Plus que jamais , le guide des "Secteurs qui recrutent" publié en ce début 2022 pour la 8è année par le CIDJ est un précieux outil d'information pour ceux qui cherchent à s'orienter ou se reconvertir vers des secteurs ou des métiers porteurs, et pour tous ceux qui les conseillent.
Cette 8è édition prend en effet en compte les turbulences de la crise sanitaire qui a paralysé certains secteurs comme l'hôtellerie-restauration, ou détruit plus de 57 000 emplois en 2020 dans l'industrie (notamment l'aéronautique).
Mais les experts du CIDJ prennent soin de repérer les transformations profondes du marché de l'emploi. Il y a, bien sûr, les professions qui doivent remplacer massivement les départs en retraite, comme par exemple les assistantes maternelles et les métiers de bouche.
Et il y a aussi ces filières d'avenir portées par les innovations technologiques ou les nouveaux besoins sociaux ou environnementaux : le e-commerce, l'alimentation bio, la cybersécurité ou la rénovation énergétique des bâtiments par exemple.
Les recrutements portés par 6 grandes vagues de fond
Au final, le guide du CIDJ identifie six grandes tendances qu'on pourrait comparer à six puissantes vagues de fond qui font émerger des milliers de recrutements sur la mer agitée du marché de l'emploi :
- La transition écologique, qui crée des emplois dans le bio, le BTP, l'économie verte ou le transport-logistique.
- La transformation numérique, qui crée de nouveaux métiers dans l'IT et dans tous les secteurs qui font leur transition digitale.
- Les industries, qui se transforment sous l'action des évolutions technologiques et des investissements d'avenir.
- La santé et le social, dont la crise sanitaire a souligné les forts besoins.
- Les services (à la personne et aux entreprise), qui répondent eux aussi aux nouveaux besoins de la société et de l'économie.
- Les activités de commerce et de gestion, qui connaissent à la fois des turbulences (comme l'hôtellerie-restauration) et une évolution structurelle des compétences dans des secteurs comme la banque-assurance.
Dans ce tableau d'ensemble, le guide fait aussi des zooms sur des filières dans lesquelles l'emploi est en croissance et/ou émergent de nouveaux métiers.
- La transition écologique, qui crée des emplois dans le bio, le BTP, l'économie verte ou le transport-logistique.
- La transformation numérique, qui crée de nouveaux métiers dans l'IT et dans tous les secteurs qui font leur transition digitale.
- Les industries, qui se transforment sous l'action des évolutions technologiques et des investissements d'avenir.
- La santé et le social, dont la crise sanitaire a souligné les forts besoins.
- Les services (à la personne et aux entreprise), qui répondent eux aussi aux nouveaux besoins de la société et de l'économie.
- Les activités de commerce et de gestion, qui connaissent à la fois des turbulences (comme l'hôtellerie-restauration) et une évolution structurelle des compétences dans des secteurs comme la banque-assurance.
Dans ce tableau d'ensemble, le guide fait aussi des zooms sur des filières dans lesquelles l'emploi est en croissance et/ou émergent de nouveaux métiers.
La filière bio : un nouveau gisement d'emplois
C'est le cas du bio, un secteur porté par la transition écologique qui a poursuivi sa croissance malgré la crise sanitaire. Il représente 200 000 emplois directs en France à la fois dans l'agriculture, la transformation ou le commerce, un chiffre qui a augmenté de 12% en 2020.
Signe de ce dynamisme, on voit des jeunes s'engager dans le vin ou l'élevage bio. Les établissements d'enseignement supérieur lancent des formations à la GreenTech ou à la transition écologique et des jeunes diplômés créent des startups dans l'alimentation durable ou les circuits courts.
Mais le CIDJ rappelle que les jeunes sont surtout nombreux dans le commerce de produits bio où les grandes enseignes recrutent sans exigence de diplôme. Il y a là des opportunités à saisir par exemple, indique le Guide, des contrats à temps partiel proposés aux étudiants sur des postes de vendeur ou caissier. Et de nombreux contrats d'apprentissage qui permettent de se former du niveau CAP au master.
Signe de ce dynamisme, on voit des jeunes s'engager dans le vin ou l'élevage bio. Les établissements d'enseignement supérieur lancent des formations à la GreenTech ou à la transition écologique et des jeunes diplômés créent des startups dans l'alimentation durable ou les circuits courts.
Mais le CIDJ rappelle que les jeunes sont surtout nombreux dans le commerce de produits bio où les grandes enseignes recrutent sans exigence de diplôme. Il y a là des opportunités à saisir par exemple, indique le Guide, des contrats à temps partiel proposés aux étudiants sur des postes de vendeur ou caissier. Et de nombreux contrats d'apprentissage qui permettent de se former du niveau CAP au master.
