Etudiants sur le campus de l'Université technologique de Troyes (UTT). © Philippe Lemoine
En septembre 2021, 270 bacheliers ont fait leur entrée à l'Université de technologie de Troyes (UTT) après une candidature sur Parcoursup.
Parmi eux, 94,5% avaient choisi en terminale générale les spécialités mathématiques et physique-chimie. Des profils classiques très proches des élèves issus jusqu'à présent de l'ancienne série S. Mais pas que.
D'autres, bien moins nombreux certes, avaient fait d'autres choix : 4% avaient abandonné la spécialité physique-chimie, et 1,5% la spécialité mathématiques en terminale, au profit d'autres spécialités scientifiques comme sciences de l'ingénieur, numérique et sciences informatique (NSI) ou sciences de la vie et de la Terre (SVT).
Parmi eux, 94,5% avaient choisi en terminale générale les spécialités mathématiques et physique-chimie. Des profils classiques très proches des élèves issus jusqu'à présent de l'ancienne série S. Mais pas que.
D'autres, bien moins nombreux certes, avaient fait d'autres choix : 4% avaient abandonné la spécialité physique-chimie, et 1,5% la spécialité mathématiques en terminale, au profit d'autres spécialités scientifiques comme sciences de l'ingénieur, numérique et sciences informatique (NSI) ou sciences de la vie et de la Terre (SVT).
Des unité d'enseignement à la carte à l'UTT
L'école a donc entièrement revu son "tronc commun", c'est-à-dire les deux premières années après le bac.
Pour permettre à des élèves de profil varié d'acquérir le même socle scientifique de base avant le cycle ingénieur, les étudiants pourront bâtir leur formation "à la carte", en choisissant des unités d'enseignement (UE) dans des domaines variés : sciences fondamentales, sciences de l’ingénieur, langues, management et découverte de l’entreprise, sciences humaines et culture générale.
Pour certains étudiants, des UE sont imposées en guise de remise à niveau, notamment une UE de transition en physique-chimie et une autre en mathématiques, en fonction des spécialités suivies ou non au lycée.
D'autres écoles d'ingénieurs postbac comme l'Estaca ont aussi réaménagé leur programme pour permettre à tous les profils d’acquérir le socle scientifique nécessaire à la formation d’ingénieur.
Pour permettre à des élèves de profil varié d'acquérir le même socle scientifique de base avant le cycle ingénieur, les étudiants pourront bâtir leur formation "à la carte", en choisissant des unités d'enseignement (UE) dans des domaines variés : sciences fondamentales, sciences de l’ingénieur, langues, management et découverte de l’entreprise, sciences humaines et culture générale.
Pour certains étudiants, des UE sont imposées en guise de remise à niveau, notamment une UE de transition en physique-chimie et une autre en mathématiques, en fonction des spécialités suivies ou non au lycée.
D'autres écoles d'ingénieurs postbac comme l'Estaca ont aussi réaménagé leur programme pour permettre à tous les profils d’acquérir le socle scientifique nécessaire à la formation d’ingénieur.
Des plateformes de révisions en ligne pour se tester et se remettre à niveau
Ces mises à niveau différenciées bénéficient, en cette rentrée 2021, de l'avancée fulgurante du e-learning dans la crise sanitaire, qui a habitué les écoles à digitaliser leurs contenus de formation.
Même si cette rentrée se fait heureusement en présentiel, les écoles peuvent en effet proposer désormais des modules de remise à niveau accessible en ligne et en autonomie.
Depuis plusieurs années déjà, l'UTT propose ainsi à ses nouveaux étudiants une plateforme en ligne de révisions (UTT Training Lab) leur permettant dès le mois de juillet de préparer la rentrée. Ils peuvent y découvrir l'école, évaluer leurs méthodes de travail, tester leurs connaissances en langues mais aussi en mathématiques, physique-chimie, et se remettre à niveau.
Même si cette rentrée se fait heureusement en présentiel, les écoles peuvent en effet proposer désormais des modules de remise à niveau accessible en ligne et en autonomie.
Depuis plusieurs années déjà, l'UTT propose ainsi à ses nouveaux étudiants une plateforme en ligne de révisions (UTT Training Lab) leur permettant dès le mois de juillet de préparer la rentrée. Ils peuvent y découvrir l'école, évaluer leurs méthodes de travail, tester leurs connaissances en langues mais aussi en mathématiques, physique-chimie, et se remettre à niveau.
