Le gouvernement continue à mobiliser tous les services publics pour concrétiser sa promesse d'offrir d'ici 2017 à tous les 16-25 ans qui seront candidats une mission de service civique.
Après le ministère de la Culture, celui de l'Intérieur, de la jeunesse et des Sports, les Affaires sociales, la Santé et les Droits des femmes vont proposer 17 000 missions à des volontaires de service civique en 2016, et 25 000 d'ici fin 2017.
Après le ministère de la Culture, celui de l'Intérieur, de la jeunesse et des Sports, les Affaires sociales, la Santé et les Droits des femmes vont proposer 17 000 missions à des volontaires de service civique en 2016, et 25 000 d'ici fin 2017.
Briser l'isolement à l'hôpital
Les jeunes volontaires pourront par exemple aider à accueillir les malades et leurs familles dans les hôpitaux comme le fait Sara, volontaire au CHU Henri Mondor à Créteil depuis le 1er décembre :
"Je dois avouer que l'intitulé de ma mission, «Accompagnement de personnes en difficulté pour marcher ou qui sont perdues pour les aider à se repérer», me laissait sceptique au départ. Mais une fois sur le terrain, j'en ai compris l'utilité, raconte-t-elle. Quand on se retrouve face à des personnes seules, perdues, tout juste hospitalisées, et qu'on devient leur premier repère, c’est fort en émotion. On se sent vraiment utile et valorisé.
"Je dois avouer que l'intitulé de ma mission, «Accompagnement de personnes en difficulté pour marcher ou qui sont perdues pour les aider à se repérer», me laissait sceptique au départ. Mais une fois sur le terrain, j'en ai compris l'utilité, raconte-t-elle. Quand on se retrouve face à des personnes seules, perdues, tout juste hospitalisées, et qu'on devient leur premier repère, c’est fort en émotion. On se sent vraiment utile et valorisé.
Créer du lien pour des personnes âgées
Un autre axe de mission sera d'apporter aux familles et aux personnes âgées une écoute et un soutien. Les volontaires pourront par exemple les aider à faire leurs démarches dans les Caisses d’allocations familiales (CAF) ou à la Sécurité sociale.
Ils pourront intervenir auprès des familles en difficulté (par exemple faire de la prévention du surendettement, de l'accompagnement scolaire…) ou bien auprès de personnes âgées dépendantes dans les maisons de retraite. Objectif : développer les liens entre résidents ou entre générations ou bien maintenir les relations familiales à travers les outils du numérique...
Yoan, lui, est déjà volontaire auprès de la Croix Rouge : "Une partie de ma mission consiste à rendre visite à des personnes âgées isolées pour échanger avec elles et les initier à la tablette informatique, explique-t-il. Grâce à ces visites, une dame peut maintenant consulter l’actualité sportive sur son club de foot préféré avec sa tablette ; une autre va bientôt pouvoir discuter avec son petit-fils résidant à Tahiti, grâce à Skype. Une autre s’est même acheté un ordinateur chez elle !
À chaque fois que nous y retournons, nous travaillons autour d’un petit goûter : ce sont des moments très conviviaux, dont ces personnes ont bien besoin. Avec cette mission, des liens sociaux formidables se créent. Moi, ça m’enrichit beaucoup personnellement. Cela m’a permis de grandir. Quand on est jeune, on n’établit pratiquement que des liens avec les jeunes, c'est dommage".
Ils pourront intervenir auprès des familles en difficulté (par exemple faire de la prévention du surendettement, de l'accompagnement scolaire…) ou bien auprès de personnes âgées dépendantes dans les maisons de retraite. Objectif : développer les liens entre résidents ou entre générations ou bien maintenir les relations familiales à travers les outils du numérique...
Cela m'enrichit beaucoup personnellement
Yoan, lui, est déjà volontaire auprès de la Croix Rouge : "Une partie de ma mission consiste à rendre visite à des personnes âgées isolées pour échanger avec elles et les initier à la tablette informatique, explique-t-il. Grâce à ces visites, une dame peut maintenant consulter l’actualité sportive sur son club de foot préféré avec sa tablette ; une autre va bientôt pouvoir discuter avec son petit-fils résidant à Tahiti, grâce à Skype. Une autre s’est même acheté un ordinateur chez elle !
À chaque fois que nous y retournons, nous travaillons autour d’un petit goûter : ce sont des moments très conviviaux, dont ces personnes ont bien besoin. Avec cette mission, des liens sociaux formidables se créent. Moi, ça m’enrichit beaucoup personnellement. Cela m’a permis de grandir. Quand on est jeune, on n’établit pratiquement que des liens avec les jeunes, c'est dommage".
Lutter contre l'exclusion
Le troisième axe de mission sera de lutter contre l’exclusion, faciliter l’accès aux droits
et à la citoyenneté des personnes handicapées et des personnes en situation de précarité.
