Parcoursup qui répertorie toutes les formations postbac, la licence en droit est la quatrième formation la plus demandée par les candidats (après les instituts de formation aux soins infirmiers, le parcours santé PASS et les écoles d'ingénieurs).
En 2021, les licences en droit ont ainsi suscité 281 000 voeux et bien que la plupart soient non sélectives, tous les candidats n'ont pu être acceptés, priorité étant donnée aux bons dossiers et à ceux qui ont déjà une ébauche de projet professionnel.
Si vous visez la fac de droit, ou si vous y êtes déjà, prenez donc le temps d'explorer les multiples débouchés de la filière juridique. Cela vous motivera aussi à affronter ces études longues et difficiles. Car comme le rappelle Céline Combette, maître de conférence à Paris 2 Panthéon Assas, "il faut beaucoup de travail et de motivation pour réussir".
En 2021, les licences en droit ont ainsi suscité 281 000 voeux et bien que la plupart soient non sélectives, tous les candidats n'ont pu être acceptés, priorité étant donnée aux bons dossiers et à ceux qui ont déjà une ébauche de projet professionnel.
Si vous visez la fac de droit, ou si vous y êtes déjà, prenez donc le temps d'explorer les multiples débouchés de la filière juridique. Cela vous motivera aussi à affronter ces études longues et difficiles. Car comme le rappelle Céline Combette, maître de conférence à Paris 2 Panthéon Assas, "il faut beaucoup de travail et de motivation pour réussir".
Pour rédiger votre projet de formation motivé pour une licence en droit, lire :
https://makemycv.fr/lettre-motivation-licence-droit
https://makemycv.fr/lettre-motivation-licence-droit
Trois grandes familles de métiers à découvrir
A côté des classiques professions juridiques de juge et d'avocat, il existe une galaxie de métiers auxquels peuvent conduire des études de droit.
Certains peuvent être passionnants quoique fort peu connus : commissaire-priseur, conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation, inspecteur du travail, fiscaliste, ou Data Protector Officer (cadre chargé de la protection des données personnelles dans une entreprise)...
Les débouchés sont regroupés ci-dessous en trois catégories :
I- Les métiers de la justice et de la police
II- Les métiers de l'administration publique
III - Les métiers de l'entreprise
Certains peuvent être passionnants quoique fort peu connus : commissaire-priseur, conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation, inspecteur du travail, fiscaliste, ou Data Protector Officer (cadre chargé de la protection des données personnelles dans une entreprise)...
Les débouchés sont regroupés ci-dessous en trois catégories :
I- Les métiers de la justice et de la police
II- Les métiers de l'administration publique
III - Les métiers de l'entreprise
I- Les métiers de la justice et de la police
Vous êtes attiré par l'univers du tribunal, vous rêvez d'être avocat depuis toujours, ou les séries policières vous passionnent...
Les études de droit sont tout indiquées, mais sachez que la plupart des métiers de la justice nécessitent de poursuivre des études longues au-delà de la licence : il vous faut atteindre le niveau du master (bac+5) puis passer en général un concours, parfois très sélectif.
- Avocat : pour entrer en formation, il faut réussir l'examen d'entrée dans une des 16 "Ecoles des avocats" (EDA). On peut le passer à partir du M1, première année de master validée, mais dans les faits, les admis ont souvent un master 2 (M2) voire plus. 40% de réussite.
L'examen peut se préparer dans un "institut d'études judiciaires" (IEJ), sorte de prépa publique dans les universités qu'il faut suivre en parallèle du master.
La formation dure ensuite 18 mois dont 6 mois de stage et se conclut par le Certificat d'aptitude à la profession d'avocat (Capa). Ce cursus recouvre en fait une multitude de spécialisations (droit des affaires, droit pénal, doit social) car l'avocat peut être amené à défendre des particuliers, des entreprises, des salariés... La spécialité de master prépare cette orientation.
