Santé mentale des étudiants : les 9 bienfaits du sport auxquels vous n'avez pas pensé

Vous avez certainement fait du sport durant votre enfance et votre adolescence. A l'école ou en activité extrascolaire. Mais une fois arrivés dans le supérieur ? Peut-être n'avez-vous pas réussi à caser le sport dans votre planning, ou n'avez-vous pas trouvé le lieu, le cadre, l'activité qu'il vous faudrait ? 

Cet abandon de la pratique sportive des jeunes après le bac est hélas massif en France. Si 83% des collégiens pratiquent une activité sportive au moins une fois par semaine selon l'Insee, le chiffre tombe à 60% chez les étudiants selon le site patrickbayeux.com dédié aux décideurs du sport.

Le sport n'est donc pas systématique chez les étudiants alors qu'il pourrait leur être si bénéfique 😓. Pour le corps, mais aussi pour la santé mentale, l'équilibre relationnel et le développement de toute la personnalité !
 

Cet article a été écrit par Pauline Couyaux, étudiante en deuxième année de licence d'Histoire à l'Institut catholique de Rennes, dans le cadre d'un atelier d'écriture de  l'option "Techniques journalistiques".

Une des premiers bienfaits du sport est de favoriser les relations humaines à un âge où l'on en a tellement besoin pour se construire. Que ce soit sur un tatami, à la piscine ou sur le terrain de foot, le sport permet de faire de nouvelles rencontres hors des cours et des sentiers battus.

En études supérieures, il est parfois compliqué de se faire des amis dans un amphithéâtre de 150 étudiants. Alors que l'entrainement d'athlétisme ou de volley se fait en petit comité. C'est donc un endroit favorable pour se faire de nouveaux amis qui ne viennent pas forcément du même milieu social, de la même ville ou qui font des études différentes.

 

Ainsi en est-il de Lou, une jeune femme de 20 ans, nageuse de natation synchronisée depuis 11 ans qui s’entraine au club Cercle Paul Bert de Rennes. Le sport lui a permis de faire de "super belles rencontres" et pour elle "il est hyper important de pouvoir avoir un endroit où s’entraîner, retrouver les copines pour s’entraider et nous pousser à donner le meilleur de nous-mêmes".

La pratique sportive permet aussi de sortir de sa zone de confort, de découvrir de nouveaux lieux et de nouvelles activités sur son campus, dans son quartier ou la ville où l'on a emménagé pour ses études.  Et cela diminue le risque de s’auto-isoler.

Pour Lou, d’ailleurs, le sport a aussi été un facteur d’insertion. "J'étais déjà à Rennes l'année dernière, explique-t-elle. Mais à part aller en cours et sortir de temps en temps, je ne faisais rien d’autre et je n'étais pas épanouie dans cette ville. M'entraîner au Cercle Paul Bert, ça me permet aussi d'avoir le sentiment d’appartenance à un club de la ville et c’est super !"
 

Le sport permet aussi d'élargir le cercle des personnes avec qui discuter ou à qui se confier. Il est parfois difficile d’exprimer ses émotions et surtout de savoir vers qui se tourner lorsqu'on traverse une période difficile. Les professeurs de l'université sont moins proches des étudiants qu’au lycée, l'étudiant peut se retrouver dans une ville différente de celle de sa famille. On peut aussi avoir de mauvaises relations avec ses parents. Et plus simplement, on peut hésiter à se confier à des amis.

Or les activités sportives peuvent être une occasion de découvrir des personnes - extérieures à son entourage familial, scolaire ou universitaire - qui pourront offrir une aide, au moins une écoute. Ainsi les entraineurs et les coéquipiers peuvent être un réel soutien. Leur regard extérieur sur une situation peut leur permettre de prodiguer de bons conseils.
 

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Avec les études supérieures, les journées sont rythmées par les cours et les notes. Et malheureusement, la confiance en soi s’aligne souvent sur la réussite scolaire. Ou l’échec…

Or le fait de développer de nouveaux intérêts, voire de nouvelles passions permet de se détacher des notes académiques, en tout cas de les relativiser. Le sport est une de ces "solutions" pour se déconnecter des études. À trop se concentrer sur les cours, on peut se sentir parfois évalué sur ce seul domaine. Or une personne ne se réduit pas à sa seule performance intellectuelle, quand bien même elle est étudiante : elle est aussi – et avant tout ! – une personnalité avec des passions bien à elle. 

En évitant de baser sa confiance en soi sur le seul domaine scolaire et en misant également sur les accomplissements extérieurs, le sport permet de découvrir de nouvelles facettes de sa personnalité. 

