En cette année 2017-2018, l'université de Reims Champagne Ardenne (URCA) rejoint l'expérience "Alter PACES": elle ouvre une voie alternative à la PACES (la première année commune des études de santé) qui permettra, dès la rentrée 2018, à des étudiants d'entrer en 2ème année des filières pharmacie et maïeutique (études de sage-femme).
C'est une ouverture prudente puisque cette alternative à la PACES ne concerne (pas encore) les étudiants souhaitant poursuivre en médecine (qui sont les plus nombreux en PACES). Mais tout de même. "Ce dispositif a pour vocation de diversifier le recrutement des étudiants qui souhaitent accéder aux filières pharmacie et sage-femme", souligne l'université de Reims qui précise que "cette voie d’admission sera réservée aux étudiants avec un bon niveau académique et dont le projet professionnel est bien défini".
En 2018, l'université va réserver sur le numerus clausus 17 places en pharmacie et 2 places en maïeutique aux étudiants issus de l'alter PACES. L'expérience reste donc mesurée, mais elle devrait monter en puissance, puisque en 2019, les "alter PACES" auraient 24 places en pharmacie et 4 places en maïeutique.
C'est une ouverture prudente puisque cette alternative à la PACES ne concerne (pas encore) les étudiants souhaitant poursuivre en médecine (qui sont les plus nombreux en PACES). Mais tout de même. "Ce dispositif a pour vocation de diversifier le recrutement des étudiants qui souhaitent accéder aux filières pharmacie et sage-femme", souligne l'université de Reims qui précise que "cette voie d’admission sera réservée aux étudiants avec un bon niveau académique et dont le projet professionnel est bien défini".
En 2018, l'université va réserver sur le numerus clausus 17 places en pharmacie et 2 places en maïeutique aux étudiants issus de l'alter PACES. L'expérience reste donc mesurée, mais elle devrait monter en puissance, puisque en 2019, les "alter PACES" auraient 24 places en pharmacie et 4 places en maïeutique.
Le dispositif Alter PACES de l'université de Reims Champagne-Ardenne
Concrètement, on pourra postuler en pharmacie après avoir validé (au moins) une L2 en biologie ou physique-chimie, et en maÏeutique après une L2 du domaine biologique. Il faudra retirer un dossier en avril et l'on ne pourra postuler que pour l'une des deux filières.
Les étudiants ne devront pas avoir fait plus d'une PACES (normal, puisqu'il s'agit d'une alternative à la PACES et surtout au redoublement de la PACES) et ils seront sélectionnés par un jury, d'abord au vu de tous leurs résultats depuis le bac, d'une lettre de motivation, puis d'un oral où ils pourront exposer leur projet professionnel.
La procédure paraît banale et bien normale - ne vaut-il pas mieux avoir un projet professionnel solide pour être sage-femme ? - mais elle rompt totalement sur le processus de sélection de la PACES qui ne repose que sur un concours scientifique totalement anonyme !
Les étudiants ne devront pas avoir fait plus d'une PACES (normal, puisqu'il s'agit d'une alternative à la PACES et surtout au redoublement de la PACES) et ils seront sélectionnés par un jury, d'abord au vu de tous leurs résultats depuis le bac, d'une lettre de motivation, puis d'un oral où ils pourront exposer leur projet professionnel.
La procédure paraît banale et bien normale - ne vaut-il pas mieux avoir un projet professionnel solide pour être sage-femme ? - mais elle rompt totalement sur le processus de sélection de la PACES qui ne repose que sur un concours scientifique totalement anonyme !
Les autres universités qui lancent l'expérience en 2017-20218
Pourtant l'université de Reims n'est pas la seule à ouvrir une Alter PACES en 2017-2018.
Rennes 1 ouvre une "Alter PACES pharmacie" une "Alter PACES odontologie" et une "Alter PACES maïeutique". A chaque fois, cette voie n'est accessible qu'à certains étudiants, mais cela peut être assez large, puisque l'Alter pharmacie est accessible aux étudiants en licence sciences de la vie, mais aussi à ceux ayant fait une licence de chimie, physique chimie, droit, économie-gestion, psychologie, STAPS, mathématiques ou une CPGE.
