Le week-end d'intégration de l'école de commerce, auquel participaient 507 élèves, avait lieu dans un centre de vacances VVF à Grasse, a indiqué à l'AFP le directeur général de l'ICN, Jérôme Caby. Une tradition courante pour beaucoup d'écoles qui choisissent de partir dans un cadre agréable le temps d'un week-end pour accueillir les nouveaux étudiants dans une ambiance festive.
"Les faits se seraient déroulés vers 4 heures du matin, à l'extérieur de la salle, dans un endroit sombre. La victime a été retrouvée prostrée, en état de choc, puis a été hospitalisée deux heures", a relaté la présidente du bureau des élèves (BDE) de l'ICN, sous couvert d'anonymat.
La jeune fille de 24 ans dit ne se souvenir de rien, selon une source judiciaire à Grasse. Elle s'est trouvée au petit matin dans un état "comateux", les sous-vêtements à moitié arrachés. Les premières constatations médicales montrent qu'il y a bien eu au moins une relation sexuelle.
Pas un bizutage
Un événement dramatique qui remet le projecteur sur les fameux week-ends d'intégration, traditionnels temps d'accueil des étudiants souvent mis en cause par les excès auxquels ils peuvent donner lieu : si les pratiques de "bizutage" sont désormais interdites par la loi, les participants sont souvent soumis à des épreuves plus ou moins ludiques.
Toutefois, le directeur de l'ICN a nettement affirmé qu'en l'occurrence, le week-end organisé à Grasse "n'était pas un bizutage" et qu'il était facultatif. Tous les participants y étaient donc de leur plein gré. "Une quarantaine de vigiles, personnels de la protection civile et autres encadraient les 500 étudiants", a-t-il ajouté, qualifiant l'esprit de la manifestation de "festif et bon enfant".
Une alcoolisation excessive ?
Si l'on comprend les précautions du directeur de l'école de management de Nancy, force est de constater toutefois que les soirées étudiants s'accompagnent souvent d'une forte consommation d'alcool et parfois de drogue, amenant certains à perdre tout contrôle d'eux-mêmes. Dans le cadre de l'enquête, des analyses toxicologiques sont en cours pour savoir notamment si la jeune fille était sous l'emprise d'une drogue.
Valérie Pécresse menace d'interdire les week-ends d'inté
Elle a par ailleurs demandé à la rectrice de Limoges, Martine Daoust, professeur de pharmacie, de conduire une mission de réflexion sur l’ensemble des actions pouvant protéger les étudiants de toutes les dérives qu’occasionnent ce type de rassemblement.
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