- Magistrat : tous les postes de juge exigent une formation à l'Ecole nationale de la magistrature (ENM). Accès sur concours très sélectif (8-10% d'admis) à partir du niveau M1 ou un diplôme d'un Institut d'études politiques (IEP) ; formation de 31 mois alternant théorie et pratique.
Vous choisissez ensuite votre affectation sur une liste de postes vacants, en fonction de votre classement de sortie. Juge d'instruction, juge d'instance, substitut du procureur, etc...
Attention : il faut être très mobile car vous pouvez être nommé sur tout le territoire et un juge ne reste pas à la même Cour toute sa vie.
- Chef d'établissement pénitentiaire : Là encore, il faut passer un concours théoriquement ouvert à niveau licence, mais exigeant dans les faits un master, pour entrer à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (Enap) à Agen.
La formation dure deux ans.
Les étudiants de l'Enap sont payés durant leur formation et s'engagent à servir l'Etat pendant 5 ans.
- Commissaire de police : le concours de l'Ecole nationale supérieure de la police (ENSP) est ouvert aux titulaires d'un bac+5 et un master de droit est tout indiqué... La formation dure ensuite 18 mois et un classement final conditionne le choix du poste. Dans la Gendarmerie nationale, on peut aussi passer à même niveau le concours de gendarme enquêteur pour faire l'Ecole des officiers de la Gendarmerie de Melun. Deux ans de formation.
- Notaire : cet officier public est nommé par le ministère de la Justice. Il est le garant des contrats, en matière familiale ou immobilière.
La formation, longue, peut se faire soit après un master pro de droit notarial : il faut faire un stage de deux ans en office notarial pour obtenir le Diplôme supérieur de notariat et présenter sa demande de nomination au ministère.
Ou bien, après un M1 validé de droit (notarial de préférence), vous pouvez tenter l'examen d'entrée dans un centre de formation professionnelle notariale (CFPN) qui délivre en un an un diplôme d'aptitude aux fonctions de notaire. Il faut ensuite faire les deux ans de stage en office notarial.
- Huissier de justice : Il porte les convocations en justice, assure le recouvrement des créances, établit des plans de remboursement, procède aux saisies, établit des contrats pouvant servir aux tribunaux.
Formation ouverte aux diplômés d'un M1 de droit (de préférence en droit privé avec spécialisation en procédure civile et voie d'exécution). Il faut faire deux ans de stage dans une étude d'huissier et suivre en parallèle une formation avant de passer l'examen d'aptitude aux fonctions d'huissier de justice (25% de réussite). Puis l'huissier doit acheter sa charge avant d'être nommé par le ministère.
Les études de droit sont tout indiquées, mais sachez que la plupart des métiers de la justice nécessitent de poursuivre des études longues au-delà de la licence : il vous faut atteindre le niveau du master (bac+5) puis passer en général un concours, parfois très sélectif.
- Avocat : pour entrer en formation, il faut réussir l'examen d'entrée dans une des 16 "Ecoles des avocats" (EDA). On peut le passer à partir du M1, première année de master validée, mais dans les faits, les admis ont souvent un master 2 (M2) voire plus. 40% de réussite.
L'examen peut se préparer dans un "institut d'études judiciaires" (IEJ), sorte de prépa publique dans les universités qu'il faut suivre en parallèle du master.
La formation dure ensuite 18 mois dont 6 mois de stage et se conclut par le Certificat d'aptitude à la profession d'avocat (Capa). Ce cursus recouvre en fait une multitude de spécialisations (droit des affaires, droit pénal, doit social) car l'avocat peut être amené à défendre des particuliers, des entreprises, des salariés... La spécialité de master prépare cette orientation.
- Magistrat : tous les postes de juge exigent une formation à l'Ecole nationale de la magistrature (ENM). Accès sur concours très sélectif (8-10% d'admis) à partir du niveau M1 ou un diplôme d'un Institut d'études politiques (IEP) ; formation de 31 mois alternant théorie et pratique.
