Pierre Legrand sur une vidéo tournée par ses ravisseurs.
C'est une initiative que des familles d'otages n'avaient jamais prise : s'adresser directement aux ravisseurs de leur proche pour demander sa libération. Samedi 8 décembre 2012, la famille de Pierre Legrand a adressé au site internet Sahara Médias une vidéo dans lequel le frère de l'otage lance un appel.
"Si nous choisissons aujourd’hui de nous adresser à vous, c’est que nous ne comprenons pas pourquoi tout est bloqué". La famille de Pierre choisit donc de passer "au-dessus" des négociateurs du gouvernement français pour tenter le tout pour le tout. De fait, Pierre Legrand est maintenant otage depuis le 10 septembre 2010 et s'apprête comme Thierry Dol, Daniel Larribe et Marc Ferret à passer son troisième Noël en captivité.
"Si nous choisissons aujourd’hui de nous adresser à vous, c’est que nous ne comprenons pas pourquoi tout est bloqué". La famille de Pierre choisit donc de passer "au-dessus" des négociateurs du gouvernement français pour tenter le tout pour le tout. De fait, Pierre Legrand est maintenant otage depuis le 10 septembre 2010 et s'apprête comme Thierry Dol, Daniel Larribe et Marc Ferret à passer son troisième Noël en captivité.
L'initiative de la famille Legrand a été diversement appréciée, d'autres familles d'otages la critiquant. Des spécialistes du terrorisme estiment que ce type de démarche peut faire "monter la valeur" des otages et compromettre les éventuelles négociations de libération auprès d'AQMI (Al Qaida au Maghreb islamique).
La famille Legrand, elle, ne fait que constater le peu d'avancées de la situation. Après des mois de silence, une vidéo montrant les otages vivants, dont Pierre Legrand, a finalement été diffusée en septembre 2012. Un soulagement pour les familles, mais le signe aussi que les ravisseurs comptent bien rappeler qu'ils ont un moyen de pression sur la France au moment où une intervention armée de la France au Mali est évoquée.
Quelques jours à peine après avoir diffusé cette vidéo, Aqmi menaçait sur un site internet mauritanien de s'en prendre aux otages si Paris intervient militairement dans le nord du Mali. Dans ce communiqué, les jihadistes, ce qui est rare, s'adressaient directement aux familles des otages : "C'est la France qui continue de mettre en danger la vie de vos fils", disaient-ils. "Nous attendons que votre gouvernement fasse le premier pas, en prenant contact avec nous".
On comprend donc la tension des familles qui ont adressé vendredi 7 décembre un appel à Françoise Hollande et ont déploré le manque d'informations dont elles disposent.
La famille Legrand, elle, ne fait que constater le peu d'avancées de la situation. Après des mois de silence, une vidéo montrant les otages vivants, dont Pierre Legrand, a finalement été diffusée en septembre 2012. Un soulagement pour les familles, mais le signe aussi que les ravisseurs comptent bien rappeler qu'ils ont un moyen de pression sur la France au moment où une intervention armée de la France au Mali est évoquée.
Quelques jours à peine après avoir diffusé cette vidéo, Aqmi menaçait sur un site internet mauritanien de s'en prendre aux otages si Paris intervient militairement dans le nord du Mali. Dans ce communiqué, les jihadistes, ce qui est rare, s'adressaient directement aux familles des otages : "C'est la France qui continue de mettre en danger la vie de vos fils", disaient-ils. "Nous attendons que votre gouvernement fasse le premier pas, en prenant contact avec nous".
On comprend donc la tension des familles qui ont adressé vendredi 7 décembre un appel à Françoise Hollande et ont déploré le manque d'informations dont elles disposent.
Reussirmavie.net soutient Pierre Legrand
Pierre Legrand, âgé de 25 ans au moment de son enlèvement, nous a émus particulièrement car il est le plus jeune des otages enlevés en septembre 2010. Sa famille vit à Couffé, en Loire-Atlantique. Fiancé à Marion, 23 ans, il a trois frères et sœurs.
Diplômé de l'ESITC Cachan, une école d'ingénieurs en BTP, il travaillait pour Satom, la filiale de Vinci. A sa sortie de l'école, il avait sans problème trouvé un CDI de conducteur de travaux chez Vinci, mais avait souhaité partir à l'étranger, pour découvrir d'autres horizons, et avait opté pour cette mission sur le site nigérien d'Imouraren, en plein Sahara, dans le cadre d'un Volontariat international en entreprise (VIE).
La veille de son enlèvement, il devait rentrer en France pour trois semaines de vacances, mais une tempête de sable l'a obligé à rester à Arlit, juste la nuit où les hommes d'Al Qaïda ont débarqué. Depuis, ses proches attendent sa libération.
Lire :
Pierre Legrand et les otages du Niger lancent un appel sur une vidéo
Diplômé de l'ESITC Cachan, une école d'ingénieurs en BTP, il travaillait pour Satom, la filiale de Vinci. A sa sortie de l'école, il avait sans problème trouvé un CDI de conducteur de travaux chez Vinci, mais avait souhaité partir à l'étranger, pour découvrir d'autres horizons, et avait opté pour cette mission sur le site nigérien d'Imouraren, en plein Sahara, dans le cadre d'un Volontariat international en entreprise (VIE).
La veille de son enlèvement, il devait rentrer en France pour trois semaines de vacances, mais une tempête de sable l'a obligé à rester à Arlit, juste la nuit où les hommes d'Al Qaïda ont débarqué. Depuis, ses proches attendent sa libération.
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