Frédéric et Anne-Laure Pascal
Ce tour du monde là s'appelle Faithbook. Tout un programme.
Après avoir rappelé aux nuls en anglais que "faith" veut dire "foi", on comprend mieux le projet d'Anne-Laure et Pascal : aller rencontrer des initiatives concrètes (en matière de sport, éducation, environnement...), montées ensemble par des personnes de diverses religions. Radical pour montrer que les différences religieuses ne condamnent pas les hommes à s'observer de loin ou à se déchirer.
Eux ont la foi chrétienne, mais aussi l'envie de s'ouvrir aux autres. "J’ai eu la chance de grandir dans une famille où l’on m’a enseigné très tôt le goût de la rencontre, explique Anne-Laure, qui travaillait comme documentaliste à l'Institut catholique de Lille. Le multiculturalisme est une véritable chance aujourd’hui. Trop souvent nous sommes prisonniers des frontières, de nos peurs." Frédéric, lui, est journaliste : "On a réfléchi à ce qui nous motivait. Il y avait les relations des chrétiens à la société et le dialogue interreligieux pour la paix. C'est un enjeu pour le monde et aussi pour nous !".
Pour ne pas partir en ignorants, ils ont suivi avant leur départ, à Lille, une semaine de formation sur l'islam et des cours sur les autres religions. "C'était important de se former pour mieux connaître", dit Frédéric. Leur blog cite d'ailleurs le recteur de la grande mosquée de Bordeaux : "On nous fait peur avec le choc des civilisations. Mais le vrai danger, c’est le choc des ignorances."
Après avoir rappelé aux nuls en anglais que "faith" veut dire "foi", on comprend mieux le projet d'Anne-Laure et Pascal : aller rencontrer des initiatives concrètes (en matière de sport, éducation, environnement...), montées ensemble par des personnes de diverses religions. Radical pour montrer que les différences religieuses ne condamnent pas les hommes à s'observer de loin ou à se déchirer.
Eux ont la foi chrétienne, mais aussi l'envie de s'ouvrir aux autres. "J’ai eu la chance de grandir dans une famille où l’on m’a enseigné très tôt le goût de la rencontre, explique Anne-Laure, qui travaillait comme documentaliste à l'Institut catholique de Lille. Le multiculturalisme est une véritable chance aujourd’hui. Trop souvent nous sommes prisonniers des frontières, de nos peurs." Frédéric, lui, est journaliste : "On a réfléchi à ce qui nous motivait. Il y avait les relations des chrétiens à la société et le dialogue interreligieux pour la paix. C'est un enjeu pour le monde et aussi pour nous !".
Pour ne pas partir en ignorants, ils ont suivi avant leur départ, à Lille, une semaine de formation sur l'islam et des cours sur les autres religions. "C'était important de se former pour mieux connaître", dit Frédéric. Leur blog cite d'ailleurs le recteur de la grande mosquée de Bordeaux : "On nous fait peur avec le choc des civilisations. Mais le vrai danger, c’est le choc des ignorances."
Départ avec la rencontre d'Assise pour la Paix
Délégués religieux de divers pays lors de la rencontre d'Assise.
Symboliquement, ils ont choisi de débuter leur tour par la cité italienne d'Assise, où le 27 octobre 2011, le chef des catholiques Benoit XVI avait donné rendez-vous aux religions du monde pour prier pour la paix, 25 ans après la première rencontre de ce type convoquée par Jean-Paul II.
Au premier rang de la basilique italienne, ils assistent au défilé des responsables religieux de tous les pays et tentent de saisir le sens des diverses interventions. Celle d'Olav Fykse Tveit, représentant le protestantisme, les frappe : "Ce que François d’Assise a accompli entre 20 et 30 ans doit nous rappeler l’importance que les jeunes doivent avoir et peuvent avoir ensemble dans nos communautés de foi et dans la société", dit-il.
Justement à Assise, ils croisent 4 autres Français qui ont fondé Coexister, une association qui propose à des jeunes de religion différente de former des groupes : Inès, Samuel, Farah et Benjamin sont chrétiens, juif et musulman et font partir des rares jeunes non italiens à s'être déplacés à Assise.
Au premier rang de la basilique italienne, ils assistent au défilé des responsables religieux de tous les pays et tentent de saisir le sens des diverses interventions. Celle d'Olav Fykse Tveit, représentant le protestantisme, les frappe : "Ce que François d’Assise a accompli entre 20 et 30 ans doit nous rappeler l’importance que les jeunes doivent avoir et peuvent avoir ensemble dans nos communautés de foi et dans la société", dit-il.