Vous choisissez ensuite votre affectation sur une liste de postes vacants, en fonction de votre classement de sortie. Juge d'instruction, juge d'instance, substitut du procureur, etc...
Attention : il faut être très mobile car vous pouvez être nommé sur tout le territoire et un juge ne reste pas à la même Cour toute sa vie.
- Chef d'établissement pénitentiaire : Là encore, il faut passer un concours théoriquement ouvert à niveau licence, mais exigeant dans les faits un master, pour entrer à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (Enap) à Agen.
La formation dure deux ans.
Les étudiants de l'Enap sont payés durant leur formation et s'engagent à servir l'Etat pendant 5 ans.
- Commissaire de police : le concours de l'Ecole nationale supérieure de la police (ENSP) est ouvert aux titulaires d'un bac+5 et un master de droit est tout indiqué... La formation dure ensuite 18 mois et un classement final conditionne le choix du poste. Dans la Gendarmerie nationale, on peut aussi passer à même niveau le concours de gendarme enquêteur pour faire l'Ecole des officiers de la Gendarmerie de Melun. Deux ans de formation.
- Notaire : cet officier public est nommé par le ministère de la Justice. Il est le garant des contrats, en matière familiale ou immobilière.
La formation, longue, peut se faire soit après un master pro de droit notarial : il faut faire un stage de deux ans en office notarial pour obtenir le Diplôme supérieur de notariat et présenter sa demande de nomination au ministère.
Ou bien, après un M1 validé de droit (notarial de préférence), vous pouvez tenter l'examen d'entrée dans un centre de formation professionnelle notariale (CFPN) qui délivre en un an un diplôme d'aptitude aux fonctions de notaire. Il faut ensuite faire les deux ans de stage en office notarial.
- Huissier de justice : Il porte les convocations en justice, assure le recouvrement des créances, établit des plans de remboursement, procède aux saisies, établit des contrats pouvant servir aux tribunaux.
Formation ouverte aux diplômés d'un M1 de droit (de préférence en droit privé avec spécialisation en procédure civile et voie d'exécution). Il faut faire deux ans de stage dans une étude d'huissier et suivre en parallèle une formation avant de passer l'examen d'aptitude aux fonctions d'huissier de justice (25% de réussite). Puis l'huissier doit acheter sa charge avant d'être nommé par le ministère.
Des débouchés dans la justice dès la licence ?
Ils sont peu nombreux, mais quelques concours et métiers sont accessibles dès le niveau bac+2/3. Notez toutefois que les admis ont souvent un niveau supérieur au minimum requis :
Accès à bac+2 de droit :
- Educateur de protection judiciaire de la jeunesse. La formation se fait à Roubaix en deux ans.
- Greffier des services judiciaires : le greffier est vraiment la cheville ouvrière des tribunaux, il assiste aux audiences et en fait les comptes-rendus, constitue les dossiers, contacte les parties.
Formation rémunérée en 18 mois à l'Ecole nationale des greffes de Dijon. Les diplômés choisissent leur affectation sur une liste de postes vacants en fonction de leur rang de sortie.
- Conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation : un métier de l'administration pénitentiaire peu connu à dimension sociale. L'accès se fait sur concours, la formation dure un an à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire d'Agen.
Accès à bac+3 :
- collaborateur de notaire : il doit obtenir le diplôme de l'Institut des métiers du notariat (IMN) délivré par 18 instituts. Le titulaire d'une licence entre directement en 4ème année de l'IMN pour se former en un an. Attention: l'accès est réservé en priorité aux licences professionnelles métiers du notariat, mais les diplômés d'une licence en droit peuvent postuler sous certaines conditions (notamment avoir fait un stage en étude notariale).
