Source : plaquette du bachelor "Manager de la construction" de l'ESTP.
Lentement mais sûrement, les bachelors font leur percée dans les écoles d'ingénieurs. Alors que les lycéens de terminale avaient jusqu'au 12 mars pour émettre leurs voeux d'orientation, on trouve sur Parcoursup en 2020 une vingtaine de cursus "bachelors" proposés par des écoles d'ingénieurs.
C'est peu au regard des 15 000 formations postbac existantes et des centaines de bachelors déjà proposés par les écoles de commerce. Mais ces nouveaux cursus scientifiques et techniques de niveau bac+3 présentent de sérieux atouts qui devraient attirer dans l'avenir de plus en plus de candidats.
Exemple avec le bachelor de "manager de la construction" de l'ESTP, école de référence internationale de la construction durable, un cursus qui bénéficiera de la notoriété de la grande école d'ingénieurs, de son équipe enseignante ainsi que de son réseau d'entreprises partenaires.
C'est peu au regard des 15 000 formations postbac existantes et des centaines de bachelors déjà proposés par les écoles de commerce. Mais ces nouveaux cursus scientifiques et techniques de niveau bac+3 présentent de sérieux atouts qui devraient attirer dans l'avenir de plus en plus de candidats.
Exemple avec le bachelor de "manager de la construction" de l'ESTP, école de référence internationale de la construction durable, un cursus qui bénéficiera de la notoriété de la grande école d'ingénieurs, de son équipe enseignante ainsi que de son réseau d'entreprises partenaires.
Des formations professionnalisantes répondant aux besoins des entreprises
Autre atout des bachelors proposés en écoles d'ingénieurs : la professionnalisation. Le bachelor offre une formation théorique mais également pratique grâce à des stages et à une pédagogie basée sur des projets d'entreprises.
Il permet donc l'insertion professionnelle directe trois ans après le bac. Car les entreprises sont très demandeuses de jeunes diplômés de niveau bac+2/3, à mi-chemin entre les techniciens et les ingénieurs.
"C'est la demande des professionnels de la construction qui nous a décidé à lancer notre bachelor, confirme Christophe Richer, responsable recrutement et relations candidats du bachelor de l'ESTP. Ils ont besoin de cadres intermédiaires et nous proposons en dernière année un choix entre trois métiers très recherchés du secteur : la conduite de travaux, les projets immobiliers et le management des risques et de la prévention."
Il permet donc l'insertion professionnelle directe trois ans après le bac. Car les entreprises sont très demandeuses de jeunes diplômés de niveau bac+2/3, à mi-chemin entre les techniciens et les ingénieurs.
"C'est la demande des professionnels de la construction qui nous a décidé à lancer notre bachelor, confirme Christophe Richer, responsable recrutement et relations candidats du bachelor de l'ESTP. Ils ont besoin de cadres intermédiaires et nous proposons en dernière année un choix entre trois métiers très recherchés du secteur : la conduite de travaux, les projets immobiliers et le management des risques et de la prévention."
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Des débouchés dans des nouveaux métiers et secteurs d'avenir
Des écoles d'ingénieurs orientées vers les sciences informatiques ont, elles, lancé des bachelors pour pallier aux manques de compétences sur les nouveaux métiers du numérique.
Ainsi l'ESEO d'Angers propose un bachelor "Solutions numériques connectées", l'EISTI Cergy-Paris un bachelor "Data Science", l'ESILV un bachelor "Ingénierie numérique"... L'EFREI, l'ECE, l'IPSA, EPF Sceaux, l'Institut Mines-Télécom (IMT), les Arts et Métiers (ENSAM) ou même l'Ecole Polytechnique ont aussi un ou plusieurs bachelors.
Grâce à l'importance accordée aux stages et aux cas pratiques, ces bachelors peuvent s'adapter rapidement aux nouveaux besoins des entreprises. Des programmes hybrides mêlant business et technologie apparaissent aussi pour accompagner la révolution digitale comme le bachelor "Future Innovators" créé par EPF Sceaux en partenariat avec l'école de management ICD.