Les jeunes en service Civique pourront par exemple accompagner les travailleurs sociaux et les bénévoles des associations pour collecter ou distribuer l’aide alimentaire. Ils pourront aussi avoir une mission auprès de demandeurs d'asile, comme Théophile, ancien volontaire auprès de la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (PADA) de Rennes :
"Après un mois d’observation avec les travailleurs sociaux, au cours duquel j’ai aidé à améliorer l’accueil des réfugiés, je suis passé à l’avant-poste : à leur arrivée sur la plateforme, c’était moi que les réfugiés rencontraient en premier. Je les aidais à s’orienter entre les différents travailleurs sociaux. Je me suis également occupé des différentes procédures administratives.
Je n’oublierai jamais le premier récit que j’ai rédigé avec une femme érythréenne, qui m’a raconté tout le chemin parcouru avant d’arriver enfin en France, poursuit Théophile. En face de moi, j’avais des destins incroyables, des parcours de vie inimaginables. Ce sont des rencontres uniques, des relations de confiance qui se nouaient petit à petit, des êtres humains que j’allais accompagner vers leur insertion en France. Inévitablement, même si je veillais à ne pas me laisser emporter par l’émotion, cette expérience m’a chamboulé."
et à la citoyenneté des personnes handicapées et des personnes en situation de précarité.
Les jeunes en service Civique pourront par exemple accompagner les travailleurs sociaux et les bénévoles des associations pour collecter ou distribuer l’aide alimentaire. Ils pourront aussi avoir une mission auprès de demandeurs d'asile, comme Théophile, ancien volontaire auprès de la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile (PADA) de Rennes :
"Après un mois d’observation avec les travailleurs sociaux, au cours duquel j’ai aidé à améliorer l’accueil des réfugiés, je suis passé à l’avant-poste : à leur arrivée sur la plateforme, c’était moi que les réfugiés rencontraient en premier. Je les aidais à s’orienter entre les différents travailleurs sociaux. Je me suis également occupé des différentes procédures administratives.
Des rencontres uniques avec des demandeurs d'asile
Je n’oublierai jamais le premier récit que j’ai rédigé avec une femme érythréenne, qui m’a raconté tout le chemin parcouru avant d’arriver enfin en France, poursuit Théophile. En face de moi, j’avais des destins incroyables, des parcours de vie inimaginables. Ce sont des rencontres uniques, des relations de confiance qui se nouaient petit à petit, des êtres humains que j’allais accompagner vers leur insertion en France. Inévitablement, même si je veillais à ne pas me laisser emporter par l’émotion, cette expérience m’a chamboulé."
Qu'est-ce que le service civique ?
L'expérience commence à vous tenter ? Rappelons que le service civique propose aux jeunes de 16 à 25 ans de vivre une mission de volontariat.
Concrètement, il s’agit :
• d’un engagement volontaire de 6 à 12 mois pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général, en France ou à l’étranger ;
• pouvant être effectué auprès d’organismes à but non lucratif ou de personnes morales de droit public ;
• donnant lieu au versement d’une indemnité prise en charge par l’État de 467,34 €,
et d’un soutien complémentaire, en nature ou argent, pris en charge par l’organisme d’accueil de 106,31 € ;
• et ouvrant droit à une protection sociale complète.
Cette expérience est riche sur le plan personnel mais aussi professionnel : elle permet en effet d'acquérir des compétences, d'enrichir son CV, mais aussi, bien souvent, de découvrir sa vocation pour un secteur d'activité, ici l'action sociale par exemple.
En 2015, 70 000 jeunes ont eu la possibilité de s’engager en service civique, soit un
doublement des effectifs par rapport à l’année 2014. En 2016, ce sont 110 000 jeunes
qui pourraient en effectuer un.
Pour en savoir plus :
Toutes les missions disponibles sont à découvrir sur le site de l'Agence du service civique où l'on peut aussi déposer sa candidature. Vous êtes ensuite convoqué pour un entretien comme pour un recrutement :
www.service-civique.gouv.fr
Concrètement, il s’agit :
• d’un engagement volontaire de 6 à 12 mois pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général, en France ou à l’étranger ;
• pouvant être effectué auprès d’organismes à but non lucratif ou de personnes morales de droit public ;
• donnant lieu au versement d’une indemnité prise en charge par l’État de 467,34 €,
et d’un soutien complémentaire, en nature ou argent, pris en charge par l’organisme d’accueil de 106,31 € ;
• et ouvrant droit à une protection sociale complète.
Cette expérience est riche sur le plan personnel mais aussi professionnel : elle permet en effet d'acquérir des compétences, d'enrichir son CV, mais aussi, bien souvent, de découvrir sa vocation pour un secteur d'activité, ici l'action sociale par exemple.
En 2015, 70 000 jeunes ont eu la possibilité de s’engager en service civique, soit un
doublement des effectifs par rapport à l’année 2014. En 2016, ce sont 110 000 jeunes
qui pourraient en effectuer un.
Pour en savoir plus :
Toutes les missions disponibles sont à découvrir sur le site de l'Agence du service civique où l'on peut aussi déposer sa candidature. Vous êtes ensuite convoqué pour un entretien comme pour un recrutement :
www.service-civique.gouv.fr