Extrait de l'affiche de la campagne 2022 "Et si l'autre, c'était toi" © DR
En cette journée annuelle contre le harcèlement, le 10 novembre 2022, l'Education nationale étend à toutes les écoles et collèges le plan pHARe (Prévenir le harcèlement et agir avec respect entre élèves) déjà testé avec succès dans six académies de 2019 à 2021.
Outre les enseignants et les personnels qui encadrent les élèves, les jeunes eux-mêmes sont de plus en plus impliqués dans cette lutte. Ainsi le clip national de sensibilisation 2022 a-t-il été tourné avec des élèves du collège Louis Braille d’Esbly en Seine-et-Marne, qui ont eux-mêmes gagné en juin le prix "Non au harcèlement" pour leur vidéo.
Son slogan - "Et si l'autre, c'était toi ?" - interpelle les élèves sur la fraternité entre élèves. Les établissements scolaires pourront s'appuyer sur un format long du clip pour animer des débats et poursuivre la sensibilisation.
Le clip national "Non au harcèlement : Et si l'autre c'était toi ?"
Outre les enseignants et les personnels qui encadrent les élèves, les jeunes eux-mêmes sont de plus en plus impliqués dans cette lutte. Ainsi le clip national de sensibilisation 2022 a-t-il été tourné avec des élèves du collège Louis Braille d’Esbly en Seine-et-Marne, qui ont eux-mêmes gagné en juin le prix "Non au harcèlement" pour leur vidéo.
Son slogan - "Et si l'autre, c'était toi ?" - interpelle les élèves sur la fraternité entre élèves. Les établissements scolaires pourront s'appuyer sur un format long du clip pour animer des débats et poursuivre la sensibilisation.
Le clip national "Non au harcèlement : Et si l'autre c'était toi ?"
Des violences aux formes multiples
Dans le même temps, un sondage OpinionWay réalisé pour les Apprentis d'Auteuil sur plus de 1 000 jeunes Français de 15 à 20 ans à la rentrée scolaire 2022 montre que le harcèlement - sous toutes ses formes - reste un problème massif et croissant.
77% des jeunes déclarent avoir subi des violences au sein de l’école.
Les violences évoquées sont multiformes : principalement verbales pour 64% des jeunes interrogés (insultes, moqueries…), mais aussi psychologiques (harcèlement moral, cyberharcèlement, sexisme, racisme…) pour 44% et physiques (bagarres, vols…) pour 38%.
Les violences les plus graves sont très fréquentes : 15% des jeunes déclarent avoir subi des coups, 14% du sexisme, harcèlement sexuel ou violences sexuelles, 9% ont participé à des jeux dangereux (challenges Tik Tok, jeux issus de Squid Games, jeu du foulard…).
77% des jeunes déclarent avoir subi des violences au sein de l’école.
Les violences évoquées sont multiformes : principalement verbales pour 64% des jeunes interrogés (insultes, moqueries…), mais aussi psychologiques (harcèlement moral, cyberharcèlement, sexisme, racisme…) pour 44% et physiques (bagarres, vols…) pour 38%.
Les violences les plus graves sont très fréquentes : 15% des jeunes déclarent avoir subi des coups, 14% du sexisme, harcèlement sexuel ou violences sexuelles, 9% ont participé à des jeux dangereux (challenges Tik Tok, jeux issus de Squid Games, jeu du foulard…).
Le collège, lieu de tous les dangers !
Le collège est le lieu où se concentrent principalement les violences : 71% des 15-20 ans disent les avoir subies pendant cette période.
Ce qui ne veut pas dire que les enfants soient épargnés : 30% des jeunes déclarent avoir subi des violences dès le primaire, voire même la maternelle.
Autre fait moins connu et mis en lumière par le sondage, 43% des jeunes déclarent avoir subi des violences de la part d'adultes dont :
- 12% des humiliations liées aux résultats scolaires
- 10% des insultes
- 10% du harcèlement moral.
Ce qui ne veut pas dire que les enfants soient épargnés : 30% des jeunes déclarent avoir subi des violences dès le primaire, voire même la maternelle.
43% des jeunes déclarent avoir subi des violences de la part d'adultes
Autre fait moins connu et mis en lumière par le sondage, 43% des jeunes déclarent avoir subi des violences de la part d'adultes dont :
- 12% des humiliations liées aux résultats scolaires
- 10% des insultes
- 10% du harcèlement moral.
Les causes : l'effet de groupe principal responsable de violences
- L’effet de groupe a un rôle déterminant selon 44% des jeunes sondés. Cet effet semble aussi jouer sur le silence des témoins. En effet, les victimes déclarent que 69% des témoins se sont montrés indifférents, 65% ont ri ou souri et 38% ont encouragé les actes de violence.
-Les “mauvaises” fréquentations sont également citées par 37% ou encore le contexte familial compliqué (33%). Ces mêmes résultats se retrouvent également dans les réponses des parents.
- 83% des jeunes pensent que les réseaux sociaux contribuent à renforcer la violence. Ils constituent également une forme de violence en eux-mêmes car 56% des 15-20 ans affirment avoir déjà vu circuler des vidéos et photos humiliant des jeunes sur leur téléphone.