Le BTP : des métiers en tension à tout niveau
Les recrutements d'ouvriers qualifiés prévus pour 2022. Tableau "Ces secteurs qui recrutent" p. 20
L'emploi dans le BTP est aussi reparti à la hausse avec 220 000 projets de recrutement signalés en 2021. Le secteur est porté à la fois par de grands travaux comme le "Grand Paris Express" qui va mobiliser 15 000 emplois tous les ans jusqu'en 2030 pour la construction de gares et de lignes ferroviaires en Ile-de-France.
Mais il est aussi concerné par la rénovation thermique et énergétique des bâtiments qui va bénéficier des investissements du plan France Relance. Enfin, il voit se développer de nouvelles filières comme la construction bois, ou les piscines et spas.
Face à ces besoins, les entreprises manquent de candidats formés sur :
- les métiers artisanaux traditionnels : maçons, couvreurs, plombiers-chauffagiste, charpentiers bois, électriciens du bâtiment...
- les métiers d'encadrement : chefs de chantier, techniciens et chargés d'étude, géomètres...
- les nouveaux métiers de l'écoconstruction : conseiller en rénovation énergétique, ingénieur en efficacité énergétique, économiste du bâtiment, mais aussi ingénieur smart building ou BIM manager.
Les métiers de couvreurs, charpentiers bois et de géomètres sont ceux sur lesquels les entreprises ont le plus de mal à recruter.
Heureusement, l'apprentissage permet de se former à tout niveau et le CIDJ pointe une nouveauté : la mise en place en 2021 du CDI apprenant dans 17 métiers en tension.
Mais il est aussi concerné par la rénovation thermique et énergétique des bâtiments qui va bénéficier des investissements du plan France Relance. Enfin, il voit se développer de nouvelles filières comme la construction bois, ou les piscines et spas.
Les métiers de couvreur, de charpentier bois et de géomètre sont ceux pour lesquels les entreprises peinent le plus à recruter
Face à ces besoins, les entreprises manquent de candidats formés sur :
- les métiers artisanaux traditionnels : maçons, couvreurs, plombiers-chauffagiste, charpentiers bois, électriciens du bâtiment...
- les métiers d'encadrement : chefs de chantier, techniciens et chargés d'étude, géomètres...
- les nouveaux métiers de l'écoconstruction : conseiller en rénovation énergétique, ingénieur en efficacité énergétique, économiste du bâtiment, mais aussi ingénieur smart building ou BIM manager.
Les métiers de couvreurs, charpentiers bois et de géomètres sont ceux sur lesquels les entreprises ont le plus de mal à recruter.
Heureusement, l'apprentissage permet de se former à tout niveau et le CIDJ pointe une nouveauté : la mise en place en 2021 du CDI apprenant dans 17 métiers en tension.
Des emplois dans l'économie verte mais surtout des métiers "verdissants"
L'économie "verte" est aussi une source de dynamisme pour l'emploi, mais si les "métiers verts" directement liés à l'environnement offrent 142 000 emplois en 2020, le guide indique qu'il y a 3,7 millions d'emplois dans des "métiers verdissants" c'est-à-dire des activités d'autres secteurs comme le bâtiment, l'industrie, ou l'agriculture qui font leur transition écologique.
Il n'y a pas forcément besoin de faire des études en lien avec l'environnement pour avoir un métier à impact écologique.
En terme d'orientation et de choix de filière, cela veut dire qu'il n'y a forcément besoin de faire des études en lien avec l'environnement pour avoir un métier à impact écologique. Une formation en efficacité énergétique du bâtiment, en chimie ou mécanique des fluides peut être un vrai sésame pour un exercer un métier "verdissant".
De façon générale, les compétences scientifiques et technologiques sont très recherchées. Les emplois dans les "métiers verts" eux-mêmes sont répartis à 42% dans la production et la distribution d’énergie et d’eau, à 36% dans l’assainissement et le traitement des déchets et 22% dans la protection de la nature et de l’environnement.
Enfin, pour ceux qui voudraient se réorienter vers une activité à enjeu écologique, le guide du CIDJ signale le nouveau dispositif du VTE Vert (Volontariat territorial en entreprise) qui permet à de jeunes diplômés à partir de bac + 2/3 de mener une mission environnementale dans une TPE, PME ou ETI.
La liste des entreprises qui recrutent et des sites emploi par secteur
Pour aider le lecteur à explorer les opportunités des chaque secteur, le guide "Ces secteurs qui recrutent" donne pour chaque secteur, la liste des principales entreprises qui recrutent, des fédérations professionnelles et des sites emploi généraliste ou spécialisés.
