Le 18 mars 2014, Thomas Pesquet a fait la une des journaux télé : à 36 ans, il a été sélectionné pour effectuer une mission de six mois à bord de la station spatiale internationale en 2016.
Le "rêve" paraît tomber des étoiles mais en réalité, Thomas s'entraîne déjà depuis 4 ans au Centre des spationautes européen de Cologne en Allemagne suite à sa sélection en 2009 par l'agence spatiale européenne sur des milliers de candidats.
Cette fois, les choses se concrétisent : Il va désormais s'entraîner pour son départ dans la navette russe Soyouz, comme il l'explique dans ce reportage vidéo réalisé par le Cnes.
Le "rêve" paraît tomber des étoiles mais en réalité, Thomas s'entraîne déjà depuis 4 ans au Centre des spationautes européen de Cologne en Allemagne suite à sa sélection en 2009 par l'agence spatiale européenne sur des milliers de candidats.
Cette fois, les choses se concrétisent : Il va désormais s'entraîner pour son départ dans la navette russe Soyouz, comme il l'explique dans ce reportage vidéo réalisé par le Cnes.
Aux étudiants de l'Ipsa : "N'hésitez pas à partir à l'étranger"
Neuf mois plus tard, le 18 novembre 2014, Thomas Pesquet a donné une visioconférence en direct de l'Agence Spatiale Européenne aux étudiants de deux écoles du groupe Ionis : l'IPSA, école d'ingénieurs aéronautiques, et Epitech. L'occasion de revenir sur sa préparation, mais aussi de prodiguer quelques conseils aux étudiants.
Il faut dire que le parcours du spationaute a de quoi rendre admiratif. Originaire de Dieppe, Thomas a commencé par un bac S dans sa ville natale, puis une classa prépa au lycée Corneille de Rouen (comme quoi les prépas de province sont d'excellents viviers). Il a ensuite intégré l'école d'ingénieurs aéronautiques SUPAERO à Toulouse.
En cours de cursus, il a profité d'un programme d'échange pour passer une année au Canada à l'Ecole polytechnique de Montréal, un point très important pour acquérir le "profil international d'un spationaute". "N'hésitez pas à partir à l'étranger et à expérimenter d'autres cultures à travers les échanges, les stages ou même des voyages" a-t-il conseillé aux étudiants.
Le fait est qu'aujourd'hui, Thomas parle six langues (français, anglais, espagnol, allemand, chinois et russe). Les membres de l'ISS viennent en effet d'Allemagne, d'Italie, de France ou de Russie et chacun doit être capable de communiquer avec les autres. L'apprentissage du russe est d'ailleurs obligatoire, et Thomas l'a commencé en 2009.
Depuis qu'il sait qu'il partira dans l'espace sur un vaisseau russe Soyouz depuis Baïkonour en Russie en 2016, il met le paquet sur le russe qu'il devra parler au quotidien !
Il faut dire que le parcours du spationaute a de quoi rendre admiratif. Originaire de Dieppe, Thomas a commencé par un bac S dans sa ville natale, puis une classa prépa au lycée Corneille de Rouen (comme quoi les prépas de province sont d'excellents viviers). Il a ensuite intégré l'école d'ingénieurs aéronautiques SUPAERO à Toulouse.
En cours de cursus, il a profité d'un programme d'échange pour passer une année au Canada à l'Ecole polytechnique de Montréal, un point très important pour acquérir le "profil international d'un spationaute". "N'hésitez pas à partir à l'étranger et à expérimenter d'autres cultures à travers les échanges, les stages ou même des voyages" a-t-il conseillé aux étudiants.
Le fait est qu'aujourd'hui, Thomas parle six langues (français, anglais, espagnol, allemand, chinois et russe). Les membres de l'ISS viennent en effet d'Allemagne, d'Italie, de France ou de Russie et chacun doit être capable de communiquer avec les autres. L'apprentissage du russe est d'ailleurs obligatoire, et Thomas l'a commencé en 2009.
Depuis qu'il sait qu'il partira dans l'espace sur un vaisseau russe Soyouz depuis Baïkonour en Russie en 2016, il met le paquet sur le russe qu'il devra parler au quotidien !
Etre éclectique pour réussir ses études : "Soyez curieux de tous et de tout"
Mais Thomas n'est pas seulement polyglotte. Depuis ses études, il construit pas à pas son parcours pour atteindre son rêve de partir dans l'espace. A la sortie de SUPAERO, il a été recruté par le Cnes (Centre national d'études spatiales) et s'est formé en parallèle pour devenir pilote de ligne, allant même jusqu'à devenir instructeur sur Airbus A320.
Sciences, recherche, mais aussi sport, action, maîtrise du risque... Ce mix entre le travail intellectuel (intense) et les sports d'action est sans doute une des clés à posséder pour une carrière de spationaute mais pas seulement. Thomas a témoigné aux étudiants combien cet équilibre l'avait aidé dans ses projets : "J'ai fait du parachute, de la plongée et je vole régulièrement, c'est primordial pour vivre en harmonie avec soi-même et ses ambitions".
