Zimako Jones est un homme étonnant. Réfugié nigérian, il parle un français irréprochable et raconte sobrement ses débuts au camp de Calais en avril 2015. "J'ai vu que les enfants n'avaient rien à faire et surtout qu'il fallait que les jeunes étudient le français pour pouvoir s'insérer".
Ni une ni deux, il repère un site, sur le chemin des dunes, et à l'aide de planches et de branchages commence à monter la cabane qui servira de première salle de classe.
"Quand ils m'ont vu travailler, cinq Soudanais sont venus m'aider, car ils voulaient aussi apprendre le français".. Trois mois plus tard, la première "Ecole laïque du chemin des dunes" est inaugurée !
Ni une ni deux, il repère un site, sur le chemin des dunes, et à l'aide de planches et de branchages commence à monter la cabane qui servira de première salle de classe.
"Quand ils m'ont vu travailler, cinq Soudanais sont venus m'aider, car ils voulaient aussi apprendre le français".. Trois mois plus tard, la première "Ecole laïque du chemin des dunes" est inaugurée !
Une deuxième école bâtie grâce à des dons et aux bénévoles de Calais
Le projet intéresse des membres de l'ONG Solidarité Laïque qui lutte contre l'exclusion par l'éducation avec des programmes dans 22 pays. Calais serait-il le 23ème territoire ? En tout cas le soutien de Solidarité Laïque a permis d'organiser un appel à dons, et de construire une deuxième école, sur un terrain plus vaste balisé de palettes.
Surtout, des Calaisiens bénévoles ont vite proposé leurs services pour donner à cette école ses enseignants. Sous la houlette de Virginie, coordonnatrice, et de Nathalie, institutrice en retraite, les séances de jeux pour les enfants succèdent aux cours de français et même... aux leçons de Taïchi.
Surtout, des Calaisiens bénévoles ont vite proposé leurs services pour donner à cette école ses enseignants. Sous la houlette de Virginie, coordonnatrice, et de Nathalie, institutrice en retraite, les séances de jeux pour les enfants succèdent aux cours de français et même... aux leçons de Taïchi.
Un vrai lieu de vie sociale
En quelques semaines à peine, l'école est devenue un lieu de rencontres, d'apprentissage, mais aussi d'humanité. "Continuer d'apprendre est fondamental pour reprendre confiance en soi, mais surtout, l'Ecole du chemin des dunes est un des lieux de vie sociale les plus importants dans le camp", explique Roland Biache, représentant de Solidarité laïque.
De fait, l'Ecole a suscité tout un élan de solidarité : elle a reçu le soutien d'un groupe d'éclaireurs, une association a fourni des ordinateurs, une autre a installé l'électricité aux normes dans ses locaux...
Bel élan stoppé par l'évacuation récente de la partie sud du camp où est située l'école. Certes, l'école est toujours debout, mais les habitations de fortune qui l'entouraient ont été rasées et les enfants hésitent désormais à franchir le "no man's land" sous l'oeil des policiers.
A terme, on ignore encore si le "chemin des dunes" restera aussi le chemin de l'école, mais l'Education nationale a retenu la leçon : elle a promis de détacher deux enseignants pour donner des cours dans un centre situé au nord du camp. Ou comment l'initiative d'un réfugié africain peut faire bouger l'administration française...
De fait, l'Ecole a suscité tout un élan de solidarité : elle a reçu le soutien d'un groupe d'éclaireurs, une association a fourni des ordinateurs, une autre a installé l'électricité aux normes dans ses locaux...
Bel élan stoppé par l'évacuation récente de la partie sud du camp où est située l'école. Certes, l'école est toujours debout, mais les habitations de fortune qui l'entouraient ont été rasées et les enfants hésitent désormais à franchir le "no man's land" sous l'oeil des policiers.
A terme, on ignore encore si le "chemin des dunes" restera aussi le chemin de l'école, mais l'Education nationale a retenu la leçon : elle a promis de détacher deux enseignants pour donner des cours dans un centre situé au nord du camp. Ou comment l'initiative d'un réfugié africain peut faire bouger l'administration française...
Refugeeks : une formation au numérique proposée par Simplon et Singa
Autre initiative éducative à destination des réfugiés, celle lancée par Simplon, entreprise sociale de formation aux métiers du numérique. A Montreuil (93), berceau de l'école, 16 réfugiés et demandeurs d'asile viennent de démarrer la formation pilote "Refugeeks".
En six mois, ils vont apprendre les bases informatiques pour créer un site internet et vont être coachés jusqu'à la recherche d'emploi... Des cours de français langues étrangères sont aussi dispensés. "Le groupe comporte des gens de tous les âges, certains étaient déjà informaticiens dans leur pays, d'autres non", explique un étudiant de Simplon.
Le projet Refugeeks a été monté en partenariat avec Singa, une autre association dédiée à la rencontre et à l'accueil de réfugiés. Les prémisses d'initiatives de formation qui devraient se multiplier.
En six mois, ils vont apprendre les bases informatiques pour créer un site internet et vont être coachés jusqu'à la recherche d'emploi... Des cours de français langues étrangères sont aussi dispensés. "Le groupe comporte des gens de tous les âges, certains étaient déjà informaticiens dans leur pays, d'autres non", explique un étudiant de Simplon.
Le projet Refugeeks a été monté en partenariat avec Singa, une autre association dédiée à la rencontre et à l'accueil de réfugiés. Les prémisses d'initiatives de formation qui devraient se multiplier.