Le positionnement géographique des emplois, très variable d'un secteur à l'autre, est aussi indiqué. L'agro-alimentaire recrute davantage en Bretagne, la construction bois dans le Grand Est et l'Auvergne Rhône-Alpes, les métiers du tertiaire en Ile-de-France.
Pour aider le lecteur à explorer les opportunités des chaque secteur, le guide "Ces secteurs qui recrutent" donne pour chaque secteur, la liste des principales entreprises qui recrutent, des fédérations professionnelles et des sites emploi généraliste ou spécialisés.
Le positionnement géographique des emplois, très variable d'un secteur à l'autre, est aussi indiqué. L'agro-alimentaire recrute davantage en Bretagne, la construction bois dans le Grand Est et l'Auvergne Rhône-Alpes, les métiers du tertiaire en Ile-de-France.
La photonique : un secteur peu connu de haute technologie en plein boom
Dans l'industrie, même si des métiers et des filières entières disparaissent, des secteurs traditionnels comme l'agro-alimentaire sont en bonne forme et recrutent massivement : en 2022-2023 l'industrie pharmaceutique et les biotechnologies, les matériaux de construction, l'industrie du bois et de l'ameublement, et le matériel ferroviaire prévoient des recrutements.
Un zoom est fait sur un secteur émergent de haute technologie : la photonique, au carrefour de l'optique, de la lumière et des lasers, qui emploie plus de 80 000 personnes, voit germer 30 startups par an et devrait recruter 44 000 personnes d'ici 2026 !
En 2022-2023, 39% des recrutements vont concerner des ingénieurs et 39% des techniciens supérieurs. Mais en 2024-2026, la part des techniciens (bac+2/3) va monter à 45%. Les candidats - trop rares - dotés du BTS Systèmes photoniques seront très recherchés... Une formation courte à peu près inconnue à forts débouchés.
Un zoom est fait sur un secteur émergent de haute technologie : la photonique, au carrefour de l'optique, de la lumière et des lasers, qui emploie plus de 80 000 personnes, voit germer 30 startups par an et devrait recruter 44 000 personnes d'ici 2026 !
En 2022-2023, 39% des recrutements vont concerner des ingénieurs et 39% des techniciens supérieurs. Mais en 2024-2026, la part des techniciens (bac+2/3) va monter à 45%. Les candidats - trop rares - dotés du BTS Systèmes photoniques seront très recherchés... Une formation courte à peu près inconnue à forts débouchés.
Source : "Ces secteurs qui recrutent", la photonique, p.50. © CIDJ
Informatique et numérique : champion des recrutements de jeunes diplômés
Tous les secteurs innovants cherchent à recruter des diplômés de niveau bac+3 à bac+5. Mais la palme revient sans aucun doute au secteur de l'informatique et du numérique qui maintient un haut niveau de recrutement en 2022.
C'est le premier secteur recruteur de jeunes cadres, avec environ 30 000 recrutements par an dont 20% de "débutants" (moins d’1 an d’expérience) et 35% ayant entre 1 et 5 ans d’expérience d'après les chiffres de l'Apec repris par le CIDJ
L’Ile-de-France représente 50% des emplois. Des quantités de métiers et de spécialités apparaissent autour du big data, de la cybersécurité, de l'internet des objets, de la fibre optique, des réseaux ou des services aux utilisateurs.
Et les candidats qui ont les compétences ont le choix entre des employeurs très différents comme les cabinets de conseil, les fabricants de matériel, les groupes de télécoms, les éditeurs de logiciels, les startups de la tech ou les postes dans les services informatiques de toute entreprise.
Gestion comptable et financière : débouchés assurés mais le niveau s'élève
Pour les jeunes diplômés en management et toutes les spécialités du commerce ou de la gestion (comptabilité, conseil, juridique), les perspectives d'emploi sont aussi très favorables : 22 400 recrutements étaient prévus à niveau cadre en 2021 selon l'Apec dont 56% de jeunes.
L'avantage de ces métiers "support" est qu'ils peuvent être exercés dans tout type de structures et de secteurs : associations, PME, grande distribution, industrie, informatique, e-commerce, banque et assurance, etc.
Parmi les métiers en tension très recherchés, le Guide du CIDJ mentionne les métiers de la paie, qui peuvent être exercés à partir d'un bac+2.
Dans la banque, un recrutement en CDI sur deux se fait à niveau bac+5
Mais de façon générale, le niveau de recrutement requis sur tous ces métiers a tendance à s'élever : c'est tout à fait frappant dans le secteur bancaire : "dans la banque, indique le Guide (p. 106) un recrutement CDI sur deux s’effectue à bac+5 : les diplômés de niveau bac+4/5 représentaient 58% des recrutements en 2020 et 63% des personnes embauchées ont le statut cadre".