- lieutenant de police : Le concours permet d'entrer à l'Ecole nationale supérieure de la police (ENSP), une excellente condition physique est requise. Formation rémunérée de 18 mois, puis les élèves jugés aptes sont nommés lieutenant de police, et affectés en fonction de leur classement. Ils doivent s'engager à servir l'Etat pendant 4 ans.
- commissaire -priseur : il faut avoir une double licence droit-histoire de l'art, puis passer un examen : les admis accèdent au stage obligatoire de deux ans au sein de sociétés de ventes et d'offices. On peut travailler dans le privé ou être commissaire-priseur judiciaire pour procéder aux ventes publiques d'objets saisis par décision de justice.
Accès à bac+4 :
- Clerc expert : c'est le bras droit de l'huissier de justice. Formation sur deux ans à l'Ecole nationale de procédure (ENP), 25 centres en France.
Accès à bac+2 de droit :
- Educateur de protection judiciaire de la jeunesse. La formation se fait à Roubaix en deux ans.
- Greffier des services judiciaires : le greffier est vraiment la cheville ouvrière des tribunaux, il assiste aux audiences et en fait les comptes-rendus, constitue les dossiers, contacte les parties.
Formation rémunérée en 18 mois à l'Ecole nationale des greffes de Dijon. Les diplômés choisissent leur affectation sur une liste de postes vacants en fonction de leur rang de sortie.
- Conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation : un métier de l'administration pénitentiaire peu connu à dimension sociale. L'accès se fait sur concours, la formation dure un an à l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire d'Agen.
Accès à bac+3 :
- collaborateur de notaire : il doit obtenir le diplôme de l'Institut des métiers du notariat (IMN) délivré par 18 instituts. Le titulaire d'une licence entre directement en 4ème année de l'IMN pour se former en un an. Attention: l'accès est réservé en priorité aux licences professionnelles métiers du notariat, mais les diplômés d'une licence en droit peuvent postuler sous certaines conditions (notamment avoir fait un stage en étude notariale).
- lieutenant de police : Le concours permet d'entrer à l'Ecole nationale supérieure de la police (ENSP), une excellente condition physique est requise. Formation rémunérée de 18 mois, puis les élèves jugés aptes sont nommés lieutenant de police, et affectés en fonction de leur classement. Ils doivent s'engager à servir l'Etat pendant 4 ans.
- commissaire -priseur : il faut avoir une double licence droit-histoire de l'art, puis passer un examen : les admis accèdent au stage obligatoire de deux ans au sein de sociétés de ventes et d'offices. On peut travailler dans le privé ou être commissaire-priseur judiciaire pour procéder aux ventes publiques d'objets saisis par décision de justice.
Accès à bac+4 :
- Clerc expert : c'est le bras droit de l'huissier de justice. Formation sur deux ans à l'Ecole nationale de procédure (ENP), 25 centres en France.
II- Les métiers de l'administration publique
Mairie, département, hôpitaux, douanes... les divers services publics de l'Etat (et pas seulement les services juridiques) recrutent des fonctionnaires sur concours. On distingue les fonctionnaires de catégorie A (responsabilité et salaires les plus élevés), B ou C.
Une licence de droit vous donne accès à un certain nombre de ces concours pour les catégories A et B. Les admis ont ensuite accès à une école spécialisée comme "élève fonctionnaire" souvent rémunéré. L'école se conclut par un stage puis par l'accès quasi "automatique" à un poste (en fonction des postes disponibles) puisque le nombre de places au concours correspond souvent aux postes vacants.
Pour la fonction publique territoriale toutefois, il faut s'inscrire sur une liste d'aptitude et trouver soi-même son poste.
- le concours d'attaché territorial (fonction publique territoriale, cat. A) : accessible avec un bac+3. L'attaché choisit d'abord entre cinq grands domaines de l'administration (animation, sanitaire et social, informatique, urbanisme ou administration générale.