Ainsi l'ESEO d'Angers propose un bachelor "Solutions numériques connectées", l'EISTI Cergy-Paris un bachelor "Data Science", l'ESILV un bachelor "Ingénierie numérique"... L'EFREI, l'ECE, l'IPSA, EPF Sceaux, l'Institut Mines-Télécom (IMT), les Arts et Métiers (ENSAM) ou même l'Ecole Polytechnique ont aussi un ou plusieurs bachelors.
Grâce à l'importance accordée aux stages et aux cas pratiques, ces bachelors peuvent s'adapter rapidement aux nouveaux besoins des entreprises. Des programmes hybrides mêlant business et technologie apparaissent aussi pour accompagner la révolution digitale comme le bachelor "Future Innovators" créé par EPF Sceaux en partenariat avec l'école de management ICD.
Et une poursuite d'études possible vers une formation d'ingénieur
Mais tous ces bachelors permettent aussi une poursuite d'études vers la formation d'ingénieur de la grande école (qui seule confère le titre d'ingénieur) voire celle d'autres écoles.
Ainsi l'ESTP va proposer aux étudiants de troisième année qui le veulent de suivre un cycle "pré-ingénieur" pour renforcer leur niveau théorique scientifique. S'ils le réussissent, ils pourront accéder à la deuxième année du cycle ingénieur.
A l'ESEO Angers, les meilleurs étudiants peuvent postuler pour le cycle ingénieur en fin de deuxième année de bachelor, ou en fin de troisième année. Aux Arts et Métiers, un concours spécifique leur permet de rejoindre le cursus des "gadzarts" (surnom des élèves ingénieurs de la grande école).
Ainsi l'ESTP va proposer aux étudiants de troisième année qui le veulent de suivre un cycle "pré-ingénieur" pour renforcer leur niveau théorique scientifique. S'ils le réussissent, ils pourront accéder à la deuxième année du cycle ingénieur.
A l'ESEO Angers, les meilleurs étudiants peuvent postuler pour le cycle ingénieur en fin de deuxième année de bachelor, ou en fin de troisième année. Aux Arts et Métiers, un concours spécifique leur permet de rejoindre le cursus des "gadzarts" (surnom des élèves ingénieurs de la grande école).
Une double carte très appréciée des étudiants
Même si ce n'est pas l'objectif premier des bachelors, les premiers diplômés sont nombreux à choisir la poursuite d'études... au risque de décevoir les employeurs qui espèrent voir arriver davantage de jeunes sur le marché du travail à niveau bac+2/3.
Mais beaucoup d'étudiants apprécient le "learning by doing" des bachelors, reprennent goût aux études... et souhaitent poursuivre vers un cursus ingénieur. C'est le cas de Charlotte, qui a intégré le bachelor de technologie des Arts et Métiers (réservé aux bacheliers STI2D), puis le parcours d'ingénieur généraliste pour faire de l'usinage dans l'automobile.
Cette double possibilité d'entrer dans la vie active ou de poursuivre des études a d'ailleurs déjà fait le succès des bachelors proposés par les écoles de management. "Nous prévoyons d'amener 50% des diplômés de notre bachelor vers l'emploi, et 50% en cursus ingénieur, confie Christophe Richer, de l'ESTP.
Mais beaucoup d'étudiants apprécient le "learning by doing" des bachelors, reprennent goût aux études... et souhaitent poursuivre vers un cursus ingénieur. C'est le cas de Charlotte, qui a intégré le bachelor de technologie des Arts et Métiers (réservé aux bacheliers STI2D), puis le parcours d'ingénieur généraliste pour faire de l'usinage dans l'automobile.