Là encore, le pourcentage du numérus clausus (85 places en 2017) réservé aux Alter PACES va monter en puissance : en pharmacie, il sera de 15 % en 2017, 25 % en 2018 et 30 % en 2019. En odontologie (dentaire) de 5% en 2017, et 10% en 2018 et 2019. Et en maïeutique, de 10% en 2017, et 15% en 2018 et 2019. Rens. : https://sve.univ-rennes1.fr
Lyon 1 ouvre une Alter PACES pour l'accès en pharmacie. Elle sera accessible aux étudiants ayant validé une L2 scientifique mention chimie et sciences de la vie.
L'université Aix-Marseille se lance également et cette fois l'Alter PACES peut permettre de rejoindre toutes les filières, notamment la deuxième année de médecine ! Elle est réservée aux étudiants en L2 ou L3 des licences Sciences de la vie ou chimie.
A Aix-Marseille, le processus de sélection-admission se fait à la fin du premier semestre de L2 ou L3, sur la base des notes du premier semestre (ce qui n'est pas le cas dans la plupart des autres universités où l'on attend la fin de l'année). Les étudiants retenus suivent alors un enseignement complémentaire et sont sûrs d'accéder, s'ils le veulent toujours, à la deuxième année d'études de santé. Rens. : https://sciences.univ-amu.fr
L'université Grenoble-Alpes aussi ouvre une Alter PACES, mais la véritable innovation cette année à Grenoble concerne la PACES : le concours est remplacé par le contrôle continu intégral, cela afin de valoriser l'assiduité et la régularité et de supprimer la pression du concours.
Rennes 1 ouvre une "Alter PACES pharmacie" une "Alter PACES odontologie" et une "Alter PACES maïeutique". A chaque fois, cette voie n'est accessible qu'à certains étudiants, mais cela peut être assez large, puisque l'Alter pharmacie est accessible aux étudiants en licence sciences de la vie, mais aussi à ceux ayant fait une licence de chimie, physique chimie, droit, économie-gestion, psychologie, STAPS, mathématiques ou une CPGE.
Là encore, le pourcentage du numérus clausus (85 places en 2017) réservé aux Alter PACES va monter en puissance : en pharmacie, il sera de 15 % en 2017, 25 % en 2018 et 30 % en 2019. En odontologie (dentaire) de 5% en 2017, et 10% en 2018 et 2019. Et en maïeutique, de 10% en 2017, et 15% en 2018 et 2019. Rens. : https://sve.univ-rennes1.fr
Lyon 1 ouvre une Alter PACES pour l'accès en pharmacie. Elle sera accessible aux étudiants ayant validé une L2 scientifique mention chimie et sciences de la vie.
L'université Aix-Marseille se lance également et cette fois l'Alter PACES peut permettre de rejoindre toutes les filières, notamment la deuxième année de médecine ! Elle est réservée aux étudiants en L2 ou L3 des licences Sciences de la vie ou chimie.
A Aix-Marseille, le processus de sélection-admission se fait à la fin du premier semestre de L2 ou L3, sur la base des notes du premier semestre (ce qui n'est pas le cas dans la plupart des autres universités où l'on attend la fin de l'année). Les étudiants retenus suivent alors un enseignement complémentaire et sont sûrs d'accéder, s'ils le veulent toujours, à la deuxième année d'études de santé. Rens. : https://sciences.univ-amu.fr
L'université Grenoble-Alpes aussi ouvre une Alter PACES, mais la véritable innovation cette année à Grenoble concerne la PACES : le concours est remplacé par le contrôle continu intégral, cela afin de valoriser l'assiduité et la régularité et de supprimer la pression du concours.
Les universités qui complètent ou étendent leur expérience
Enfin, parmi les dix universités qui ont déjà lancé une alternative à la PACES depuis 2015 (Angers, Clermont-Ferrand, Paris 5, Paris 7, Paris 13, Poitiers, Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg et Tours), certaines étendent ou complètent leur dispositif.
Ainsi, en 2017-2018, l'université de Tours ouvre son Alter PACES aux étudiants en L2 ou L3 scientifiques de l'université d'Orléans. Et cela pour accéder à toutes les filières santé, y compris la médecine.