Il rejoint une équipe qu'il peut parfois diriger et a un rôle administratif et de management un peu comme dans une entreprise mais pour un service public : il peut être secrétaire de mairie, chargé des ressources humaines, de la communication, des services sociaux d'une collectivité...
- le concours d'administrateur territorial (fonction publique territoriale, cat. A) est aussi accessible à niveau licence mais dans les faits, les admis ont un master ou un diplôme d'IEP. Il occupe en effet l'emploi le plus élevé dans la hiérarchie administrative locale. Il peut diriger le développement économique d'une région, diriger un gros service juridique, superviser la formation professionnelle, etc.
- le concours de contrôleur des finances publiques (fonction publique d'Etat, ca. B) est théoriquement accessible dès le bac mais dans les faits les admis ont souvent une licence. Il s'agit de travailler dans un service des impôts des particuliers ou des entreprises pour analyser des documents comptables. Mieux vaut aimer la réglementation et les chiffres.
- les concours de contrôleur du travail (accès à bac+2, cat. B) ou d'inspecteur du travail (bac+3, cat. A). Fonctionnaire du ministère du Travail, il renseigne les patrons et les salariés sur le droit du travail et intervient auprès des entreprises où il peut effectuer des contrôles. C'est un métier de contact et de terrain.
- le concours de conseiller des affaires étrangères (fonction publique d'Etat, cat. A) conduit à des postes de "diplomate" c'est-à-dire de fonctionnaire au sein du ministère des Affaires étrangères. Dans les faits, les diplômés de masters, d'IEP, et la maîtrise de plusieurs langues aident à la réussite.
- le concours de directeur d'hôpital (fonction publique hospitalière, cat. B) conduit à des postes de directeur ou directeur adjoint dans un hôpital qui consiste à piloter la structure, un peu comme un patron de PME. Il faut être bon gestionnaire, bon manager et avoir le sens du service public !
D'autres concours :
Des préparations sur mesure
Important : le bagage des études de droit ne couvre pas totalement le programme de ces divers concours d'où la nécessite de suivre une préparation au sein d'un organisme spécialisé comme les Ipag (concours catégorie A), les Cpag (A et B), ou les Instituts régionaux d'administration (IRA).
L'accès est sélectif, la préparation dure un an.
Une licence de droit vous donne accès à un certain nombre de ces concours pour les catégories A et B. Les admis ont ensuite accès à une école spécialisée comme "élève fonctionnaire" souvent rémunéré. L'école se conclut par un stage puis par l'accès quasi "automatique" à un poste (en fonction des postes disponibles) puisque le nombre de places au concours correspond souvent aux postes vacants.
Pour la fonction publique territoriale toutefois, il faut s'inscrire sur une liste d'aptitude et trouver soi-même son poste.
- le concours d'attaché territorial (fonction publique territoriale, cat. A) : accessible avec un bac+3. L'attaché choisit d'abord entre cinq grands domaines de l'administration (animation, sanitaire et social, informatique, urbanisme ou administration générale.
Il rejoint une équipe qu'il peut parfois diriger et a un rôle administratif et de management un peu comme dans une entreprise mais pour un service public : il peut être secrétaire de mairie, chargé des ressources humaines, de la communication, des services sociaux d'une collectivité...
- le concours d'administrateur territorial (fonction publique territoriale, cat. A) est aussi accessible à niveau licence mais dans les faits, les admis ont un master ou un diplôme d'IEP. Il occupe en effet l'emploi le plus élevé dans la hiérarchie administrative locale. Il peut diriger le développement économique d'une région, diriger un gros service juridique, superviser la formation professionnelle, etc.
- le concours de contrôleur des finances publiques (fonction publique d'Etat, ca. B) est théoriquement accessible dès le bac mais dans les faits les admis ont souvent une licence. Il s'agit de travailler dans un service des impôts des particuliers ou des entreprises pour analyser des documents comptables. Mieux vaut aimer la réglementation et les chiffres.
