Vincent Peillon, le ministre de l'Education nationale.
On savait que le gouvernement socialiste voulait remettre à plat bien des mesures et des réformes touchant l'école. Vincent Peillon, qui a succédé à Luc Chatel, commence à dévoiler ses projets, et même à annoncer ses premières décisions.
L'une des plus concrètes est l'allongement des vacances scolaires de la Toussaint dès 2012. Celles-ci vont durer deux semaines complètes au lieu de dix jours. En 2012, les vacances commenceront donc le samedi 27 octobre après la classe et "les cours reprendraient le lundi 12 novembre au matin au lieu du jeudi 8 novembre au matin".
La mesure est destinée à "décharger un premier trimestre unanimement considéré comme très lourd", a expliqué Vincent Peillon, qui veut s'attaquer en priorité à la réforme des rythmes scolaires pour arriver à une succession plus régulière de périodes de travail et de vacances.
L'une des plus concrètes est l'allongement des vacances scolaires de la Toussaint dès 2012. Celles-ci vont durer deux semaines complètes au lieu de dix jours. En 2012, les vacances commenceront donc le samedi 27 octobre après la classe et "les cours reprendraient le lundi 12 novembre au matin au lieu du jeudi 8 novembre au matin".
La mesure est destinée à "décharger un premier trimestre unanimement considéré comme très lourd", a expliqué Vincent Peillon, qui veut s'attaquer en priorité à la réforme des rythmes scolaires pour arriver à une succession plus régulière de périodes de travail et de vacances.
Et deux jours et demi de vacances en moins en fin d'année...
Notez que ces deux jours de vacances supplémentaires à la Toussaint devraient être compensés en fin d'année... avec deux jours et demi de cours en plus en juin-juillet : les vacances d'été seraient donc un peu moins longues. Le conditionnel est encore de mise car le Conseil supérieur de l'Education (CSE) doit valider ces changements le 28 juin 2012. Il ne devrait toutefois pas y avoir de problème car le CSE avait lui-même proposé ce changement de calendrier. Cependant Vincent Peillon s'est vu reprocher par le Premier ministre, encore une fois, d'avoir annoncé les choses un peu vite.
Raccourcir les vacances d'été permettrait aussi de réduire le nombre d'heures de classe quotidiennes: l'élève français a 144 jours de classe par an contre une moyenne européenne de 180 jours et des journées de 6 heures, sans compter les cours de soutien pour les enfants en difficulté, souvent donnés à la pause-déjeuner.
Dans la circulaire de rentrée 2012, en cours de préparation, le ministère recommande que cette pause déjeuner ne soit "jamais inférieure à 90 minutes".
Raccourcir les vacances d'été permettrait aussi de réduire le nombre d'heures de classe quotidiennes: l'élève français a 144 jours de classe par an contre une moyenne européenne de 180 jours et des journées de 6 heures, sans compter les cours de soutien pour les enfants en difficulté, souvent donnés à la pause-déjeuner.
Dans la circulaire de rentrée 2012, en cours de préparation, le ministère recommande que cette pause déjeuner ne soit "jamais inférieure à 90 minutes".
Internats d'excellence, formation des enseignants stagiaires
La presse, via L'Express, ayant déjà eu vent de ce document, on en sait un peu plus aussi sur le sort qui va être réservé à d'autres précédentes réformes :
- Le principe du "collège unique" est réaffirmé, mais la circulaire reconnaît des "parcours différenciés".
- La loi Cherpion, qui favorise l'orientation précoce vers l'apprentissage (à 14 ans), sera revue.
- Les internats d'excellence créés par Nicolas Sarkozy et les effets de l'assouplissement de la carte scolaire seront évalués.
- La formation des maîtres sera "totalement réformée" et des "mesures d'aménagement de service pour les stagiaires nouvellement recrutés en septembre 2012 seront mises en place dès cette rentrée".
- Le principe du "collège unique" est réaffirmé, mais la circulaire reconnaît des "parcours différenciés".
- La loi Cherpion, qui favorise l'orientation précoce vers l'apprentissage (à 14 ans), sera revue.
