Les jeunes de 18 à 25 ans auront droit au revenu de solidarité active (RSA), la nouvelle allocation anti-précarité de 450 euros par mois, s'ils ont travaillé à temps plein durant deux ans et ne touchent plus d'indemnités chômage. Toute la presse a relayé la nouvelle, au risque de réduire le plan "Avenir pour la jeunesse" à cette seule mesure. Il est vrai qu'elle répare une injustice puisque le RSA était réservé jusque-là aux plus de 25 ans, et que des jeunes ayant arrêté l'école et commencé à travailler à 16 ans ou 18 ans pouvaient se retrouver sans emploi et sans aucune ressources.
Mais en réalité, le plan annoncé comporte un ensemble assez complet de mesures qui touchent à la fois les jeunes "en difficulté" mais aussi tous les autres, lycéens, étudiants et jeunes professionnels de moins de 25 ans. Il reprend un assez grand nombre des propositions du Livre Vert pour la Jeunesse élaboré par les équipes de Martin Hirsch au début 2009.
Mais en réalité, le plan annoncé comporte un ensemble assez complet de mesures qui touchent à la fois les jeunes "en difficulté" mais aussi tous les autres, lycéens, étudiants et jeunes professionnels de moins de 25 ans. Il reprend un assez grand nombre des propositions du Livre Vert pour la Jeunesse élaboré par les équipes de Martin Hirsch au début 2009.
Les aides financière pour les 16-25 ans
Le gouvernement n'a pas retenu l'idée d'une "allocation jeunesse" qui aurait consisté à donner à tous les plus de 18 ans une somme pour leur permettre de financer leurs études comme le demandait par exemple le syndicat étudiant UNEF. "Mon projet pour la jeunesse, c'est l'autonomie", a martelé Nicolas Sarkozy. Autrement dit, pas question "d'assister" les jeunes qui n'en auraient pas besoin ou ne se prendraient pas en main.
Par contre, trois types de "dotations" vont être expérimentées dans certaines régions pour aider certains jeunes en difficulté :
- 8000 jeunes de 18 à 25 ans qui veulent s'autonomiser par rapport à leurs parents se verront attribuer 3000 euros pendant deux ans maximum pour financer certaines dépenses (permis, formation...). Leurs parents devront renoncer aux allocations familiales.
- 8000 jeunes de 18 à 25 ans qui ont "décroché" des études (avant le bac) ou de l'emploi auront droit à "un revenu" minimal de 250 euros par mois (un genre de RSA). Mais en contrepartie, le jeune sera suivi par un "référent" et tenu d'accepter les offres de formation ou d'emploi que celui-ci lui fera.
- 6000 jeunes "décrocheurs" qui acceptent de reprendre une formation pourront bénéficier d'une aide allant jusqu'à 2500 euros.
Autre mesure pour les étudiants boursiers dont le cursus universitaire commence maintenant en septembre et plus en octobre (suite au plan Réussir en licence) : un dixième mois de bourse sera accordé. L'aide aux étudiants pour la complémentaire Santé sera aussi doublée.
Par contre, trois types de "dotations" vont être expérimentées dans certaines régions pour aider certains jeunes en difficulté :
- 8000 jeunes de 18 à 25 ans qui veulent s'autonomiser par rapport à leurs parents se verront attribuer 3000 euros pendant deux ans maximum pour financer certaines dépenses (permis, formation...). Leurs parents devront renoncer aux allocations familiales.
- 8000 jeunes de 18 à 25 ans qui ont "décroché" des études (avant le bac) ou de l'emploi auront droit à "un revenu" minimal de 250 euros par mois (un genre de RSA). Mais en contrepartie, le jeune sera suivi par un "référent" et tenu d'accepter les offres de formation ou d'emploi que celui-ci lui fera.
- 6000 jeunes "décrocheurs" qui acceptent de reprendre une formation pourront bénéficier d'une aide allant jusqu'à 2500 euros.
Autre mesure pour les étudiants boursiers dont le cursus universitaire commence maintenant en septembre et plus en octobre (suite au plan Réussir en licence) : un dixième mois de bourse sera accordé. L'aide aux étudiants pour la complémentaire Santé sera aussi doublée.
Un nouveau service public de l'orientation et un livret de compétences
Le gouvernement veut mettre le paquet pour améliorer l'orientation pour tous les jeunes du collège à l'après-bac. Il va unifier les efforts de l'ONISEP, du CIDJ et des CIO en créant à la rentrée 2010 un portail Internet unique et une plateforme téléphonique gratuite où l'on pourra appeler pour poser ses questions. Signalons que dès l'année 2009-2010, l'Education nationale a commencé à lancer des plateformes téléphoniques régionales gratuites d'information sur l'oriention .
Une bonne idée du Livre Vert pour la jeunesse est retenue : chaque jeune aura dès le collège un "livret de compétences" afin de "valoriser les compétences et potentialités des jeunes sans les limiter aux seuls résultats académiques (aptitudes acquises par l’engagement dans des activités associatives, sportives et culturelles…)." Le livret sera institué en 2010 d'abord dans certaines académies.
Une bonne idée du Livre Vert pour la jeunesse est retenue : chaque jeune aura dès le collège un "livret de compétences" afin de "valoriser les compétences et potentialités des jeunes sans les limiter aux seuls résultats académiques (aptitudes acquises par l’engagement dans des activités associatives, sportives et culturelles…)." Le livret sera institué en 2010 d'abord dans certaines académies.