- les concours de contrôleur du travail (accès à bac+2, cat. B) ou d'inspecteur du travail (bac+3, cat. A). Fonctionnaire du ministère du Travail, il renseigne les patrons et les salariés sur le droit du travail et intervient auprès des entreprises où il peut effectuer des contrôles. C'est un métier de contact et de terrain.
- le concours de conseiller des affaires étrangères (fonction publique d'Etat, cat. A) conduit à des postes de "diplomate" c'est-à-dire de fonctionnaire au sein du ministère des Affaires étrangères. Dans les faits, les diplômés de masters, d'IEP, et la maîtrise de plusieurs langues aident à la réussite.
- le concours de directeur d'hôpital (fonction publique hospitalière, cat. B) conduit à des postes de directeur ou directeur adjoint dans un hôpital qui consiste à piloter la structure, un peu comme un patron de PME. Il faut être bon gestionnaire, bon manager et avoir le sens du service public !
D'autres concours :
- un concours externe permet d'entrer au nouvel Institut national du service public (INSP) créé le 1er janvier 2022 pour remplacer l'ENA (cat. A),
- le concours de directeur d'établissement sanitaire, social et médico-social (cat. A),
- le concours des carrières de l'Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale (cat. A),
- le concours d'inspecteur (cat. A) ou contrôleur des fraudes (cat. B),
- le concours d'inspecteur (cat. A) ou contrôleur des douanes (cat. B),
- le concours d'inspecteur des finances publiques (cat. A),
- le concours de secrétaire des Affaires étrangères (cat. A)...
Des préparations sur mesure
Important : le bagage des études de droit ne couvre pas totalement le programme de ces divers concours d'où la nécessite de suivre une préparation au sein d'un organisme spécialisé comme les Ipag (concours catégorie A), les Cpag (A et B), ou les Instituts régionaux d'administration (IRA).
L'accès est sélectif, la préparation dure un an.
III - Les métiers de l'entreprise
Dans un monde où le droit et les réglementations se complexifient, les entreprises emploient de plus en plus de juristes.
Les débouchés sont surtout à rechercher dans les très grosses entreprises (multinationales, banques, assurances, groupes industriels, groupes immobiliers) pour des postes qui exigent des compétences très pointues par exemple sur le droit des contrats, le droit social, le droit fiscal, le droit immobilier, le droit de l'environnement, le droit des assurances...
Le droit des contrats et des contentieux sont en tête des spécialités recherchées.
Le recrutement se fait en général à niveau bac+5 et les spécialités du master ainsi que les stages effectués sont scrutés à la loupe : c'est dire que là encore, il faut préparer son insertion professionnelle en choisissant le plus tôt possible les orientations en cohérence avec votre projet et aussi vos goûts.
Les doubles-diplômes appréciés
Dans certaines spécialités le fait d'avoir un double diplôme est un "plus". De plus en plus de grandes écoles proposent un double-diplôme associant le droit à une autre spécialité comme par exemple Grenoble Ecole de management qui propose un double-diplôme droit-management.
Le droit français peut aussi être associé au droit européen, ou au droit anglo-saxon. Par exemple, Ingrid est diplômée d'un master de droit des contrats (option droit des affaires) à Bordeaux et d'un Master of Laws de droit international obtenu au Québec. Elle est aujourd'hui juriste d'entreprise, spécialisée en droit des contrats au sein d'une filiale d'EADS.
Juriste-conseil d'entreprise
Onze universités préparent par ailleurs à un "diplôme de juriste-conseil d'entreprise" (DJCE) qui forme des juristes d'affaires généralistes très appréciés des entreprises. On peut le préparer en parallèle à un master2 de droit des affaires.
Mais vous voulez aussi peut-être vous échapper du droit et vous ouvrir d'autres carrières en entreprise : avec votre licence en droit, vous pouvez alors rejoindre une école de commerce par la voie des admissions parallèles (par exemple le concours Passerelle ou les procédures spéciales prévues par de très grandes écoles comme l'EM Lyon ou l'Essec).
