Des étudiants en service sanitaire dans un collège à Angers.
Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, et Frédérique Vidal, son homologue à l'Enseignement supérieur l'ont annoncé le 26 février à Angers : un service sanitaire obligatoire de trois mois va être mis en place pour tous les étudiants faisant des études de santé.
Le gouvernement veut ainsi sensibiliser tous les étudiants de ces filières à l'importance de la prévention. Ils seront non seulement formés, mais devront aussi monter et animer de vrais projet de prévention sanitaire dans des lieux divers : collèges, lycées, universités, Ephad, prisons, centres médicaux-sociaux...
Ce service sanitaire sera mis en oeuvre dès la rentrée 2018 pour 47 000 étudiants des filières médecine, dentaire, pharmacie, soins infirmiers et kiné. D'autres formations paramédicales entreront dans le dispositif en 2019.
Le gouvernement veut ainsi sensibiliser tous les étudiants de ces filières à l'importance de la prévention. Ils seront non seulement formés, mais devront aussi monter et animer de vrais projet de prévention sanitaire dans des lieux divers : collèges, lycées, universités, Ephad, prisons, centres médicaux-sociaux...
Ce service sanitaire sera mis en oeuvre dès la rentrée 2018 pour 47 000 étudiants des filières médecine, dentaire, pharmacie, soins infirmiers et kiné. D'autres formations paramédicales entreront dans le dispositif en 2019.
Le service sanitaire mode d'emploi
Les responsables de formation vont donc devoir intégrer ce service sanitaire aux emplois-du-temps comme ils le font pour les stages. Selon les lieux, il pourra être réalisé à temps plein sur trois mois, ou bien à temps partiel sur une durée plus longue. Sa validation conférera des crédits universitaires (ECTS) et sera obligatoire pour l'obtention du diplôme. Les frais de déplacement seront remboursés mais il n'y aura pas de rémunération.
En médecine, le service sanitaire devrait être proposé en troisième année : après les deux premières années très intensives, et avant le début des stages hospitaliers. En Ifsi, ce serait en deuxième ou troisième année, en pharmacie, plutôt en quatrième année.
Le service comportera trois phases : une formation, qui devrait avoir lieu l'année précédente, l'intervention elle-même, et un debriefing et évaluation de l'action. Chaque étudiant aura un référent auprès de qui faire cette évaluation.
Le service sanitaire innovera aussi en mêlant des étudiants des diverses filières dans des projets communs. L'objectif est ainsi de favoriser l'inter-professionnalité et l'interdisciplinarité en faisant collaborer les futurs médecins avec des étudiants infirmiers, kiné ou pharmaciens. Une façon astucieuse de décloisonner un univers médical français encore trop hiérarchisé.
En médecine, le service sanitaire devrait être proposé en troisième année : après les deux premières années très intensives, et avant le début des stages hospitaliers. En Ifsi, ce serait en deuxième ou troisième année, en pharmacie, plutôt en quatrième année.
Le service comportera trois phases : une formation, qui devrait avoir lieu l'année précédente, l'intervention elle-même, et un debriefing et évaluation de l'action. Chaque étudiant aura un référent auprès de qui faire cette évaluation.
Le service sanitaire innovera aussi en mêlant des étudiants des diverses filières dans des projets communs. L'objectif est ainsi de favoriser l'inter-professionnalité et l'interdisciplinarité en faisant collaborer les futurs médecins avec des étudiants infirmiers, kiné ou pharmaciens. Une façon astucieuse de décloisonner un univers médical français encore trop hiérarchisé.
Prévenir les comportements à risques : un enjeu de santé publique
Le service sanitaire va donc plus loin qu'un simple gadget : il vient appuyer la montée en puissance de la France en matière de prévention santé.
Car la fréquence des comportements à risque reste élevée, notamment chez les jeunes et chez les plus groupes les plus défavorisés. Un exemple ? Chez les jeunes, les maladies sexuelles transmissibles restent peu et mal connues. En 2017, 20% des jeunes affirment que le virus du SIDA peut se transmettre via un baiser, et moins de 50% savent qu'il existe des autotests.
Il y a aussi un gros travail de prévention à poursuivre pour faire connaître les risques de la consommation de tabac, d'alcool, ou pour donner des conseils de nutrition.
En 2018-2019, les étudiants en service sanitaire interviendront donc sur quatre thèmes en priorité : la nutrition, les bienfaits de l'exercice physique, les addictions et les conduits sexuelles.
Car la fréquence des comportements à risque reste élevée, notamment chez les jeunes et chez les plus groupes les plus défavorisés. Un exemple ? Chez les jeunes, les maladies sexuelles transmissibles restent peu et mal connues. En 2017, 20% des jeunes affirment que le virus du SIDA peut se transmettre via un baiser, et moins de 50% savent qu'il existe des autotests.
Il y a aussi un gros travail de prévention à poursuivre pour faire connaître les risques de la consommation de tabac, d'alcool, ou pour donner des conseils de nutrition.
En 2018-2019, les étudiants en service sanitaire interviendront donc sur quatre thèmes en priorité : la nutrition, les bienfaits de l'exercice physique, les addictions et les conduits sexuelles.
Déjà des expérimentations dans certaines filières
Le dispositif mis en place s'inspire de quelques expérimentations déjà en cours et d'un rapport sur le sujet réalisé par Loïc Vaillant, médecin hospitalier et professeur de médecine.
Ainsi, à l'université d'Angers (qui a déjà innové en supprimant la Paces), des étudiants des filières santé mènent depuis 2016-2017 des actions de prévention dans un collège et un lycée de la ville.
L’objectif principal est de réduire les conduites à risque chez les adolescents. Mais c'est aussi de former d’une manière pratique les étudiants en santé à la prévention.
Or l'expérience est plutôt un succès : les étudiants disent acquérir de cette façon des connaissances et compétences nouvelles, et les lycéens sont ravis d'entendre sur ces sujets des jeunes ayant seulement quelques années de plus.
La prévention par les "pairs" (des jeunes par les jeunes) pourrait donc s'avérer plus efficace que bien des campagnes de prévention.
Vidéo : l'expérience menée à l'université d'Angers
Ainsi, à l'université d'Angers (qui a déjà innové en supprimant la Paces), des étudiants des filières santé mènent depuis 2016-2017 des actions de prévention dans un collège et un lycée de la ville.
L’objectif principal est de réduire les conduites à risque chez les adolescents. Mais c'est aussi de former d’une manière pratique les étudiants en santé à la prévention.
Or l'expérience est plutôt un succès : les étudiants disent acquérir de cette façon des connaissances et compétences nouvelles, et les lycéens sont ravis d'entendre sur ces sujets des jeunes ayant seulement quelques années de plus.
La prévention par les "pairs" (des jeunes par les jeunes) pourrait donc s'avérer plus efficace que bien des campagnes de prévention.
Vidéo : l'expérience menée à l'université d'Angers
L'Ifsi de Dunkerque, l'école de sages-femmes de Nantes et la faculté de médecine de Marseille ont aussi lancé des initiatives pionnières qui ont servi de modèle au futur service sanitaire.
Dans ces établissements, dès le deuxième semestre 2017-2018, ces actions entreront dans le cadre du nouveau service sanitaire à titre expérimental pour 600 étudiants.
Dans ces établissements, dès le deuxième semestre 2017-2018, ces actions entreront dans le cadre du nouveau service sanitaire à titre expérimental pour 600 étudiants.