- La violence peut être également le fait de l’école : le manque de moyens, de formation des personnels, l’inadaptation des moyens et des pratiques sont mis en cause.
-Les “mauvaises” fréquentations sont également citées par 37% ou encore le contexte familial compliqué (33%). Ces mêmes résultats se retrouvent également dans les réponses des parents.
- 83% des jeunes pensent que les réseaux sociaux contribuent à renforcer la violence. Ils constituent également une forme de violence en eux-mêmes car 56% des 15-20 ans affirment avoir déjà vu circuler des vidéos et photos humiliant des jeunes sur leur téléphone.
- La violence peut être également le fait de l’école : le manque de moyens, de formation des personnels, l’inadaptation des moyens et des pratiques sont mis en cause.
Source : Opinion Way pour Apprentis d'Auteuil
La dénonciation encore taboue, 1 jeune sur 5 muré dans le silence
Les jeunes ne sont pas seuls face aux violences, mais ils n’ont pas tous les mêmes facilités pour en parler : si environ 50% en parlent à quelqu'un (56% aux amis, 54% aux parents), 18% soit 1 jeune sur 5 dit qu'il/elle a “préféré” se taire.
A noter également, le grand écart entre les perceptions des parents et des enfants : 78% des parents pensent que leurs enfants se confient à eux quand ils sont victimes de violences, alors que seulement 54% des jeunes disent l’avoir fait.
Au-delà du cercle amical et familial, les jeunes se confient peu aux adultes présents dans l’établissement scolaire. Pourtant les jeunes estiment que les adultes de l’établissement sont plutôt à l’écoute (73%).
Des résultats qui montrent tout l'intérêt des débats et des temps de réflexion qui peuvent être proposés dans les collèges pour briser la loi du silence.
A noter également, le grand écart entre les perceptions des parents et des enfants : 78% des parents pensent que leurs enfants se confient à eux quand ils sont victimes de violences, alors que seulement 54% des jeunes disent l’avoir fait.
Les jeunes ont du mal à se confier aux adultes de leur établissement
Au-delà du cercle amical et familial, les jeunes se confient peu aux adultes présents dans l’établissement scolaire. Pourtant les jeunes estiment que les adultes de l’établissement sont plutôt à l’écoute (73%).
Des résultats qui montrent tout l'intérêt des débats et des temps de réflexion qui peuvent être proposés dans les collèges pour briser la loi du silence.
Des violences aux conséquences ravageuses :
Enfin le sondage a interrogé les jeunes sur les conséquences de ces actives et 81% jugent sans surprise qu’il s’agit d’expériences traumatisantes.
Les violences nuisent à leur confiance en soi (pour 46%), accentuent décrochage et phobie scolaire (27%), et produisent des effets néfastes sur leur santé mentale et physique (22%).
Les violences nuisent à leur confiance en soi (pour 46%), accentuent décrochage et phobie scolaire (27%), et produisent des effets néfastes sur leur santé mentale et physique (22%).
Revoyez la rencontre du ministre et de Brigitte Macron dans un collège, le 9 novembre 2022
Des séries et des émissions télé
Pour cette journée nationale de lutte contre le harcèlement, la chaîne TV Lumni (chaîne éducative de France Télévision) propose une mini-série éducative : "Le harcèlement, on en parle ?".
Disponible à partir du mercredi 9 novembre sur Lumni.fr, cette mini-série inédite de 5 épisodes de 2min30, donne la parole à des enfants témoins ou victimes ; et des adultes s’adressent directement aux enfants pour décrypter les témoignages et donner des solutions.
Le programme est accompagné d’un dossier dédié accessible en page d’accueil de la plateforme dans la rubrique EMC (enseignement moral et civique) du collège avec notamment des vidéos dans lesquelles des élèves témoins de harcèlement ou harcelés prennent la parole aux côtés de la psychologue Catherine Verdier et d’une conseillère principale d'éducation de collège.
Une émission spéciale Okoo-koo est aussi diffusée le mercredi 9 novembre à 14h sur France 4 et sur la plateforme Okoo. Avec pour pour invitées Catherine Verdier, psychologue spécialiste du sujet, une conseillère principale d'éducation et l’artiste engagé Claudio Capéo.
Disponible à partir du mercredi 9 novembre sur Lumni.fr, cette mini-série inédite de 5 épisodes de 2min30, donne la parole à des enfants témoins ou victimes ; et des adultes s’adressent directement aux enfants pour décrypter les témoignages et donner des solutions.
Le programme est accompagné d’un dossier dédié accessible en page d’accueil de la plateforme dans la rubrique EMC (enseignement moral et civique) du collège avec notamment des vidéos dans lesquelles des élèves témoins de harcèlement ou harcelés prennent la parole aux côtés de la psychologue Catherine Verdier et d’une conseillère principale d'éducation de collège.
Une émission spéciale Okoo-koo est aussi diffusée le mercredi 9 novembre à 14h sur France 4 et sur la plateforme Okoo. Avec pour pour invitées Catherine Verdier, psychologue spécialiste du sujet, une conseillère principale d'éducation et l’artiste engagé Claudio Capéo.