Autre choix judicieux : passer les concours d'entrée en Institut d'études politiques (IEP) pour y préparer votre master et disposer d'un diplôme reconnu, notamment celui de l'IEP Paris. Sachez cependant qu'il faudra là aussi choisir une voie entre l'international, le droit, les affaires publiques,le journalisme ou le monde des affaires.
Les débouchés sont surtout à rechercher dans les très grosses entreprises (multinationales, banques, assurances, groupes industriels, groupes immobiliers) pour des postes qui exigent des compétences très pointues par exemple sur le droit des contrats, le droit social, le droit fiscal, le droit immobilier, le droit de l'environnement, le droit des assurances...
Le droit des contrats et des contentieux sont en tête des spécialités recherchées.
Le recrutement se fait en général à niveau bac+5 et les spécialités du master ainsi que les stages effectués sont scrutés à la loupe : c'est dire que là encore, il faut préparer son insertion professionnelle en choisissant le plus tôt possible les orientations en cohérence avec votre projet et aussi vos goûts.
Les doubles-diplômes appréciés
Dans certaines spécialités le fait d'avoir un double diplôme est un "plus". De plus en plus de grandes écoles proposent un double-diplôme associant le droit à une autre spécialité comme par exemple Grenoble Ecole de management qui propose un double-diplôme droit-management.
Le droit français peut aussi être associé au droit européen, ou au droit anglo-saxon. Par exemple, Ingrid est diplômée d'un master de droit des contrats (option droit des affaires) à Bordeaux et d'un Master of Laws de droit international obtenu au Québec. Elle est aujourd'hui juriste d'entreprise, spécialisée en droit des contrats au sein d'une filiale d'EADS.
Juriste-conseil d'entreprise
Onze universités préparent par ailleurs à un "diplôme de juriste-conseil d'entreprise" (DJCE) qui forme des juristes d'affaires généralistes très appréciés des entreprises. On peut le préparer en parallèle à un master2 de droit des affaires.
Mais vous voulez aussi peut-être vous échapper du droit et vous ouvrir d'autres carrières en entreprise : avec votre licence en droit, vous pouvez alors rejoindre une école de commerce par la voie des admissions parallèles (par exemple le concours Passerelle ou les procédures spéciales prévues par de très grandes écoles comme l'EM Lyon ou l'Essec).
Autre choix judicieux : passer les concours d'entrée en Institut d'études politiques (IEP) pour y préparer votre master et disposer d'un diplôme reconnu, notamment celui de l'IEP Paris. Sachez cependant qu'il faudra là aussi choisir une voie entre l'international, le droit, les affaires publiques,le journalisme ou le monde des affaires.
Quel master choisir ?
Il existe des milliers d'intitulés de master 1 et plus encore de masters 2 et le choix est d'autant plus délicat que cet intitulé est basé sur la spécialité de l'enseignement et non sur les carrières auquel il peut ouvrir... C'est donc à vous d'explorer à la fois le contenu du master pour voir s'il correspond bien à vos centres d'intérêt mais aussi ses débouchés réels.
Quelques repères :
- les juristes distinguent trois grandes familles de masters calés sur les grands champs du droit : les masters de droit privé, de droit public et de droit international.
- On distingue aussi comme dans toutes les disciplines les masters professionnels (qui préparent normalement à la vie active) et les masters recherche qui permettent de poursuivre en doctorat et préparent notamment aux carrières de l'enseignement. Mais les frontières ne sont pas si étanches et l'on peut de plus en plus s'insérer avec un master recherche ou poursuivre des études après un master professionnel.
Comment entrer en master ?
- L'entrée en master 1 se fait théoriquement de droit si vous décrochez votre licence (à condition d'avoir décroché sa licence) et que vous restez dans la même université. Si vous changez d'université, votre dossier sera examiné et l'admission sera conditionnée aux places disponibles.
