Marie Trellu-Kane, présidente d’Unis-Cité - une des associations fondatrices - et Thibault Renaudin, secrétaire général de l’AFEV l'ont donc rappelé le 3 avril à la tribune de la soirée "C'est par où la jeunesse" :
"Le service civique a réussi ce formidable pari d’être triplement gagnant : Il réconcilie les jeunes avec la chose publique, en leur permettant d’expérimenter ce sentiment essentiel qu’est «l’utilité sociale», il leur fait prendre conscience qu’ils peuvent et doivent tous être acteurs de notre société. Et Il leur permet d’avoir une expérience conséquente (6-12 mois), et de développer sur cette durée des compétences et savoirs-être qui leur sont ensuite précieux pour entrer dans la vie professionnelle."
Notre soirée présidentielle c'était hier. Merci à tous, participants et public. Et bon debrief dessiné aux autres !https://t.co/vKCmcMVYNz
— La ZEP (@la_zep) 4 avril 2017
Les témoignages positifs des anciens volontaires
Le #ServiceCivique c'est "faire société", une "façon de ne pas la subir mais de la construire" Loïc @uniscite #engagement pic.twitter.com/c2e3v6DQ4q
— Service Civique (@ServiceCivique) 3 avril 2017
"Dans mon #ServiceCivique j'ai appris qu'on pouvait apprendre de n'importe qui et mon regard sur la société a évolué" Loïc @uniscite #QF2017
— La ZEP (@la_zep) 3 avril 2017
La question qui fâche : l'engagement de l'Etat sera-t-il maintenu ?
Maintes fois réitéré, cet engagement peine en effet à être atteint par manque de missions.
Or, 67% des jeunes sont aujourd’hui prêts à se mobiliser dans ce service civique «gagnant / gagnant », soit un potentiel de… 500 000 jeunes par an !, ont rappelé les associations.
"Nous attendons donc des candidats à cette élection présidentielle qu’ils s’engagent à DÉVELOPPER CE QUI MARCHE, en développant CE Service Civique créé par la loi de 2010, afin que tous les jeunes puissent, à leur manière, trouver leur rôle dans la société, et apporter leur contribution à une France de la fraternité.” ont martelé les représentants des associations.
La réponse des représentant des candidats
- Nadia Hamour, référente nationale Ensemble pour la France, représentante de François Fillon a déclaré : "Le service civique a été créé sous le gouvernement de François Fillon. Il est naturel pour nous de poursuivre son développement. F. Fillon continuera à en faire une priorité, en soutenant particulièrement les acteurs de terrain que sont les associations."
Dont acte. Aucun chiffre n'a toutefois été mis sur la table par le candidat qui se veut champion des réductions de dépenses publiques. Or, ne l'oublions pas, chaque service civique est rémunéré 573 euros dont une grande partie est financée par l'Etat.
- Sacha Houlié, délégué national d’En Marche ! – représentant d’Emmanuel Macron était sans doute le plus attendu, le candidat ayant déclaré son intention de rétablir un service militaire d'un mois. Serait-ce au détriment du service civique : "le service National d’un mois pour les jeunes que propose Emmanuel Macron, dans les 3 ans qui suivent leurs 18 ans, ne s’oppose et ne se substitue pas au Service Civique, a-t-il précisé.
Emmanuel Macron partage les ambitions exprimées en faveur de l’extension du Service Civique, pour que tous les jeunes qui le souhaitent puissent s’y engager et effectuer des missions d’intérêt général. E.Macron souhaite par ailleurs renforcer l’accès au Service Civique pour ceux qui, parmi les jeunes, sont les plus éloignés de l’insertion professionnelle et favoriser un accompagnement renforcé."
"Le service nat ne s'oppose pas au #ServiceCivique pour donner du sens à la nation que l'on propose" représentant @EmmanuelMacron #QF2017
— La ZEP (@la_zep) 3 avril 2017
On sait que la proposition d'un service civique obligatoire pour tous les jeunes avaient en effet été défendue par certains au sein du Parti socialiste, ainsi que la version d'un service plus court ou non rémunéré, dispositions qui transformeraient totalement pour les jeunes le dispositif.
- Enfin, Pascal Troadec, représentant de Jean-Luc Mélenchon est celui qui a été le plus loin dans les promesses de développement puisqu'il a déclaré : "Le Service Civique est une des formes d’engagement concret et quotidien qui exprime l’envie des jeunes d’être utiles. Jean-Luc Mélenchon envisage de rémunérer le Service Civique au Smic. Il propose en parallèle un rendez-vous des jeunes avec la Nation avec le service citoyen universel."
Un service civique rémunéré au Smic, il s'agirait là d'un beau coup de pouce, mais comment la mesure serait-elle financée, et pourrait-on alors en faire bénéficier 500 000 jeunes par an ?
Allez, un petit effort Mesdames et Messieurs les candidats…