Intéressant également : l'alternance se développe de plus en plus. 26,5 % des diplômés des écoles de management ont effectué leurs études en contrat d’apprentissage (enquête 2021 de la CGE). Cela permet à la fois d'élever son niveau de formation et la durée de son expérience.
Des secteurs qui offrent des opportunités à tout niveau de formation
Et pour ceux qui n'ont pas de formation ou n'ont pas le niveau cadre ? L'alternance permet là encore d'acquérir' rapidement un niveau bac+2/3, par exemple dans tous les secteurs de la vente et du commerce ou de la grande distribution.
- Dans les métiers artisanaux du commerce alimentaire, une quarantaine de diplômes du niveau CAP à bac +2 permettent d’accéder aux métiers très recherchés de boulangers, bouchers, fromagers ou cavistes : CAP, BP, MC, bac pro, BM, BTM (brevet technique des métiers).
- Dans le numérique où sévit une pénurie de talents, les formations courtes de la Grande école du numérique (GEN) permettent à ceux qui ont juste un niveau bac d'acquérir en quelques mois un premier palier de qualification.
- Les métiers du vélo, activité en plein boom dans les villes, cherchent aussi des techniciens et des vendeurs et des formations sur mesure ont été lancées.
- Les métiers de la sécurité privée sont aussi en croissance, et les JO de Paris en 2024 vont faire croître les embauches
- Le transport-logistique recrute à la fois pour remplacer des départs en retraite (dans le transport routier de marchandises par exemple), et pour répondre au développement des plateformes logistiques nées du e-commerce.
- Enfin, le guide "Ces secteurs qui recrutent" du CIDJ souligne les opportunités de l'immobilier "un secteur atypique car ouvert à des recrutements de personnes en reconversion ou sans diplôme lié au secteur".
On y recherche des profils de vendeurs, mais aussi de gestionnaires de copro ou de syndic et le nouveau statut de mandataire immobilier se développe. Là encore, plusieurs groupes ont créé leur CFA pour former par l'apprentissage. Le logement social recrute également 11000 personnes par an sur des fonctions variées.
- Dans les métiers artisanaux du commerce alimentaire, une quarantaine de diplômes du niveau CAP à bac +2 permettent d’accéder aux métiers très recherchés de boulangers, bouchers, fromagers ou cavistes : CAP, BP, MC, bac pro, BM, BTM (brevet technique des métiers).
- Dans le numérique où sévit une pénurie de talents, les formations courtes de la Grande école du numérique (GEN) permettent à ceux qui ont juste un niveau bac d'acquérir en quelques mois un premier palier de qualification.
- Les métiers du vélo, activité en plein boom dans les villes, cherchent aussi des techniciens et des vendeurs et des formations sur mesure ont été lancées.
- Les métiers de la sécurité privée sont aussi en croissance, et les JO de Paris en 2024 vont faire croître les embauches
- Le transport-logistique recrute à la fois pour remplacer des départs en retraite (dans le transport routier de marchandises par exemple), et pour répondre au développement des plateformes logistiques nées du e-commerce.
- Enfin, le guide "Ces secteurs qui recrutent" du CIDJ souligne les opportunités de l'immobilier "un secteur atypique car ouvert à des recrutements de personnes en reconversion ou sans diplôme lié au secteur".
On y recherche des profils de vendeurs, mais aussi de gestionnaires de copro ou de syndic et le nouveau statut de mandataire immobilier se développe. Là encore, plusieurs groupes ont créé leur CFA pour former par l'apprentissage. Le logement social recrute également 11000 personnes par an sur des fonctions variées.
Pour aller plus loin
- Le guide "Ces secteurs qui recrutent" est destiné en priorité aux professionnels de la jeunesse, de l’orientation et de l’emploi, mais reste tout à fait accessible aux jeunes et à leur famille.
Publié en février 2022, 156 pages, 40 € à commander sur www.cidj.com/SQR
- Vous pouvez aussi rencontrer un conseiller du CIDJ pour être guidé personnellement dans vos choix et vos démarches :
Publié en février 2022, 156 pages, 40 € à commander sur www.cidj.com/SQR
- Vous pouvez aussi rencontrer un conseiller du CIDJ pour être guidé personnellement dans vos choix et vos démarches :
- en venant sans rendez-vous au CIDJ Paris (nouvelle adresse : 4 place du Louvre, Paris 1er)
- en participant à un atelier ou en tchattant avec un conseiller : www.cidj.com/