Le réseau CESI lance un programme intensif de remise à niveau scientifique
Le réseau des écoles d'ingénieurs du CESI annonce lui aussi le lancement d'un test et d'un programme intensif visant à remettre à niveau ses nouveaux étudiants, qu'ils intègrent une école après le bac ou à niveau bac+2 via les admissions parallèles.
En dehors de la disparité des profils qu'elles accueillent traditionnellement (bacheliers généraux ou technologiques, étudiants issus d'un DUT, d'un BTS ou de classes préparatoires), les écoles du CESI soulignent aussi l'impact que peut avoir eu la crise sanitaire : "les bases nécessaires pour évoluer en école d’ingénieurs n’ont souvent pas été totalement maîtrisées"
L’objectif de ce programme est donc d'aider au mieux les élèves ingénieurs à atteindre le niveau attendu notamment en mathématiques.
En dehors de la disparité des profils qu'elles accueillent traditionnellement (bacheliers généraux ou technologiques, étudiants issus d'un DUT, d'un BTS ou de classes préparatoires), les écoles du CESI soulignent aussi l'impact que peut avoir eu la crise sanitaire : "les bases nécessaires pour évoluer en école d’ingénieurs n’ont souvent pas été totalement maîtrisées"
L’objectif de ce programme est donc d'aider au mieux les élèves ingénieurs à atteindre le niveau attendu notamment en mathématiques.
Le CESI lance un test de maths et un nouveau programme en sciences sur mesure
Pour y parvenir, le réseau CESI utilise lui aussi des outils d'apprentissage numériques : il a mis au point un test innovant de mathématiques, le TOMIC (Test of mathematics for integrated curricula) associé à un programme d'accompagnement.
Dès cette rentrée 2021, tous les élèves de première année (en cycle préparatoire ou en cycle ingénieur) passent le TOMIC. En fonction des résultats, un accompagnement personnalisé leur est éventuellement proposé pour combler leurs points faibles. Les étudiants repassent ensuite un test TOMIC deux fois, en décembre puis en juin, un score minimum étant attendu lors du troisième passage pour valider l’année.
Le dispositif sera complété par des séances de remédiation en ligne accessibles via la plateforme d’apprentissage de l’école. Dès cet été, les futurs étudiants pouvaient d'ailleurs accéder à des séries d’exercices, des capsules vidéos et des tests. Des summer schools de révisions ont aussi été proposées aux diverses filières.
Dès cette rentrée 2021, tous les élèves de première année (en cycle préparatoire ou en cycle ingénieur) passent le TOMIC. En fonction des résultats, un accompagnement personnalisé leur est éventuellement proposé pour combler leurs points faibles. Les étudiants repassent ensuite un test TOMIC deux fois, en décembre puis en juin, un score minimum étant attendu lors du troisième passage pour valider l’année.
Le dispositif sera complété par des séances de remédiation en ligne accessibles via la plateforme d’apprentissage de l’école. Dès cet été, les futurs étudiants pouvaient d'ailleurs accéder à des séries d’exercices, des capsules vidéos et des tests. Des summer schools de révisions ont aussi été proposées aux diverses filières.
Enjeu : élever les bases scientifiques des futurs ingénieurs
L’objectif de ce nouveau programme est avant tout d'élever les bases scientifiques des élèves ingénieurs afin de garantir leur réussite.
"Pour de nombreux métiers où la technologie évolue vite, le besoin d’un socle solide de connaissances en sciences et surtout en mathématiques devient plus fort, explique Morgan Saveuse, directeur des études de CESI École d’Ingénieurs. Les ingénieurs généralistes de demain travailleront avec des experts d’autres spécialités et auront besoin d’avoir une base scientifique assez large qui balaie des domaines comme l’électricité ou la mécanique".
Morgan Saveuse souligne aussi que pour les ingénieurs en informatique, l'intelligence artificielle prend de l’importance, et que faire de l’IA sans mathématiques est quasiment impossible. "Le constat est le même dans les formations en BTP, notamment à travers la maquette numérique du bâtiment qui amène des besoins de plus en plus forts en matière de modélisation et de CAO", dit-il.
