De g. à dr. : Pierre Tapie, président de la CGE, Valérie Pécresse et Paul Jacquet, président de la Conférence des directeurs des écoles d'ingénieurs.
Il aura fallu une belle polémique, et surtout l'engagement de Valérie Pécresse, pour que les grandes écoles acceptent d'endosser l'objectif fixé par l'Etat d'arriver à 30% d'étudiants boursiers par grande école d'ici à trois ans.
Fin décembre 209, le président de la Conférence des grandes écoles, Pierre Tapie, directeur de l'Essec, avait en effet mis le feu aux poudres en disant son opposition à la notion de "quotas" de boursiers, et son attachement au principe de "concours" qui doivent rester "les mêmes pour tous" (notre article ). Une prise de position qualifiée "d'antisociale", notamment par le directeur de Science Po, Richard Descoings qui, lui, a choisi de créer une filière spéciale pour les jeunes issus de ZEP.
Fin décembre 209, le président de la Conférence des grandes écoles, Pierre Tapie, directeur de l'Essec, avait en effet mis le feu aux poudres en disant son opposition à la notion de "quotas" de boursiers, et son attachement au principe de "concours" qui doivent rester "les mêmes pour tous" (notre article ). Une prise de position qualifiée "d'antisociale", notamment par le directeur de Science Po, Richard Descoings qui, lui, a choisi de créer une filière spéciale pour les jeunes issus de ZEP.
100 % des grandes écoles vont participer aux ''cordées de la réussite''
Finalement, la ministre de l'Enseignement supérieur a réuni le 18 janvier 2010 les représentants des grandes écoles et aplani les différends. Le gouvernement accepte de ne pas imposer de "quotas", mais de parler "d'objectif" à atteindre d'ici à trois ans.
Pour y arriver, les grandes écoles ont accepté de participer toutes aux "cordées de la réussite", c'est-à-dire de mettre en place une forme de tutorat de lycéens d'origine sociale modeste, par exemple pour renforcer leur culture générale et les préparer à mieux réussir les concours. A l'heure actuelle, 50% des grandes écoles ont un dispositif de ce type, comme par exemple l'Essec avec l'opération "Une prépa, pourquoi pas pour moi".
Pour y arriver, les grandes écoles ont accepté de participer toutes aux "cordées de la réussite", c'est-à-dire de mettre en place une forme de tutorat de lycéens d'origine sociale modeste, par exemple pour renforcer leur culture générale et les préparer à mieux réussir les concours. A l'heure actuelle, 50% des grandes écoles ont un dispositif de ce type, comme par exemple l'Essec avec l'opération "Une prépa, pourquoi pas pour moi".
Une évolution des concours d'entrée envisagée
Mais les grandes écoles ont aussi accepté de faire un autre pas et non des moindres : se pencher sur leurs concours pour les rendre moins "discriminants" socialement. Certaines épreuves écrites, langues étrangères par exemple, défavorisent en effet les étudiants de milieu modeste. Pendant que la Conférence des grandes écoles fait sa propre analyse, le gouvernement a confié aux inspections générales de l'Education nationale une mission d'enquête. Elles rendront un rapport avant l'été 2010.
Il devrait normalement en sortir des évolutions quant à la forme des concours d'entrée dans les grandes écoles. La polémique lancée fin 2009 pourrait donc avoir fait avancer les choses plus vite que prévu.
Lors du comité interministériel du 23 novembre 2009 sur l'égalité des chances, des mesures importantes avaient déjà été adoptées : la création de 100 nouvelles prépas notamment pour les bacheliers technologiques, 20 nouveaux internats d'excellence pour des lycéens issus de ZEP, et la gratuité des concours pour tous les étudiants boursiers. Mais en acceptant de toucher aux sacro-saints concours, en tout cas d'y réfléchir, les grandes écoles s'engageraient sans doute dans la partie la plus décisive du dossier. Affaire à suivre.
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Les grandes écoles disent non au quota de boursiers
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