Le bateau de Jessica Watson © Saberwyn, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
Quand elle a annoncé son projet, Jessica Watson, mignonne lycéenne de 15 ans a essuyé une tempête de critiques. Trop dangereux, trop jeune, trop fou. Mais elle a bravé les vents contraires et est partie de Sydney, le 18 octobre 2009, à bord de son bateau tout rose de 10,23 mètres pour un tour du monde austral sans assistance. Et le 15 mai 2010, elle a bouclé sa course, devenant la plus jeune navigatrice à avoir fait le tour du monde...
Il faut dire que les émotions n'ont pas manqué pour Jess, que les mers australes, les tempêtes (les vraies cette fois), les creux de dix mètres, les nuits sans dormir, le froid et ce sentiment si douloureux d'être une petite chose perdue sur l'océan n'ont pas épargnée. Un jour de janvier, elle se retrouve sanglée sur sa couchette, le bateau renversé à 180°.
Son blog reste discret sur ses frayeurs, mais on l'y voit sans cesse au travail, réparant, renforçant, recousant. Emmitouflée aussi dans ses énormes cirés, les traits tirés. A ceux qui prendraient les tours du monde pour de belles ballades, il est bon de rappeler tout ça.
Tenez, regardez donc cette vidéo où Jess, la voix fatiguée et le sourire si crispé qu'on la dirait plutôt sur le point de pleurer, est à mi-chemin dans l'océan Indien...
Il faut dire que les émotions n'ont pas manqué pour Jess, que les mers australes, les tempêtes (les vraies cette fois), les creux de dix mètres, les nuits sans dormir, le froid et ce sentiment si douloureux d'être une petite chose perdue sur l'océan n'ont pas épargnée. Un jour de janvier, elle se retrouve sanglée sur sa couchette, le bateau renversé à 180°.
Son blog reste discret sur ses frayeurs, mais on l'y voit sans cesse au travail, réparant, renforçant, recousant. Emmitouflée aussi dans ses énormes cirés, les traits tirés. A ceux qui prendraient les tours du monde pour de belles ballades, il est bon de rappeler tout ça.
Tenez, regardez donc cette vidéo où Jess, la voix fatiguée et le sourire si crispé qu'on la dirait plutôt sur le point de pleurer, est à mi-chemin dans l'océan Indien...
Jessica Watson, 16 ans, dans l'océan Indien
Abbie Sunderland, la naufragée qui fait polémique
Le problème, c'est qu'à la même période, une autre fille de 16 ans tentait elle aussi de faire son tour du monde en solo. Abbie Sunderland est la soeur de Zac, le Californien qui en 2009, à 17 ans, avait réussi l'aventure. Dans la famille Sunderland, il faut dire que le père est constructeur de bateaux et lui-même navigateur. On navigue en famille depuis la maternelle, et les sept enfants ont tous le même rêve.
Abbie quitte donc la Californie mais le 12 juin 2010, alors qu'elle navigue à l'extrême sud de l'océan Indien dans les eaux antarctiques françaises, elle voit son mat arraché par les vents et lance une balise de détresse. On reste deux jours sans nouvelles d'elle et un Airbus A330 la repère finalement, minuscule esquif à la dérive.
La justice interdit le départ à Laura, 13 ans
La Californienne Abbie Sunderland, 16 ans.
La naufragée est ramenée saine et sauve à l'ile de la Réunion où s'achève pour elle l'aventure. Elle est déçue et la polémique reprend sur le jeune âge de ces ados qui s'élancent sur les mers en solo. Mal préparés ? Pas assez costauds sur le plan physique mais aussi psychologique pour affronter les épreuves d'un tour du monde en solitaire ? C'est ce qui disent nombre de navigateurs, qui rappellent que pour les grandes compétitions, ce n'est pas pour rien si le règlement impose d'avoir au moins 18 ou 21 ans.
Aux Pays-Bas, le pays est ému par l'histoire de Laura Dekker, une jeune fille qui à 13 ans, en septembre 2009, voulait partir autour du monde en solitaire avec l'accord de son père. La Protection de l'enfance l'en a empêchée, la plaçant sous surveillance judiciaire pour immaturité psycho-affective. Une décision qui a été prolongée le 1er juillet 2010. Les ados vont-ils bientôt fuguer pour partir faire le tour du monde sur les mers ?
Si aucune histoire ne se ressemble, sans doute faut-il reconnaître tout de même qu'un tour du monde en solitaire sans assistance reste un exploit hors du commun qui exige des qualités que l'on n'a pas encore forcément toutes à l'adolescence. Comme la possibilité de ne pas dormir plus de 15 minutes d'affilée durant plusieurs jours par exemple.
Aux Pays-Bas, le pays est ému par l'histoire de Laura Dekker, une jeune fille qui à 13 ans, en septembre 2009, voulait partir autour du monde en solitaire avec l'accord de son père. La Protection de l'enfance l'en a empêchée, la plaçant sous surveillance judiciaire pour immaturité psycho-affective. Une décision qui a été prolongée le 1er juillet 2010. Les ados vont-ils bientôt fuguer pour partir faire le tour du monde sur les mers ?
Si aucune histoire ne se ressemble, sans doute faut-il reconnaître tout de même qu'un tour du monde en solitaire sans assistance reste un exploit hors du commun qui exige des qualités que l'on n'a pas encore forcément toutes à l'adolescence. Comme la possibilité de ne pas dormir plus de 15 minutes d'affilée durant plusieurs jours par exemple.