A Angers, le dispositif du Pluri-Pass va être complété par l'ouverture d'une Alter-PACES. Rappelons en effet que l'université d'Angers a lancé un dispositif différent des autres et très innovant en choisissant de supprimer la PACES et de la remplacer par une licence Pluri-PASS.
Tous les étudiants souhaitant faire médecine, pharmacie, dentaire, sage-femme ou kiné doivent faire cette licence. L'accès sélectif aux études de santé se fait en fin de première année (sur les notes + un oral), avec une deuxième chance offerte à la fin du deuxième semestre de L2. Il y a toujours un numerus clausus et une sélection, mais sans concours. D'autre part, la licence Pluri-Pass est conçue pour offrir de nombreux autres débouchés que les études de santé, et cela sans perte de temps.
Ainsi, en 2017-2018, l'université de Tours ouvre son Alter PACES aux étudiants en L2 ou L3 scientifiques de l'université d'Orléans. Et cela pour accéder à toutes les filières santé, y compris la médecine.
A Angers, le dispositif du Pluri-Pass va être complété par l'ouverture d'une Alter-PACES. Rappelons en effet que l'université d'Angers a lancé un dispositif différent des autres et très innovant en choisissant de supprimer la PACES et de la remplacer par une licence Pluri-PASS.
Tous les étudiants souhaitant faire médecine, pharmacie, dentaire, sage-femme ou kiné doivent faire cette licence. L'accès sélectif aux études de santé se fait en fin de première année (sur les notes + un oral), avec une deuxième chance offerte à la fin du deuxième semestre de L2. Il y a toujours un numerus clausus et une sélection, mais sans concours. D'autre part, la licence Pluri-Pass est conçue pour offrir de nombreux autres débouchés que les études de santé, et cela sans perte de temps.
Ce dispositif Pluri-Pass va donc être poursuivi à Angers, mais il va être complété par une Alter-PACES : des étudiants d'autres licences scientifiques pourront postuler à la fin de leur L2 ou L3 pour entrer en deuxième année de médecine, pharma ou maïeutique... comme dans les universités citées plus haut.
Si le système Pluri-Pass évite les redoublements et les réorientations, l'Alter PACES présente en effet l'intérêt de diversifier les profils en permettant à des étudiants ayant choisi des voies universitaires diverses d'aller vers des métiers de la santé.
A la rentrée 2018, d'autres universités devraient encore se lancer dans ce type d'expérimentation : Caen, Brest, et l'Université parisienne Pierre et Marie Curie (Paris 6).
Si le système Pluri-Pass évite les redoublements et les réorientations, l'Alter PACES présente en effet l'intérêt de diversifier les profils en permettant à des étudiants ayant choisi des voies universitaires diverses d'aller vers des métiers de la santé.
A la rentrée 2018, d'autres universités devraient encore se lancer dans ce type d'expérimentation : Caen, Brest, et l'Université parisienne Pierre et Marie Curie (Paris 6).
PACES ou Alter PACES, quel parcours choisir ?
Pour vous qui envisagez des études médicales, cela vaut donc le coup de bien choisir votre cursus puisque de plus en plus d'universités vont désormais proposer deux voies d'accès différentes à ces carrières : la PACES classique, toujours sanctionnée par un concours très difficile, et des voies alternatives ou Alter PACES passant par une licence scientifique...
L'Alter PACES semble particulièrement bien adaptée aux étudiants supportant mal la pression d'une année concours, et prêts à travailler régulièrement et assidûment dans un cadre universitaire. Le fait d'avoir un projet professionnel validé et mûri est aussi un atout pour ceux qui doivent passer un entretien de motivation.
En tout cas, la diversification des voies d'accès à des carrières si exigeantes est plutôt une bonne nouvelle et elle devrait s'accélérer dans les années qui viennent.
L'Alter PACES semble particulièrement bien adaptée aux étudiants supportant mal la pression d'une année concours, et prêts à travailler régulièrement et assidûment dans un cadre universitaire. Le fait d'avoir un projet professionnel validé et mûri est aussi un atout pour ceux qui doivent passer un entretien de motivation.
En tout cas, la diversification des voies d'accès à des carrières si exigeantes est plutôt une bonne nouvelle et elle devrait s'accélérer dans les années qui viennent.