Au départ un constat : la grande difficulté de nombreux étudiants diplômés, en sciences humaines, arts, littérature, à trouver un emploi après leur master. De leur côté, les entreprises sont beaucoup plus enclines à embaucher des scientifiques, des gestionnaires ou des diplômés d'écoles de commerce que des littéraires formés par la fac. Et pourtant... certaines commencent à se demander si elles ne devraient diversifier les profils de leurs jeunes recrues.
C'est la raison pour laquelle quatre universités (Paris 1, Paris 3, Paris 4, Paris 12, Marne-la-Vallée) et sept grandes entreprises (AXA, Coca-Cola Entreprise, HSBC,PricewaterhouseCoopers, Renault, Siemens, Société Générale) ont lancé l'opération Phénix en 2007, renouvelée cette année. Objectif : proposer à des diplômés de master recherche de sciences humaines des postes de cadre en entreprise, et les intégrer en douceur avec une rapide formation via un contrat de professionnalisation débouchant sur un CDI.
C'est la raison pour laquelle quatre universités (Paris 1, Paris 3, Paris 4, Paris 12, Marne-la-Vallée) et sept grandes entreprises (AXA, Coca-Cola Entreprise, HSBC,PricewaterhouseCoopers, Renault, Siemens, Société Générale) ont lancé l'opération Phénix en 2007, renouvelée cette année. Objectif : proposer à des diplômés de master recherche de sciences humaines des postes de cadre en entreprise, et les intégrer en douceur avec une rapide formation via un contrat de professionnalisation débouchant sur un CDI.
Phénix mode d'emploi : comment postuler ?
Concrètement, quels sont les étudiants concernés ? Ceux qui sont en master 2 recherche dans les domaines "Sciences humaines et sociales", "Arts" et "Etudes sociales". A priori les étudiants de master professionnel sont en effet censés avoir un diplôme qui conduit à l'emploi. Les entreprises partenaires de l'opération savent bien que tous les étudiants de master recherche ne vont pas trouver de place en doctorat, et n'entreront pas dans le petit monde très f ermé de la recherche.
Dès février 2008, l'opération de recrutement va donc commencer dans les facs partenaires. Des forums d'information vont être organisés pour expliquer la démarche aux étudiants.
Les offres d'emploi proposées seront mises en ligne sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur. Les étudiants peuvent aussi s'inscrire en ligne. Ils ne peuvent postuler que pour trois emplois maximum.
Ensuite, ils sont soumis à une procédure de recrutement classique : envoi de CV, de lettre de motivation, entretiens... Pour ceux qui seront embauchés, rendez-vous sera donné en octobre 2008 : durant trois mois, ils suivront dans leur fac une formation qui les introduira à la vie de l'entreprise, à ses outils, son langage. Puis ils prendront leur poste, en CDI.
Dès février 2008, l'opération de recrutement va donc commencer dans les facs partenaires. Des forums d'information vont être organisés pour expliquer la démarche aux étudiants.
Les offres d'emploi proposées seront mises en ligne sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur. Les étudiants peuvent aussi s'inscrire en ligne. Ils ne peuvent postuler que pour trois emplois maximum.
Ensuite, ils sont soumis à une procédure de recrutement classique : envoi de CV, de lettre de motivation, entretiens... Pour ceux qui seront embauchés, rendez-vous sera donné en octobre 2008 : durant trois mois, ils suivront dans leur fac une formation qui les introduira à la vie de l'entreprise, à ses outils, son langage. Puis ils prendront leur poste, en CDI.
Une opération test pour les littéraires ?
La première opération Phénix menée en 2007 n'a pas eu d'énormes retombées. Une soixantaine d'emplois avaient été offerts par les sept entreprises. Sur 600 étudiants ayant participé aux forums d'information, 160 seulement ont postulé, et au final... 35 ont été embauchés. 35 recrutements, pas de quoi fouetter un chat !
Mais attention, l'opération est un test : dès cette année d'abord, Phénix devrait mieux communiquer auprès des étudiants. D'autres entreprises et universités seraient aussi tentées par l'aventure. Surtout, l'idée de recruter des littéraires de haut niveau fait son chemin. "Nous considérons que la diversité des esprits et des formations est une richesse, une source d’innovation et de créativité incomparables. ", a ainsi affirmé Serge Villepelet, le président de PricewaterhouseCoopers France, le cabinet de consultants qui a initié le projet. "La performance économique aujourd’hui passe par la valorisation de la diversité au sein des entreprises. Une société comme Renault est d’abord une communauté humaine qui réunit de multiples talents pour gérer un processus complexe", renchérit Thierry Moulonguet, le directeur général adjoint de Renault. Le Médef ayant aussi aidé à monter Phénix, il y a fort à parier que le recrutement des profils "sciences humaines" fasse des émules chez les dirigeants. Du fait des départs à la retraite, une pénurie de candidats "d'excellence" se profilerait à l'horizon. Dipômés de lettres, de psycho, socio, histoire de l'art ou autre sciences humaines, il est peut-être temps de relever la tête, et tel le phénix qui renaissait de ses cendres, de partir à l'assaut des grandes entreprises.
Mais attention, l'opération est un test : dès cette année d'abord, Phénix devrait mieux communiquer auprès des étudiants. D'autres entreprises et universités seraient aussi tentées par l'aventure. Surtout, l'idée de recruter des littéraires de haut niveau fait son chemin. "Nous considérons que la diversité des esprits et des formations est une richesse, une source d’innovation et de créativité incomparables. ", a ainsi affirmé Serge Villepelet, le président de PricewaterhouseCoopers France, le cabinet de consultants qui a initié le projet. "La performance économique aujourd’hui passe par la valorisation de la diversité au sein des entreprises. Une société comme Renault est d’abord une communauté humaine qui réunit de multiples talents pour gérer un processus complexe", renchérit Thierry Moulonguet, le directeur général adjoint de Renault. Le Médef ayant aussi aidé à monter Phénix, il y a fort à parier que le recrutement des profils "sciences humaines" fasse des émules chez les dirigeants. Du fait des départs à la retraite, une pénurie de candidats "d'excellence" se profilerait à l'horizon. Dipômés de lettres, de psycho, socio, histoire de l'art ou autre sciences humaines, il est peut-être temps de relever la tête, et tel le phénix qui renaissait de ses cendres, de partir à l'assaut des grandes entreprises.