Mercredi matin 17 novembre, les élèves du lycée professionnel Toulouse-Lautrec de Bordeaux étaient loin de s'attendre à ce geste terrible d'un de leurs camarades. A l'interclasse de 9h30, le jeune homme, âgé de 18 ans et élève en terminale de bac pro communication graphique, s’est aspergé d’acétone, puis a craqué une allumette ! Il s'est aussitôt transformé en torche vivante, et seule la présence d'esprit d'une élève qui l'a aussitôt recouvert d'une couverture pour éteindre le feu lui a évité une mort immédiate.
Transféré au service des grands brûlés du CHU de Bordeaux, Il souffre toutefois de "brûlures profondes et très étendues" et se trouve, au moment où nous écrivons, dans un état critique, les médecins craignant pour sa vie.
Transféré au service des grands brûlés du CHU de Bordeaux, Il souffre toutefois de "brûlures profondes et très étendues" et se trouve, au moment où nous écrivons, dans un état critique, les médecins craignant pour sa vie.
Le lycée Toulouse-Lautrec de Bordeaux sous le choc
Le lycée Toulouse-Lautrec de Bordeaux
Pour les cent élèves présents au moment du drame, le choc est immense. Ce "bon élève" aurait récemment fait part de "problèmes" et l'on attribue son geste à un profond mal-être. Selon le proviseur, il a apporté lui-même la bouteille d’acétone dans l’établissement, ce qui indiquerait qu'il avait prémédité son geste. "J’ai assisté à la scène deux minutes après, il a toujours été conscient et j’ai retenu qu’il m’avait dit en avoir assez ", raconte le proviseur qui a aussi salué "l'acte héroïque" de la jeune fille, élève en section sanitaire et sociale, qui a étouffé le feu avec une couverture.
Dans l’établissement en état de choc, une cellule psychologique composée de médecins, infirmières et psychologues a été mise en place par le proviseur, en lien avec le Samu et le rectorat. Elle reçoit en priorité les élèves "et sera élargie jeudi aux adultes témoins de la scène ", enseignants et surveillants, a expliqué le proviseur.
Dans l’établissement en état de choc, une cellule psychologique composée de médecins, infirmières et psychologues a été mise en place par le proviseur, en lien avec le Samu et le rectorat. Elle reçoit en priorité les élèves "et sera élargie jeudi aux adultes témoins de la scène ", enseignants et surveillants, a expliqué le proviseur.
Envie de mourir ?
Ce drame particulièrement impressionnant repose le problème du mal-être des jeunes et du suicide. Comment peut-on désirer la mort à l'âge où la vie ne fait que commencer ? "Celui qui est déprimé éprouve une forte souffrance psychique, et le suicide lui paraît la seule solution pour la stopper, expliquent les psychiatres, alors que c'est la souffrance qu'il faut supprimer et non sa vie". D'autant plus qu'il existe des moyens pour sortir du tunnel.
Le premier d'entre eux est d'éviter de s'isoler. "Si vous n'allez pas bien il faut mettre de côté votre fierté ! Il n’y a pas de honte à avoir mal car tout le monde peut connaître des moments de déprime", expliquent les écoutants de l'association Phare . Selon ces spécialistes, la première chose à faire serait donc de... parler, tout simplement à quelqu’un en qui on a confiance : un ami, un parent, un enseignant ou un moniteur, une infirmière scolaire, un représentant de sa religion. Au contraire, ne pas vouloir reconnaître son mal-être et ne faire appel à personne ne peut qu'aggraver l'état dépressif et conduire à un passage à l’acte suicidaire.
Et si vous voyez un copain qui va mal ? Vous pouvez bien sûr aller vers lui ou elle et l'écouter, mais ne gardez pas cela pour vous : même s'il vous demande de garder son "secret" (ses envies suicidaires), allez vite en parler car il s'agit alors d'assistance à personne en danger. Comme la jeune fille du lycée Toulouse-Lautrec qui a sauvé la vie de son camarade en se jetant dans les flammes, soyez courageux, car une vie en dépend peut-être.
Le premier d'entre eux est d'éviter de s'isoler. "Si vous n'allez pas bien il faut mettre de côté votre fierté ! Il n’y a pas de honte à avoir mal car tout le monde peut connaître des moments de déprime", expliquent les écoutants de l'association Phare . Selon ces spécialistes, la première chose à faire serait donc de... parler, tout simplement à quelqu’un en qui on a confiance : un ami, un parent, un enseignant ou un moniteur, une infirmière scolaire, un représentant de sa religion. Au contraire, ne pas vouloir reconnaître son mal-être et ne faire appel à personne ne peut qu'aggraver l'état dépressif et conduire à un passage à l’acte suicidaire.
Et si vous voyez un copain qui va mal ? Vous pouvez bien sûr aller vers lui ou elle et l'écouter, mais ne gardez pas cela pour vous : même s'il vous demande de garder son "secret" (ses envies suicidaires), allez vite en parler car il s'agit alors d'assistance à personne en danger. Comme la jeune fille du lycée Toulouse-Lautrec qui a sauvé la vie de son camarade en se jetant dans les flammes, soyez courageux, car une vie en dépend peut-être.