Dans la web-série "Les rencontres de Julien" : © capture vidéo chaine Youtube BTP CFA AuRA
En Auvergne Rhône-Alpes, l'association qui rassemble les 11 CFA du BTP de la région n'a pas hésité : pour faire connaître ses métiers, elle a carrément fait appel à l'influenceur Julien Geloën pour présenter durant tout l'été 2021 une web-série sur les réseaux sociaux.
Destinées aux jeunes et à leur famille, "Les Rencontres de Julien" font découvrir en vidéo 12 métiers du BTP parmi les plus pénuriques. Dans chaque épisode, un ou une apprentie présente son métier et son parcours.
La première vidéo fait ainsi découvrir le métier de canalisateur.
Destinées aux jeunes et à leur famille, "Les Rencontres de Julien" font découvrir en vidéo 12 métiers du BTP parmi les plus pénuriques. Dans chaque épisode, un ou une apprentie présente son métier et son parcours.
La première vidéo fait ainsi découvrir le métier de canalisateur.
De forts besoins et une bonne insertion grâce à l'apprentissage
Jusqu'en octobre, la web-série va permettre de découvrir les métiers de carreleur, charpentier, maçon, miroitier, peintre, plaquiste, électricien, un chef d'équipe TP, et aussi de rencontrer un conducteur de travaux génie civil, un métallier, et un chargé d'affaire fluide.
Les besoins sont particulièrement importants sur les métiers de métallier, maçon, plomberie sanitaire chauffage et de conduite d'engin, tous accessibles via l'apprentissage, une voie de formation qui séduit de plus en plus les jeunes.
Les formations en CFA (centres de formation d'apprentis) se font en effet en lien étroit avec les entreprises. Autre innovation : les apprentissages sont découpés en module, ce qui permet d'avancer à son rythme et de valider des compétences au fur-et-à-mesure, à partir de 15 ans et jusqu'à 29 ans.
Résultat : dans les 11 CFA du BTP de la région Auvergne Rhône-Alpes, le taux de réussite aux examens est de 97% et le taux d'insertion de 73% à 7 mois.
Les besoins sont particulièrement importants sur les métiers de métallier, maçon, plomberie sanitaire chauffage et de conduite d'engin, tous accessibles via l'apprentissage, une voie de formation qui séduit de plus en plus les jeunes.
Les formations en CFA (centres de formation d'apprentis) se font en effet en lien étroit avec les entreprises. Autre innovation : les apprentissages sont découpés en module, ce qui permet d'avancer à son rythme et de valider des compétences au fur-et-à-mesure, à partir de 15 ans et jusqu'à 29 ans.
Résultat : dans les 11 CFA du BTP de la région Auvergne Rhône-Alpes, le taux de réussite aux examens est de 97% et le taux d'insertion de 73% à 7 mois.
Un secteur porteur pour l'emploi
De fait, l'activité dans le secteur du BTP est bien repartie après le premier confinement de 2020 et la tendance devrait se poursuivre sur les prochaines années.
"Nous avons enregistré 1 636 offres d'emploi émanant d'entreprises du BTP en juin 2021 (1 495 offres en juin 2020)" a souligné la présidente de BTP CFA AuRA le 17 juin.
Parmi les secteurs qui recrutent le plus actuellement, Christelle Rozier cite les métiers des fluides, les constructeurs de route, les métiers du bois ou encore le domaine des réseaux secs.
"Nous avons enregistré 1 636 offres d'emploi émanant d'entreprises du BTP en juin 2021 (1 495 offres en juin 2020)" a souligné la présidente de BTP CFA AuRA le 17 juin.
Parmi les secteurs qui recrutent le plus actuellement, Christelle Rozier cite les métiers des fluides, les constructeurs de route, les métiers du bois ou encore le domaine des réseaux secs.
Métiers de la fibre : toujours des recrutements massifs
Avantage des métiers de la fibre : ils sont non délocalisables© CCI Cantal
Du côté des télécoms, le déploiement du plan France Très haut débit a fait naître une nouvelle filière industrielle autour de sociétés comme AXIANS, CIRCET, CONSTRUCTEL, EIFFAGE, FIRALP, ENGIE INEO, NGE INFRANET, SOLUTIONS30, SADE TELECOM, GROUPE SCOPELEC, SNEF, SOGETREL ET SPIE.
Ces entreprises ont déjà recruté des milliers de techniciens pour déployer la fibre dans toutes les régions, et cette expansion n'est pas finie.
Des PME profitent aussi de cette croissance comme par exemple l'opérateur Kosc qui compte une centaine de collaborateurs et a lancé début juillet 50 recrutements : des architectes ou ingénieurs réseaux, responsables déploiement, mais aussi développeurs du système d'information, techniciens de maintenance ou en back office...
Globalement, on estime que la jeune filière fibre va créer 7 000 emplois en 2021 et autant en 2022, notamment pour assurer le raccordement des foyers à la fibre.
Ces entreprises ont déjà recruté des milliers de techniciens pour déployer la fibre dans toutes les régions, et cette expansion n'est pas finie.
Des PME profitent aussi de cette croissance comme par exemple l'opérateur Kosc qui compte une centaine de collaborateurs et a lancé début juillet 50 recrutements : des architectes ou ingénieurs réseaux, responsables déploiement, mais aussi développeurs du système d'information, techniciens de maintenance ou en back office...