Le sport vous fait gagner confiance en vous-même ? Et bien il peut même faire plus ! Car il est l’occasion de se fixer des objectifs concrets et tangibles et de se dépasser 👍.  

Se donner des objectifs permet de se découvrir sous un nouvel angle, de s’épanouir et de se surpasser. Que ce soit contre des équipes ou individuellement, les sports de compétition apportent en plus de l’adrénaline ! Les défaites permettent de se remettre en question, d’apprendre et de revenir encore plus fort. Et les victoires contre un adversaire ou une équipe boostent l’estime de soi et, par ricochet, la confiance. Que ce soit dans l’échec ou la réussite, le sport forge ainsi une résilience qui sera bénéfique sur le plan scolaire et se traduira par plus de persévérance, d’ambition et de rigueur…

Après une blessure à l’épaule, Lou a ainsi été forcée d’arrêter la natation synchronisée pendant deux ans. Malgré ça, son envie de reprendre a été plus forte que jamais. "J'ai le sentiment d'avoir arrêté pour revenir plus forte qu'avant. Et ça, c'est incroyable !", se réjouit-elle. Ce sentiment de fierté et de progression procuré par le sport est bel et bien excitant ! Parfois même addictif !

La pratique d'un sport  en compétition aide aussi à mieux gérer l'anxiété et le stress. Car en compétition ou en match, le sportif doit apprendre à retourner la pression en sa faveur pour être plus réactif et plus combattif. "Le stress est toujours présent en compétition, mais on arrive à l'utiliser positivement pour pouvoir être encore plus énergique et souriante", confirme Lou.

Du coup cela vous aidera grandement à gérer le stress durant vos examens et toute la pression générée par les notes.

Notons qu'avec les sports d'équipe, on apprend à canaliser pas seulement son propre stress mais aussi celui des autres. Ce qui entraîne des répercussions positives sur la vie sociale et l'amitié : on apprend à se situer et à accepter les différences de comportement.
 

La peur d’être jugé par les autres – peur si répandue aujourd'hui ! – peut provoquer bien du mal-être chez certains. Le sport peut aussi devenir ce moment où l'on apprend à surmonter sa timidité et à rester soi-même. Quand on joue, on ne peut tricher sans être sanctionné et pour gagner ou dépasser ses performances, on ne peut jouer un personnage : il faut rester soi-même tout en vainquant ses faiblesses.

"En natation synchronisée, les compétitions sont notées par une dizaine de juges, alors forcément, avec les années, on s’habitue au regard des autres", témoigne Lou.

 

Enfin, une activité sportive peut permettre de prendre des engagements associatifs, de développer des compétences et de se sentir utile. En étant entraineur ou en faisant un service civique dans un club, par exemple. L'échange entre des personnes de différentes générations, que ce soit des plus jeunes qu'on a entrainés ou des plus âgés avec qui on travaille, est toujours enrichissant.

C'est donc un excellent moyen de parler avec tout le monde, de se sentir  à l’aise avec toutes les tranches d’âges et d'acquérir de la maturité. Pour Lou, la nageuse, ce n'est que du plaisir d’entrainer les plus petites : "Les grandes m'ont énormément aidé quand j’étais moi-même petite. Maintenant, c’est à mon tour d’aider les plus jeunes. Entrainer, c’est super ! Car c’est partager sa passion et transmettre la motivation aux autres."

Pendant ses études, que ce soit pour obtenir un stage ou trouver un job, vous n'échapperez pas à l’envoi d’un CV. Or, la pratique d’un ou de plusieurs sports est un réel atout à faire valoir ou à mettre en avant.

La mention d’une activité sportive, de surcroit avec du bénévolat, manifeste en effet une facette de votre personnalité : cela montre que vous êtes une personne active, avec une vie extrascolaire remplie. D’ailleurs, si vous décrochez un entretien, on vous questionnera certainement sur vos loisirs et le sport que vous pratiquez.

Ce sera le moment d'évoquer toutes les qualités que vous aurez développées dans ce sport : endurance, esprit d'équipe, gestion du stress, résilience, combattivité, leadership, engagement... ces "soft skills" sont de plus en plus appréciés des recruteurs et vous marquerez des points sur le terrain professionnel !
 
 

Vous voyez que cela fait pas mal de raisons de ne pas rayer le sport de votre emploi du temps. Ou de plus louper systématiquement votre entrainement pour regarder votre série préférée.

Le plus dur, bien souvent, est de commencer, de poser le premier geste pour s'inscrire ou pour se préparer à partir. Alors qu’attendez-vous pour prendre votre bonnet de bain, vos campons ou vos raquettes ?