En réalité, la sélection est souvent rude, car les places sont limitées et de plus en plus d'étudiants poursuivent leurs études vers le bac+5. L'offre de masters est à découvrir sur le site national trouvermonmaster.gouv.fr
D'autre part les facultés de droit ont tardé à appliquer la réforme de l'entrée en master : en 2021, elles pratiquaient toujours une sélection entre le master 1 et le master 2.
Le plus souvent, votre dossier scolaire, les spécialités choisies, les stages, les échanges internationaux et parfois un entretien de motivation sont pris en compte.
- Plusieurs éléments sont donc à croiser pour faire votre choix : le goût pour un domaine du droit, mais aussi le choix d'un métier ou d'une carrières ou aussi, parfois, un centre d'intérêt particulier.
Ainsi Jean s'intéressait aux débats sur le droit d'auteur ce qui l'a amené à choisir un master du droit de la propriété intellectuelle. Il s'est inséré rapidement chez un grand éditeur puis une entreprise culturelle.
Plus que jamais, avoir un projet professionnel cohérent est un atout dans un domaine qui valorise les experts et qui déploie de plus en plus de spécialisations. Alors, n'attendez plus pour y penser !
Quelques repères :
- les juristes distinguent trois grandes familles de masters calés sur les grands champs du droit : les masters de droit privé, de droit public et de droit international.
- Le droit privé regroupe l'offre la plus vaste avec des spécialités "phares" comme le droit des affaires ou le droit fiscal, mais aussi le droit social, ou la criminologie... Un futur avocat ou notaire va souvent privilégier le droit privé.
- Le droit public, plus ciblé, concerne davantage la gestion et la vie des services publics et des collectivités et pourra préparer aux carrières de l'administration.
- Le droit international aborde le droit européen ou le droit du commerce international et pourra être exploité dans le privé (entreprises multinationales) comme dans le public (débouchés en organismes internationaux, concours des affaires étrangères, de l'Union européenne, etc.)
- On distingue aussi comme dans toutes les disciplines les masters professionnels (qui préparent normalement à la vie active) et les masters recherche qui permettent de poursuivre en doctorat et préparent notamment aux carrières de l'enseignement. Mais les frontières ne sont pas si étanches et l'on peut de plus en plus s'insérer avec un master recherche ou poursuivre des études après un master professionnel.
Comment entrer en master ?
- L'entrée en master 1 se fait théoriquement de droit si vous décrochez votre licence (à condition d'avoir décroché sa licence) et que vous restez dans la même université. Si vous changez d'université, votre dossier sera examiné et l'admission sera conditionnée aux places disponibles.
En réalité, la sélection est souvent rude, car les places sont limitées et de plus en plus d'étudiants poursuivent leurs études vers le bac+5. L'offre de masters est à découvrir sur le site national trouvermonmaster.gouv.fr
D'autre part les facultés de droit ont tardé à appliquer la réforme de l'entrée en master : en 2021, elles pratiquaient toujours une sélection entre le master 1 et le master 2.
Le plus souvent, votre dossier scolaire, les spécialités choisies, les stages, les échanges internationaux et parfois un entretien de motivation sont pris en compte.
- Plusieurs éléments sont donc à croiser pour faire votre choix : le goût pour un domaine du droit, mais aussi le choix d'un métier ou d'une carrières ou aussi, parfois, un centre d'intérêt particulier.
Ainsi Jean s'intéressait aux débats sur le droit d'auteur ce qui l'a amené à choisir un master du droit de la propriété intellectuelle. Il s'est inséré rapidement chez un grand éditeur puis une entreprise culturelle.
Plus que jamais, avoir un projet professionnel cohérent est un atout dans un domaine qui valorise les experts et qui déploie de plus en plus de spécialisations. Alors, n'attendez plus pour y penser !