Une école d'ingénieur exige un niveau d'orthographe minimum pour délivrer son diplôme



L'ECAM Lyon exige désormais un niveau minimum d'orthographe pour délivrer son diplôme d'ingénieur. Ses étudiants devront atteindre le score minimal de 400 points au Certificat Voltaire.





Une école d'ingénieur exige un niveau d'orthographe minimum pour délivrer son diplôme
Les dirigeants de l'ECAM Lyon, école d'ingénieurs, ont fait un constat paradoxal : actuellement, les écoles d'ingénieurs (comme d'autres grandes écoles) exigent de chaque étudiant qu'il atteigne un bon niveau d'anglais, certifié par un score élevé au célèbre TOEIC®. Or rien n'est exigé quant au niveau en français !

Pourtant, 82% des recruteurs se disent "sensibles" au niveau d'orthographe des jeunes diplômés, une façon de dire qu'il n'est pas excellent.  En particulier, "les industriels accueillant les jeunes ingénieurs se plaignent trop souvent de leurs carences en orthographe, car elles nuisent à leur capacité de communication", expliquent les responsables de l'ECAM Lyon.

L'école d'ingénieur lyonnaise a donc décidé de passer la vitesse supérieure sur l'orthographe : depuis trois ans, elle faisait déjà passer le Certificat Voltaire à ses étudiants, un test de plus en plus reconnu qui permet d'évaluer son niveau son d'orthographe et de l'indiquer sur son CV.
Désormais, elle va exiger un score minimal de 400 points pour valider le diplôme d'ingénieur.

Trois ans pour obtenir la Certification Voltaire

Si l'étudiant n'obtient pas le score de 400 points au Certificat Voltaire lors de sa première année,  "il aura deux ans pour repasser lʼépreuve et atteindre le niveau dʼexigence attendu", précise l'ECAM.

L'ECAM n'est pourtant pas la première école d'ingénieurs à prendre cette décision : depuis 2010, l'EISTI exige aussi l'obtention de la certification Voltaire pour délivrer son diplôme.

Pour aider les étudiants fâchés avec l'orthographe à décrocher la fameuse certification, ces établissements, comme d'autres grandes écoles ou universités, offrent à leurs étudiants la possibilité d'améliorer leur orthographe en ligne dans le cadre du Projet Voltaire, comme on le voit sur le reportage ci-dessous réalisé en 2010.


Projet Voltaire : le e-learning au secours de notre orthographe

Le projet Voltaire, de plus en plus utilisé dans l'enseignement supérieur et même dans des lycées, a révolutionné le travail de l'orthographe grâce au e-learning. En se connectant à la plateforme web, l'élève commence par faire un test complet qui situe son niveau initial et identifie ses difficultés. Il trouve ensuite dans son espace personnalisé une série d'exercices ciblés de remise à niveau et dans un ordre croissant de difficulté. L'outil permet d'avancer à son rythme, sans limitation, depuis n’importe quel ordinateur connecté à Internet... et il permet surtout de mesurer ses progrès grâce aux évaluations en ligne.

En fin d'année, les étudiants peuvent aller dans un centre passer la Certification Voltaire, comme on le fait pour le TOEIC®.

La méthode est plus systématique et beaucoup plus ludique que les dictées d'autrefois. Elle permet aussi de s'auto-évaluer sur une échelle objective qui évacue le facteur chance et encourage ainsi l'entraînement : on peut désormais muscler son orthographe comme on le fait pour ses abdos, tout simplement en multipliant les exercices adaptés !

Pour confirmer cette comparaison sportive, le 14 mai 2014, 500 lycéens et apprentis ont passé ensemble la Certification Voltaire dans les gradins du stade Gerland à Lyon, lors du Stade de l'écrit et cinq champions se sont distingués avec un score de 770 points !

Les entreprises applaudissent et scrutent les CV

Le Stade de l'écrit était organisé par plusieurs partenaires dont des entreprises, très sensibles à la thématique de l'orthographe en terme de compétence.

Il est désormais très bien vu des recruteurs d'indiquer sur son CV son score à la Certification Voltaire. Il y a donc tout à parier que les élèves ingénieurs de l'ECAM seront finalement ravis de pouvoir afficher un Certificat Voltaire de plus de 400.

"Nous devons favoriser l'employabilité de nos étudiants et l'orthographe est tant un critère dʼembauche qu'une compétence qui facilite l'évolution professionnelle", assure Sophie Mathé, responsable du pôle formation humaine de lʼECAM.

Le nombre de certifiés via le Projet Voltaire, lancé en 2008, double tous les ans : on en compte 18 000 en 2014.



Rédigé par le Jeudi 30 Octobre 2014

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