Cette double possibilité d'entrer dans la vie active ou de poursuivre des études a d'ailleurs déjà fait le succès des bachelors proposés par les écoles de management. "Nous prévoyons d'amener 50% des diplômés de notre bachelor vers l'emploi, et 50% en cursus ingénieur, confie Christophe Richer, de l'ESTP.
Une nouvelle alternative aux classes prépas ?
Du côté des écoles d'ingénieurs, les cursus bachelors vont donc bientôt constituer une nouvelle alternative aux classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), comme le sont déjà les prépas intégrées (avec des cursus ingénieur en cinq ans) ou les admissions parallèles ouvertes aux diplômés de DUT...
Cela devrait aider les écoles à diversifier encore les profils de leurs étudiants. Ainsi, après son bac, Charlotte avait d'abord tenté une classe préparatoire TSI. Mais elle a bifurqué vers le bachelor de technologie, plus adapté à ses attentes : "Pour moi, c'est le compromis idéal entre la théorie et la pratique, explique-t-elle. Avec les enseignants, nous avons avant tout une relation basée sur l’échange, qui change complètement de la prépa, où nous devions surtout apprendre nos cours par cœur."
Cela devrait aider les écoles à diversifier encore les profils de leurs étudiants. Ainsi, après son bac, Charlotte avait d'abord tenté une classe préparatoire TSI. Mais elle a bifurqué vers le bachelor de technologie, plus adapté à ses attentes : "Pour moi, c'est le compromis idéal entre la théorie et la pratique, explique-t-elle. Avec les enseignants, nous avons avant tout une relation basée sur l’échange, qui change complètement de la prépa, où nous devions surtout apprendre nos cours par cœur."
Une visibilité à améliorer
Reste à repérer ces nouveaux bachelors dans l'immense offre de formations sur Parcoursup. Dans le moteur de recherche, il faut cocher "Formations des écoles d'ingénieurs" dans les types de formation, puis "Formations bac+3" dans "Mentions/spécialités".
On voit alors remonter 18 bachelors proposés par diverses écoles, mais pour trouver le bachelor "manager de la construction" de l'ESTP, il faut plutôt indiquer "ESTP" dans les mots-clés. Malgré cela, l'école avait déjà enregistré 80 candidatures début mars pour son bachelor pour une vingtaine de places ouvertes, la sélection d'entrée se faisant sur dossier et entretien de motivation.
La visibilité de ces bachelors scientifiques devrait donc progresser au fur et à mesure de l'ouverture de nouveaux cursus. En 2020, les écoles d'ingénieurs postbac du concours Avenir ont franchi une étape en créant le concours commun Avenir Bachelor qui permet de postuler avec un seul voeu sur 6 bachelors postbac.
Et une autre étape devrait être franchie avec la prochaine reconnaissance des bachelors par l'Etat. Ces diplômes qui ne sont pour l'instant que des diplômes d'établissement pourront alors conférer aux diplômés le grade de licence, ce qui élargira encore les possibilités de poursuite d'études vers tous les cursus de master.
On voit alors remonter 18 bachelors proposés par diverses écoles, mais pour trouver le bachelor "manager de la construction" de l'ESTP, il faut plutôt indiquer "ESTP" dans les mots-clés. Malgré cela, l'école avait déjà enregistré 80 candidatures début mars pour son bachelor pour une vingtaine de places ouvertes, la sélection d'entrée se faisant sur dossier et entretien de motivation.
La visibilité de ces bachelors scientifiques devrait donc progresser au fur et à mesure de l'ouverture de nouveaux cursus. En 2020, les écoles d'ingénieurs postbac du concours Avenir ont franchi une étape en créant le concours commun Avenir Bachelor qui permet de postuler avec un seul voeu sur 6 bachelors postbac.
Et une autre étape devrait être franchie avec la prochaine reconnaissance des bachelors par l'Etat. Ces diplômes qui ne sont pour l'instant que des diplômes d'établissement pourront alors conférer aux diplômés le grade de licence, ce qui élargira encore les possibilités de poursuite d'études vers tous les cursus de master.