- Les internats d'excellence créés par Nicolas Sarkozy et les effets de l'assouplissement de la carte scolaire seront évalués.
- La formation des maîtres sera "totalement réformée" et des "mesures d'aménagement de service pour les stagiaires nouvellement recrutés en septembre 2012 seront mises en place dès cette rentrée".
Que va devenir la réforme du lycée ?
Et la réforme du lycée ? En 2012-2013, elle entrera en oeuvre en terminale pour la première fois. Pas question donc de revenir totalement en arrière alors que tous les programmes des séries générales du lycée ont été modifiés, de la seconde à la terminale.
Mais des points particuliers seront sans doute aménagés. Exemple, la question très controversée de l'histoire-géographie en série S : cette matière avait été supprimée en terminale S et l'épreuve du bac se passe désormais en première en même temps que le français. En ce mois de juin 2012, les élèves de première S s'apprêtent d'ailleurs à passer pour la première fois cette nouvelle épreuve anticipée.
Mais des points particuliers seront sans doute aménagés. Exemple, la question très controversée de l'histoire-géographie en série S : cette matière avait été supprimée en terminale S et l'épreuve du bac se passe désormais en première en même temps que le français. En ce mois de juin 2012, les élèves de première S s'apprêtent d'ailleurs à passer pour la première fois cette nouvelle épreuve anticipée.
L'histoire-géo rétablie en terminale S
Eh bien cette épreuve nouvelle en 1ère S devrait être supprimée prochainement, car Vincent Peillon a déclaré que l'enseignement de l'histoire-géographie en terminale S sera rétabli ! Ceci se fera en deux phase : à la prochaine rentrée, en 2012-2013, tous les lycées devront obligatoirement proposer l'histoire-géo aux terminales S en option. Puis, en 2013-2014, l'histoire-géo retrouvera sa place pour tous en terminale S.
Les profs d'histoire-géo, qui étaient contraints de condenser en neuf mois un programme auparavant enseigné sur deux ans, seront sans doute satisfaits. On ne sait pas, par contre, si d'autres matières seront réduites en temps, en terminale S : la réforme voulait en effet accentuer le caractère scientifique de la terminale S en laissant plus de temps aux maths et à la physique (qui ont été réduites en première). Va-t-on rogner sur les heures de sciences, au risque d'insatisfaire cette fois les profs de prépas scientifiques et les grandes écoles d'ingénieurs qui se sont déjà plaintes de l'abaissement du nombre d'heures de maths au lycée ?
Si la question de l'histoire-géo a en effet tenu le haut de l'affiche, elle a souvent fait oublier les objectifs globaux qui avaient été recherchés par la réforme suite à de longues consultations : permettre des réorientations plus tardives jusqu'en première, spécialiser moins vite les lycéens, rééquilibrer les séries de bac, réévaluer la série littéraire L, réserver la série S aux vrais scientifiques. On ignore encore comment le retour en arrière sur l'histoire-géo s'harmonisera avec tout cela.
Lire aussi :
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Réforme du lycée : les grandes écoles craignent une baisse du niveau scientifique
Les profs d'histoire-géo, qui étaient contraints de condenser en neuf mois un programme auparavant enseigné sur deux ans, seront sans doute satisfaits. On ne sait pas, par contre, si d'autres matières seront réduites en temps, en terminale S : la réforme voulait en effet accentuer le caractère scientifique de la terminale S en laissant plus de temps aux maths et à la physique (qui ont été réduites en première). Va-t-on rogner sur les heures de sciences, au risque d'insatisfaire cette fois les profs de prépas scientifiques et les grandes écoles d'ingénieurs qui se sont déjà plaintes de l'abaissement du nombre d'heures de maths au lycée ?
Si la question de l'histoire-géo a en effet tenu le haut de l'affiche, elle a souvent fait oublier les objectifs globaux qui avaient été recherchés par la réforme suite à de longues consultations : permettre des réorientations plus tardives jusqu'en première, spécialiser moins vite les lycéens, rééquilibrer les séries de bac, réévaluer la série littéraire L, réserver la série S aux vrais scientifiques. On ignore encore comment le retour en arrière sur l'histoire-géo s'harmonisera avec tout cela.
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