"Pour de nombreux métiers où la technologie évolue vite, le besoin d’un socle solide de connaissances en sciences et surtout en mathématiques devient plus fort, explique Morgan Saveuse, directeur des études de CESI École d’Ingénieurs. Les ingénieurs généralistes de demain travailleront avec des experts d’autres spécialités et auront besoin d’avoir une base scientifique assez large qui balaie des domaines comme l’électricité ou la mécanique".
"Faire de l'IA sans mathématiques est quasiment impossible"
Morgan Saveuse souligne aussi que pour les ingénieurs en informatique, l'intelligence artificielle prend de l’importance, et que faire de l’IA sans mathématiques est quasiment impossible. "Le constat est le même dans les formations en BTP, notamment à travers la maquette numérique du bâtiment qui amène des besoins de plus en plus forts en matière de modélisation et de CAO", dit-il.
Une opportunité pour diversifier les profils
Par la personnalisation qu'ils permettent, ces programmes veulent aussi contribuer à la démocratisation des formations d'ingénieurs et à la diversification des profils.
Avec plus de 26 000 apprenants en 2020, ses 25 campus et son offre de formation en alternance, le réseau CESI est aux avant-postes de ce projet.
Les écoles d'ingénieurs multiplient aussi les aménagements de parcours pour accueillir des lycéens issus des quartiers prioritaires, des sportifs de haut niveau, des musiciens, des étudiants porteurs de handicap ou des jeunes voulant prendre le statut "étudiant-entrepreneur".
Elles lancent sans cesse de nouvelles spécialités, ou en ouvrent de nouvelles en apprentissage.
Avec plus de 26 000 apprenants en 2020, ses 25 campus et son offre de formation en alternance, le réseau CESI est aux avant-postes de ce projet.
Les écoles d'ingénieurs multiplient aussi les aménagements de parcours pour accueillir des lycéens issus des quartiers prioritaires, des sportifs de haut niveau, des musiciens, des étudiants porteurs de handicap ou des jeunes voulant prendre le statut "étudiant-entrepreneur".
Elles lancent sans cesse de nouvelles spécialités, ou en ouvrent de nouvelles en apprentissage.
Le concours Puissance Alpha crée une voie pour des profils moins scientifiques
Dans ce contexte, les écoles d'ingénieurs pourraient bien à l'avenir intégrer de plus en plus de bacheliers ayant fait au lycée des choix de spécialités différents du duo "maths-physique".
Les écoles d'ingénieurs qui recrutent via le concours commun Puissance Alpha s'orientent résolument dans ce sens. Dès le concours 2021, plus de 30% des candidats bacheliers généraux n'avaient pas pris la combinaison maths + physique-chimie en terminale.
Et dès 2022, les lycéens qui ont uniquement les maths comme spécialité scientifique en terminale pourront se présenter au concours postbac. Le concours ouvre pour eux la nouvelle filière "Puissance Alpha - 1 science".
Les candidats seront sélectionnés sur l'étude de leur dossier et un oral de motivation. Dix écoles vont recruter via cette filière en 2022 : 3iL ingénieurs, Efrei Paris, ESA, ESAIP, ESEO, ESIEA, ESTIA, ISEN Méditerranée, ISEN ouest et ISEP.
La voie la plus large pour intégrer ces écoles restera cependant le concours "Puissance Alapha - 2 sciences" ouvert aux candidats ayant prix deux spécialités scientifiques.
Les écoles d'ingénieurs qui recrutent via le concours commun Puissance Alpha s'orientent résolument dans ce sens. Dès le concours 2021, plus de 30% des candidats bacheliers généraux n'avaient pas pris la combinaison maths + physique-chimie en terminale.
Et dès 2022, les lycéens qui ont uniquement les maths comme spécialité scientifique en terminale pourront se présenter au concours postbac. Le concours ouvre pour eux la nouvelle filière "Puissance Alpha - 1 science".
Les candidats seront sélectionnés sur l'étude de leur dossier et un oral de motivation. Dix écoles vont recruter via cette filière en 2022 : 3iL ingénieurs, Efrei Paris, ESA, ESAIP, ESEO, ESIEA, ESTIA, ISEN Méditerranée, ISEN ouest et ISEP.
La voie la plus large pour intégrer ces écoles restera cependant le concours "Puissance Alapha - 2 sciences" ouvert aux candidats ayant prix deux spécialités scientifiques.