Globalement, on estime que la jeune filière fibre va créer 7 000 emplois en 2021 et autant en 2022, notamment pour assurer le raccordement des foyers à la fibre.
Des formations courtes par la voie de l'apprentissage
Néanmoins, le recrutement reste une des plus grosses difficultés de la filière. Les entreprises ont donc monté leurs propres plateformes de formation. Aujourd’hui, 190 organismes proposent des formations et 46 plateaux techniques sont labellisés.
Ils délivrent une quarantaine de titres ou certificats de niveau 3 à 5, accessibles en formation continue ou en cursus plus courts.
Citons le certificat de qualification professionnelle (CQP) de monteur-raccordeur FTTH, ou installateur Réseaux de Télécoms (IRT), technicien de Réseaux de Télécommunications (TRT) ou chargé d’études des réseaux de télécoms.
La plupart des formations sont font en alternance, comme au sein du réseau Ducretet qui en a fait sa spécialité : les 10 CFA de ce réseau accueillent plus de 300 apprentis chaque année.
Ils délivrent une quarantaine de titres ou certificats de niveau 3 à 5, accessibles en formation continue ou en cursus plus courts.
Citons le certificat de qualification professionnelle (CQP) de monteur-raccordeur FTTH, ou installateur Réseaux de Télécoms (IRT), technicien de Réseaux de Télécommunications (TRT) ou chargé d’études des réseaux de télécoms.
La plupart des formations sont font en alternance, comme au sein du réseau Ducretet qui en a fait sa spécialité : les 10 CFA de ce réseau accueillent plus de 300 apprentis chaque année.
L'exemple des Plombiers du numérique pour les jeunes sans diplôme
Certaines formations visent même spécialement les décrocheurs ou les jeunes sans formation ni diplôme : ils peuvent en effet acquérir en quelques mois des compétences, une certification et un emploi !
L'association Impala Avenir Développement s'est orientée dans cette voie en créant un réseau d'écoles : les Plombiers du numérique. "En 3,5 ans, il s’est créé 19 écoles implantées partout en France (voir ci-dessous). 46,5% des jeunes formés viennent de quartiers politique de la ville ou zones de revitalisation rurale et 12% sont au RSA.
"Ces écoles ont permis de former 631 jeunes décrocheurs ou en reconversion professionnelle, et d’en réinsérer 67% avec une embauche à la clé ou la poursuite de formations qualifiantes", explique Florian Du Boys, fondateur des Plombiers du numérique.
L'association Impala Avenir Développement s'est orientée dans cette voie en créant un réseau d'écoles : les Plombiers du numérique. "En 3,5 ans, il s’est créé 19 écoles implantées partout en France (voir ci-dessous). 46,5% des jeunes formés viennent de quartiers politique de la ville ou zones de revitalisation rurale et 12% sont au RSA.
"Ces écoles ont permis de former 631 jeunes décrocheurs ou en reconversion professionnelle, et d’en réinsérer 67% avec une embauche à la clé ou la poursuite de formations qualifiantes", explique Florian Du Boys, fondateur des Plombiers du numérique.
Des possibilités d'évolution
Reste à savoir si ces emplois sont pérennes : que vont devenir tous ces techniciens une fois l'équipement fibre achevé ?
D'après les professionnels, il y aurait d'abord beaucoup de possibilités de montée en compétences ces métiers permettant d’évoluer rapidement, grâce notamment grâce à la formation.
"Beaucoup d’anciens installateurs sont devenus en quelques années chefs d’équipe et deux de nos jeunes stagiaires ont même créé leur entreprise locale - un bureau d’études et une entreprise de déploiement de la fibre", témoigne le Centre national de formation au THD dans le Cantal.
La fédération InfraNum estime aussi que toutes ces compétences réseaux seront utiles. D’abord pour la maintenance des réseaux mais aussi, dans des domaines périphériques comme la connexion des territoires, le développement des usages numériques, la mobilité, la maison connectée.
"Le très haut débit touchant à quasiment tous les secteurs aujourd’hui, avoir des compétences dans le domaine ouvre de nombreuses possibilités" conclut Pascal Goin. D’ailleurs, son centre en Seine et Marne ouvrira 2 nouvelles formations dès la rentrée prochaine : "Techniciens smart city" et "chargé d’affaires smart city".
D'après les professionnels, il y aurait d'abord beaucoup de possibilités de montée en compétences ces métiers permettant d’évoluer rapidement, grâce notamment grâce à la formation.
"Beaucoup d’anciens installateurs sont devenus en quelques années chefs d’équipe et deux de nos jeunes stagiaires ont même créé leur entreprise locale - un bureau d’études et une entreprise de déploiement de la fibre", témoigne le Centre national de formation au THD dans le Cantal.
La fédération InfraNum estime aussi que toutes ces compétences réseaux seront utiles. D’abord pour la maintenance des réseaux mais aussi, dans des domaines périphériques comme la connexion des territoires, le développement des usages numériques, la mobilité, la maison connectée.
"Le très haut débit touchant à quasiment tous les secteurs aujourd’hui, avoir des compétences dans le domaine ouvre de nombreuses possibilités" conclut Pascal Goin. D’ailleurs, son centre en Seine et Marne ouvrira 2 nouvelles formations dès la rentrée prochaine : "Techniciens smart city" et "chargé d’affaires smart city".