Contre le décrochage scolaire : un ''droit à préparer sa vie active'' entre 16 et 18 ans
L'école n'est obligatoire que jusqu'à 16 ans en France : le plan ne revient pas là-dessus mais annonce qu'une loi va instituer un "droit à préparer sa vie active" entre 16 et 18 ans.
Cela veut dire qu'un jeune de cet âge qui a arrêté les études ou raté son examen final et se retrouve "sans rien" aura le droit de demander une place dans un cursus de formation : en école de la deuxième chance , en apprentissage , ou en formation plus classique. Concrètement, le gouvernement veut mettre le paquet sur le suivi de ces "décrocheurs" : des plateformes régionales seront chargées de les repérer et de les suivre. Certains auront droit à la dotation de 2500 euros indiquée plus haut.
Les missions locales serviront également à les suivre et leurs moyens sont renforcées.
Cela veut dire qu'un jeune de cet âge qui a arrêté les études ou raté son examen final et se retrouve "sans rien" aura le droit de demander une place dans un cursus de formation : en école de la deuxième chance , en apprentissage , ou en formation plus classique. Concrètement, le gouvernement veut mettre le paquet sur le suivi de ces "décrocheurs" : des plateformes régionales seront chargées de les repérer et de les suivre. Certains auront droit à la dotation de 2500 euros indiquée plus haut.
Les missions locales serviront également à les suivre et leurs moyens sont renforcées.
Pour favoriser l'accès à l'emploi : des entreprises privées pourront pré-recruter
- Première série de mesures, déjà largement diffusées par Martin Hirsch et le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez : l'apprentissage est encouragé et mis en avant par le gouvernement. Nouvelle mesure : les apprentis bénéficieront de la carte d'étudiant et des droits (transports, réductions...) qui y sont rattachés.
- Les pré-recrutements par des entreprises privées seront autorisés. Les entreprises qui le souhaitent pourront proposer à des jeunes de financer leurs études contre un engagement à travailler ensuite dans l’entreprise pendant une durée limitée. Ce système, pratiqué dans la Fonction publique, n'était pas autorisé jusque-là : un nouveau cadre juridique va être mis en place.
- Les stages hors cursus seront interdits ceci pour éviter que des entreprises prennent des stagiaires au lieu d'embaucher. Un stage OK, mais toujours pleinement intégré à un cursus de formation.
- Un autre dispositif qui existe déjà sera renforcé : Le contrat d’insertion dans la vie sociale (Civis) . Le montant de l’allocation du Civis sera significativement augmenté, et l’accompagnement des jeunes sera renforcé tout comme les devoirs auxquels ils sont astreints.
- Les pré-recrutements par des entreprises privées seront autorisés. Les entreprises qui le souhaitent pourront proposer à des jeunes de financer leurs études contre un engagement à travailler ensuite dans l’entreprise pendant une durée limitée. Ce système, pratiqué dans la Fonction publique, n'était pas autorisé jusque-là : un nouveau cadre juridique va être mis en place.
- Les stages hors cursus seront interdits ceci pour éviter que des entreprises prennent des stagiaires au lieu d'embaucher. Un stage OK, mais toujours pleinement intégré à un cursus de formation.
- Un autre dispositif qui existe déjà sera renforcé : Le contrat d’insertion dans la vie sociale (Civis) . Le montant de l’allocation du Civis sera significativement augmenté, et l’accompagnement des jeunes sera renforcé tout comme les devoirs auxquels ils sont astreints.
Aider les jeunes à s'engager : service civique, pré-majorité à 16 ans
Last but not least, le plan veut aider faire "aire émerger une génération engagée" :
- Le service civique volontaire, auquel Martin Hirsch a souvent dit son attachement, va être développé : il doit concerner 10000 jeunes en 2010. Son régime juridique sera simplifié et "cette étape de vie sera reconnue et valorisée dans les parcours des jeunes". L'objectif est qu'il concerne 10% d'une classe d'âge.
- Un statut de pré-majorité sera instauré pour donner aux adolescents de 16 à 18 ans des droits en matière de création ou reprise d’associations ou d’entreprises. Cela permettra par exemple à un jeune d'être trésorier ou président d'une association ou de créer son entreprise. L'autonomie est là encore l'objectif recherché.
De même le bénévolat et la mobilité européenne doivent être encouragées mais aucune mesure concrète n'est annoncée pour l'instant.
- Le service civique volontaire, auquel Martin Hirsch a souvent dit son attachement, va être développé : il doit concerner 10000 jeunes en 2010. Son régime juridique sera simplifié et "cette étape de vie sera reconnue et valorisée dans les parcours des jeunes". L'objectif est qu'il concerne 10% d'une classe d'âge.
- Un statut de pré-majorité sera instauré pour donner aux adolescents de 16 à 18 ans des droits en matière de création ou reprise d’associations ou d’entreprises. Cela permettra par exemple à un jeune d'être trésorier ou président d'une association ou de créer son entreprise. L'autonomie est là encore l'objectif recherché.
De même le bénévolat et la mobilité européenne doivent être encouragées mais aucune mesure concrète n'est annoncée pour l'instant.