Depuis des mois, ils émettent des réserves quant aux nouveaux programmes mis en œuvre dans la série S suite à la réforme du lycée déployée en terminale depuis 2012.
Et alors que les résultats du bac 2015 tombent, les enseignants des classes préparatoires scientifiques (UPS) mettent les "pieds dans le plat" : selon eux, "le S du bac S n'est pas le S de Scientifique".
Ils estiment en effet que les programmes actuels sont trop légers sur le plan des maths, de la physique-chimie et de l'informatique.
Et alors que les résultats du bac 2015 tombent, les enseignants des classes préparatoires scientifiques (UPS) mettent les "pieds dans le plat" : selon eux, "le S du bac S n'est pas le S de Scientifique".
Ils estiment en effet que les programmes actuels sont trop légers sur le plan des maths, de la physique-chimie et de l'informatique.
170 000 bacheliers S mais seulement 50 000 étudiants en filières scientifiques
Les enseignants de l'UPS font remarquer que s'il y a 170 000 bacheliers de série S en 2015, seuls 50 000 d'entre eux vont faire des études en filières scientifiques.
"C'est sur ce constat qu'a été construite la dernière réforme des programmes dans la filière S, expliquent-ils : la majorité des bacheliers S n'ayant pas besoin de mathématiques et de physique chimie dans la suite de son cursus, il fallait alléger les horaires et les contenus correspondants en filière S".
Par conséquent, selon ces enseignants, depuis 2011, dans les classes de première et terminale S, "on fait beaucoup moins de physique chimie, on fait des mathématiques qui préparent mal aux études supérieures scientifiques, et on ne fait pas d'informatique, sauf si on a la chance d'être dans un établissement qui propose l'option ISN (informatique et sciences du numérique)!"
Résultat : les 50 000 jeunes qui choisissent des orientations scientifiques seraient "sacrifiés", en tout cas moins bien préparés qu'auparavant à des études de sciences, et à des carrières d'ingénieurs, de chercheurs ou d'enseignants...
Une alerte qui ne peut être ignorée alors que les métiers de demain exigeront en effet un niveau scientifique de plus en plus élevé, et que la France est justement attendue pour son expertise dans les disciplines fondamentales (maths, informatique, physique, biologie) et leurs multiples applications dans des secteurs de pointe (biotechnologies, aéronautique, robotique, statistiques et Big Data)...
"C'est sur ce constat qu'a été construite la dernière réforme des programmes dans la filière S, expliquent-ils : la majorité des bacheliers S n'ayant pas besoin de mathématiques et de physique chimie dans la suite de son cursus, il fallait alléger les horaires et les contenus correspondants en filière S".
"On fait beaucoup moins de physique chimie, on fait des mathématiques qui préparent mal aux études supérieures scientifiques, et on ne fait pas d'informatique"
Par conséquent, selon ces enseignants, depuis 2011, dans les classes de première et terminale S, "on fait beaucoup moins de physique chimie, on fait des mathématiques qui préparent mal aux études supérieures scientifiques, et on ne fait pas d'informatique, sauf si on a la chance d'être dans un établissement qui propose l'option ISN (informatique et sciences du numérique)!"
Résultat : les 50 000 jeunes qui choisissent des orientations scientifiques seraient "sacrifiés", en tout cas moins bien préparés qu'auparavant à des études de sciences, et à des carrières d'ingénieurs, de chercheurs ou d'enseignants...
Une alerte qui ne peut être ignorée alors que les métiers de demain exigeront en effet un niveau scientifique de plus en plus élevé, et que la France est justement attendue pour son expertise dans les disciplines fondamentales (maths, informatique, physique, biologie) et leurs multiples applications dans des secteurs de pointe (biotechnologies, aéronautique, robotique, statistiques et Big Data)...
Les programmes mis en accusation
Depuis plusieurs mois déjà, les professeurs de classes préparatoires scientifiques demandent que l'on publie un bilan de la réforme des lycées de 2010, une demande que le gouvernement ne semble pas vouloir entendre, en tout cas pas avant la fin du quinquennat.
L'annonce, fin 2014, du plan "Stratégie mathématique" destiné à relever le niveau des collégiens et lycéens français en maths, semblait pourtant témoigner d'une prise de conscience ministérielle...
Mais le bilan objectif de la réforme du lycée, en tout cas en S, n'a pas été mis sur la place publique.
Il est vrai que le ministère de l'Education est déjà empêtré dans la réforme du collège, et qu'il garde les yeux rivés sur le taux de réussite au bac, comme l'a prouvé le fiasco de l'épreuve de physique-chimie des séries S au bac 2015 : les deux tiers des lycéens ayant été incapables de bien traiter l'épreuve, le barème de notation a été modifié mais les enseignants de physique-chimie ont souligné l'écart important entre ce qu'on attend des élèves à l'examen et leur niveau réel.
L'annonce, fin 2014, du plan "Stratégie mathématique" destiné à relever le niveau des collégiens et lycéens français en maths, semblait pourtant témoigner d'une prise de conscience ministérielle...
Mais le bilan objectif de la réforme du lycée, en tout cas en S, n'a pas été mis sur la place publique.
Les deux-tiers des candidats incapables
de traiter l'épreuve du physique-chimie du bac 2015
de traiter l'épreuve du physique-chimie du bac 2015
Il est vrai que le ministère de l'Education est déjà empêtré dans la réforme du collège, et qu'il garde les yeux rivés sur le taux de réussite au bac, comme l'a prouvé le fiasco de l'épreuve de physique-chimie des séries S au bac 2015 : les deux tiers des lycéens ayant été incapables de bien traiter l'épreuve, le barème de notation a été modifié mais les enseignants de physique-chimie ont souligné l'écart important entre ce qu'on attend des élèves à l'examen et leur niveau réel.
La proposition de l'UPS : une option scientifique renforcée en S
Dans l'urgence, les professeurs de classes préparatoires scientifiques demandent donc "la création d'une option scientifique dans la filière S, avec des horaires renforcés, validée par un bac scientifiquement solide, un vrai bac pro scientifique, pour ces 50000 jeunes qui se destinent à des études supérieures scientifiques".
L'Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques (UPS) rassemble plus de 90% des professeurs de chimie, mathématiques et physique des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques (hormis les BCPST et les TB).
En dehors de défendre le modèle des classes prépas scientifiques comme mode de formation de haut niveau, l'UPS souligne l'importance de développer assez tôt certaines compétences spécifiques comme la rigueur scientifique et la capacité à savoir démontrer....
Plus d’informations : http://prepas.org
L'Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques (UPS) rassemble plus de 90% des professeurs de chimie, mathématiques et physique des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques (hormis les BCPST et les TB).
En dehors de défendre le modèle des classes prépas scientifiques comme mode de formation de haut niveau, l'UPS souligne l'importance de développer assez tôt certaines compétences spécifiques comme la rigueur scientifique et la capacité à savoir démontrer....
Plus d’informations : http://prepas.org