Autre conseil pour réussir ses études, l'importance d'être éclectique : "Faites le plus de choses possibles, ne vous limitez pas à un domaine ou une matière ". "Soyez curieux de tous et de tout" a-t-il conclu.
Sciences, recherche, mais aussi sport, action, maîtrise du risque... Ce mix entre le travail intellectuel (intense) et les sports d'action est sans doute une des clés à posséder pour une carrière de spationaute mais pas seulement. Thomas a témoigné aux étudiants combien cet équilibre l'avait aidé dans ses projets : "J'ai fait du parachute, de la plongée et je vole régulièrement, c'est primordial pour vivre en harmonie avec soi-même et ses ambitions".
Autre conseil pour réussir ses études, l'importance d'être éclectique : "Faites le plus de choses possibles, ne vous limitez pas à un domaine ou une matière ". "Soyez curieux de tous et de tout" a-t-il conclu.
Stages de survie et entraînement intense
Pour ceux qui seraient tentés d'idéaliser son parcours, Thomas a tout de même rappelé que "cela représente beaucoup de travail" au quotidien et implique un entraînement physique, technique et psychologique intense : stages de survie en conditions extrêmes, vols paraboliques pour tester l'apesanteur mais aussi... apprentissage des milliers de commandes et de procédures à connaitre sur la station spatiale...
Des sessions de travail avec un scaphandre en piscine permettent d'apprivoiser la combinaison pressurisée qui pèse plus de 200 kilos et donne l'impression "d'être dans un cercueil la première fois qu'on l'enfile". Les mouvements y sont restreints, une paille dans le casque permet de s'hydrater et l'astronaute est constamment attaché, comme il le serait lors d'une sortie extravéhiculaire (en dehors de la station).
Enfin, les spationautes sont soumis à des tests de human behaviour pour les entraîner à travailler en équipe dans un espace confiné : "Nous nous enfermons dans une grotte pour tester nos limites et celles des autres. Nous avons également vécu neuf jours dans un module sous l'eau pour nous habituer à travailler indépendamment d'un centre de contrôle."
"Nous nous enfermons dans une grotte pour tester nos limites"
Des sessions de travail avec un scaphandre en piscine permettent d'apprivoiser la combinaison pressurisée qui pèse plus de 200 kilos et donne l'impression "d'être dans un cercueil la première fois qu'on l'enfile". Les mouvements y sont restreints, une paille dans le casque permet de s'hydrater et l'astronaute est constamment attaché, comme il le serait lors d'une sortie extravéhiculaire (en dehors de la station).
Enfin, les spationautes sont soumis à des tests de human behaviour pour les entraîner à travailler en équipe dans un espace confiné : "Nous nous enfermons dans une grotte pour tester nos limites et celles des autres. Nous avons également vécu neuf jours dans un module sous l'eau pour nous habituer à travailler indépendamment d'un centre de contrôle."
"Nous sommes des explorateurs de l'espace"
Plusieurs étudiants l'ont également questionné sur les futures missions spatiales, notamment les vols habités vers Mars.
Thomas Pesquet est très clair sur le sujet : ces voyages se feront d'ici une dizaine ou une quinzaine d'années et si on lui proposait de partir demain, il refuserait, les conditions de sécurité n'étant pour le moment pas suffisantes.
Quant à l'avenir des agences spatiales qui commencent à entrevoir la concurrence d'entreprises privées, il n'est pas inquiet : "À la manière d'un Christophe Colomb, nous sommes des explorateurs de l'espace. Aujourd'hui nous avons dépassé cette phase de découverte, c'est donc normal que d'autres compagnies s'y rendent, c'est une forme de démocratisation de l'expédition spatiale".
En octobre 2014, Thomas Pesquet avait donné une autre visioconférence dans le cadre de l'exposition "Agen la tête dans les étoiles". Il s'adressait cette fois à des élèves de seconde du Lycée B. Palissy d'Agen.
Vous pouvez la visionner ci-dessous si vous voulez entendre Thomas répondre à d'autres questions, comme celles inévitables sur l'alimentation des spationautes dans la navette ou sur la peur dans l'espace.
Thomas Pesquet est très clair sur le sujet : ces voyages se feront d'ici une dizaine ou une quinzaine d'années et si on lui proposait de partir demain, il refuserait, les conditions de sécurité n'étant pour le moment pas suffisantes.
Quant à l'avenir des agences spatiales qui commencent à entrevoir la concurrence d'entreprises privées, il n'est pas inquiet : "À la manière d'un Christophe Colomb, nous sommes des explorateurs de l'espace. Aujourd'hui nous avons dépassé cette phase de découverte, c'est donc normal que d'autres compagnies s'y rendent, c'est une forme de démocratisation de l'expédition spatiale".
En octobre 2014, Thomas Pesquet avait donné une autre visioconférence dans le cadre de l'exposition "Agen la tête dans les étoiles". Il s'adressait cette fois à des élèves de seconde du Lycée B. Palissy d'Agen.
Vous pouvez la visionner ci-dessous si vous voulez entendre Thomas répondre à d'autres questions, comme celles inévitables sur l'alimentation des spationautes dans la navette ou sur la peur dans l'espace.