"Vous êtes un cancre, vous n'arriverez jamais à rien dans la vie"... La parole tombe comme un couperet, une condamnation, "une décapitation". Et il en faut du temps pour guérir cette blessure.
C'est ce qui ressort de ce beau documentaire réalisé par Réjane Varrod, qui sera diffusé par France 3 Ile-de-France (mais aussi Pays de la Loire, Provence-Alpes Côte d'Azur, Centre-Val de Loire, Occitanie, Grand Est, Hauts de France, Nouvelle-Aquitaine et Rhône-Alpes) le lundi 18 septembre à 23h10, après le grand Soir 3.
C'est un peu tard pour les élèves, bien sûr, et pourtant voilà un film de nature à consoler ou redonner espoir à beaucoup.
C'est ce qui ressort de ce beau documentaire réalisé par Réjane Varrod, qui sera diffusé par France 3 Ile-de-France (mais aussi Pays de la Loire, Provence-Alpes Côte d'Azur, Centre-Val de Loire, Occitanie, Grand Est, Hauts de France, Nouvelle-Aquitaine et Rhône-Alpes) le lundi 18 septembre à 23h10, après le grand Soir 3.
C'est un peu tard pour les élèves, bien sûr, et pourtant voilà un film de nature à consoler ou redonner espoir à beaucoup.
L'histoire de Quentin en fil rouge : une vraie métamorphose
On y découvre d'abord le témoignage d'un jeune, Quentin, qui retrace avec pudeur l'histoire de son "calvaire scolaire". C'est à lui qu'on avait dit qu'il ne pourrait "jamais rien faire dans la vie".
"Mais comment peut-on dire cela à un jeune ?", s'interroge aujourd'hui Quentin, qui n'a certes pas étudié la psycho mais a acquis de par son parcours une belle maturité.
Quentin sert de "fil rouge" au docu car la réalisatrice l'a suivi sur plusieurs mois. Au début, c'est un jeune plombier qui a appris son métier chez les Compagnons du devoir et achève à Lyon ses sept années de "Tour de France". Malgré cela, les années d'école et de collège lui laissent encore des bleus à l'âme.
Et neuf mois plus tard, on le voit devenir "prévôt", c'est-à-dire responsable d'un centre de formation des Compagnons à Strasbourg. Il anime des réunions, encadre des jeunes, exerce des responsabilités. Whaouh ! Pour quelqu'un qui ne devait rien pouvoir faire de sa vie...
"Mais comment peut-on dire cela à un jeune ?", s'interroge aujourd'hui Quentin, qui n'a certes pas étudié la psycho mais a acquis de par son parcours une belle maturité.
Quentin sert de "fil rouge" au docu car la réalisatrice l'a suivi sur plusieurs mois. Au début, c'est un jeune plombier qui a appris son métier chez les Compagnons du devoir et achève à Lyon ses sept années de "Tour de France". Malgré cela, les années d'école et de collège lui laissent encore des bleus à l'âme.
Et neuf mois plus tard, on le voit devenir "prévôt", c'est-à-dire responsable d'un centre de formation des Compagnons à Strasbourg. Il anime des réunions, encadre des jeunes, exerce des responsabilités. Whaouh ! Pour quelqu'un qui ne devait rien pouvoir faire de sa vie...
Cinq célébrités révèlent leur passé d'anciens cancres
Mais le film donne aussi la parole à cinq adultes incarnant chacun une belle réussite.
Il y a Linda Ellia, peintre et photographie, qui reflète la lumière dans ses yeux et ses toiles, le journaliste politique Jean-Michel Aphatie (qu'on entend sur France Info), le comédien et humoriste Bernard Campan, le grand cuisinier Thierry Marx, et le chef d'entreprise Marc Puche.
Point commun entre ces célébrités : dans l'univers scolaire, tous ont été classés dans les "cancres", mis à part, jugés, catalogués... jusqu'à ce qu'un déclic se produise.
Il y a Linda Ellia, peintre et photographie, qui reflète la lumière dans ses yeux et ses toiles, le journaliste politique Jean-Michel Aphatie (qu'on entend sur France Info), le comédien et humoriste Bernard Campan, le grand cuisinier Thierry Marx, et le chef d'entreprise Marc Puche.
Point commun entre ces célébrités : dans l'univers scolaire, tous ont été classés dans les "cancres", mis à part, jugés, catalogués... jusqu'à ce qu'un déclic se produise.
Qu'est-ce qui peut sauver un cancre ?
Souvent, c'est le regard positif d'adultes qui redonne confiance en soi et encourage à bâtir un projet. Parfois, une prise de conscience personnelle comme Jean-Michele Aphatie qui reçoit en mai 1981 la "révélation" qu'il doit cesser d'être garçon de café pour devenir journaliste politique.
Quentin, lui, témoigne de l'importance du soutien sans faille de ses parents et du riche apport des valeurs transmises par les Compagnons du devoir : goût du travail, vie d'équipe, noblesse des métiers manuels, rigueur, excellence...
Le modèle éducatif des Compagnons du devoir fait au passage la preuve de sa richesse. A l'opposé d'autres établissements professionnels évoqués par Quentin où l'on "oriente" les "cancres" et les délinquants, comme pour purger le système de ses "déchets" et ses éléments perturbateurs.
Quentin, lui, témoigne de l'importance du soutien sans faille de ses parents et du riche apport des valeurs transmises par les Compagnons du devoir : goût du travail, vie d'équipe, noblesse des métiers manuels, rigueur, excellence...
Le modèle éducatif des Compagnons du devoir fait au passage la preuve de sa richesse. A l'opposé d'autres établissements professionnels évoqués par Quentin où l'on "oriente" les "cancres" et les délinquants, comme pour purger le système de ses "déchets" et ses éléments perturbateurs.
Le regard d'une ancienne cancre
Le docu ne s'aventure pas sur le terrain de l'analyse de la cause de ces échecs. La réalisatrice, Réjane Varrod, veut d'abord donner la parole aux anciens "cancres", à ses frères d'infortune puisque – elle le dit au début du film – elle aussi a connu la douleur de l'échec.
La réussite de ses témoins suffit ensuite à démontrer l'inanité et l'injustice de l'exclusion scolaire. On peut donc rebondir et réussir sa vie par d'autres voies que celle de la réussite académique !
Cependant, 125 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire en France sans diplôme ni qualification. Et si beaucoup vont pouvoir rebondir dans des lieux adaptés comme les Compagnons ou les Ecoles de la deuxième chance, ne pourrait-on éviter beaucoup de ces sorties de route en valorisant d'autres modèles de réussite ?
Un débat à poursuivre autour de ce beau documentaire, à voir et revoir.
La réussite de ses témoins suffit ensuite à démontrer l'inanité et l'injustice de l'exclusion scolaire. On peut donc rebondir et réussir sa vie par d'autres voies que celle de la réussite académique !
Cependant, 125 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire en France sans diplôme ni qualification. Et si beaucoup vont pouvoir rebondir dans des lieux adaptés comme les Compagnons ou les Ecoles de la deuxième chance, ne pourrait-on éviter beaucoup de ces sorties de route en valorisant d'autres modèles de réussite ?
Un débat à poursuivre autour de ce beau documentaire, à voir et revoir.