Justement à Assise, ils croisent 4 autres Français qui ont fondé Coexister, une association qui propose à des jeunes de religion différente de former des groupes : Inès, Samuel, Farah et Benjamin sont chrétiens, juif et musulman et font partir des rares jeunes non italiens à s'être déplacés à Assise.
Former des promoteurs du dialogue islamo-musulman
Toujours en Italie, les voilà à Rome et à la très catholique cité du Vatican, mais pour rencontrer le directeur de l'Institut pontifical d'études... islamiques (Pisai). Ce lieu étonnant vise à former des jeunes chrétiens de façon approfondie sur l'islam pour en faire des "promoteurs du dialogue islamo-chrétien".
"La voie royale, c'est l’étude de la langue arabe. C'est en connaissant la langue que nous pouvons entrer dans une connaissance du monde de l’islam. La troisième année, les cours sont en arabe. Nos étudiants font une année en Egypte, leur explique le Père Miguel Ayuso, lui-même espagnol. Quand ils vont à la rencontre des autorités musulmanes, ils montrent qu'ils connaissent. C'est très important."
"La voie royale, c'est l’étude de la langue arabe. C'est en connaissant la langue que nous pouvons entrer dans une connaissance du monde de l’islam. La troisième année, les cours sont en arabe. Nos étudiants font une année en Egypte, leur explique le Père Miguel Ayuso, lui-même espagnol. Quand ils vont à la rencontre des autorités musulmanes, ils montrent qu'ils connaissent. C'est très important."
Une "école de la différence" en Algérie
Les jeunes participants de "l'école de la différence"
L'islam, les "Faithbookers" vont le rencontrer d'abord en Afrique du Nord. Le responsable des Pères blancs pour la Tunisie et l'Algérie leur raconte avoir réuni durant quelques jours à Mostaganem, en Algérie, 21 garçons et filles, musulmans et chrétiens, d'Europe, d'Afrique et d'Amérique latine pour "l'école de la différence". Un programme étonnant bâti avec la confrérie soufie al-Alawyia : "des jeux, des vidéos-débats, des invités, un peu de silence, des travaux pratiques, une fête finale". "Nous avons pris le temps de nous dire ce que chacun aime le plus dans sa religion… et dans celle de l'autre". Un succès qui amène à envisager une deuxième session.
A Alger, autre initiative interreligieuse, celle de Rencontre et Développement : cette association, animée par des protestants, des catholique et des musulmans vient en aide aux migrants qui arrivent d'Afrique sud-saharienne. Cette fois, l'aide est bien concrète : elle aide les migrants à se soigner, à scolariser leurs enfants et même à retourner chez eux.
A Alger, autre initiative interreligieuse, celle de Rencontre et Développement : cette association, animée par des protestants, des catholique et des musulmans vient en aide aux migrants qui arrivent d'Afrique sud-saharienne. Cette fois, l'aide est bien concrète : elle aide les migrants à se soigner, à scolariser leurs enfants et même à retourner chez eux.
Noël 2011, Anne-Laure et Frédéric devaient le passer au Caire, où la "révolution" du printemps n'a pas échappé aux violences, notamment envers les chrétiens coptes. "Les chrétiens étaient relativement protégés par le pouvoir de Moubarak, explique Frédéric, et quand il est tombé, ils ont été pris pour cible. Mais malgré les tensions, il y a aussi eu des choses positives place Tahrir où l'on a vu des coptes et des musulmans agir ensemble".
Puis le Faithbook prévoit de filer sur le Proche-Orient, l'Irak, puis de s'enfoncer en Asie (Inde, Malaisie, Vietnam), avant de s'envoler pour les Etats-Unis et de finir sa course pacifique en Israël.
C'est d'ailleurs la photo de Jérusalem, ville interreligieuse entre toutes, qui vous accueille sur le blog du Faithbooktour C'est aussi là que Frédéric et Anne-Laure retranscrivent de façon pétillante leurs rencontres et décrivent les initiatives découvertes. Un conseil : suivez les sur "Faithbook", et vous vous direz qu'après tout, le monde n'est pas si sombre quand les diverses traditions religieuses veulent bien mettre en commun ce qu'elles ont de meilleur.
C'est d'ailleurs la photo de Jérusalem, ville interreligieuse entre toutes, qui vous accueille sur le blog du Faithbooktour C'est aussi là que Frédéric et Anne-Laure retranscrivent de façon pétillante leurs rencontres et décrivent les initiatives découvertes. Un conseil : suivez les sur "Faithbook", et vous vous direz qu'après tout, le monde n'est pas si sombre quand les diverses traditions religieuses veulent bien mettre en commun ce qu'elles ont de meilleur.