En cette fin janvier 2012, les directeurs d'IUT mais aussi les étudiants montent au créneau. Le 20 janvier 2012, ils ont ouvert le blog www.iutenjeu.fr pour que chacun puisse comprendre le problème des IUT, débattre de leurs forces et faiblesses, témoigner de leurs atouts pour l'insertion professionnelle... Une présence bien sûr relayée sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter, YouTube…
Depuis le 30 janvier, le blog relaie aussi une "lettre ouverte aux responsables politiques pour qu'une réponse politique soit apportée", et un appel à signatures. Cette lettre sera doublée d'un courrier adressé aux parlementaires et élus locaux. Le 31 janvier, des AG ont aussi rassemblé dans chaque IUT, la direction, le personnel, les étudiants, des chefs d'entreprises et des élus locaux. Et le mouvement devrait se poursuivre en février 2012 un peu partout en France.
Depuis le 30 janvier, le blog relaie aussi une "lettre ouverte aux responsables politiques pour qu'une réponse politique soit apportée", et un appel à signatures. Cette lettre sera doublée d'un courrier adressé aux parlementaires et élus locaux. Le 31 janvier, des AG ont aussi rassemblé dans chaque IUT, la direction, le personnel, les étudiants, des chefs d'entreprises et des élus locaux. Et le mouvement devrait se poursuivre en février 2012 un peu partout en France.
Qu'est-ce qui menace les IUT ?
Depuis le vote de la loi LRU en 2008 qui donne l'autonomie financière aux universités, les "instituts universitaires de technologie" se voient attribuer leur budget par l'université à laquelle ils sont rattachés et non directement par l'Etat comme auparavant. Un mode de gestion qui paraît assez normal pour des instituts dits "universitaires".
Sauf que les universités, déjà confrontées à moult difficultés budgétaires pour payer leur personnel et remplir leurs missions, ont du mal à desserrer les cordons de la bourse pour financer un IUT.
Dès 2008, les IUT avaient d'ailleurs réagi en demandant à l'Etat des garanties. Des décrets ont été publiés : sur le papier, ils prévoient qu'un budget précis soit alloué à chaque IUT en fonction d'un "contrat d'objectif et de moyens". Mais là encore, il semble que les universités n'en tiennent pas toujours compte et que certains IUT soient mis à la disette. "La situation continue inexorablement de se dégrader. Et c'est tout un pan du système universitaire, pourtant reconnu en France comme à l’étranger, qui menace toujours plus de s'effondrer !", prévient le communiqu publié le 30 janvier 2012 par les présidents et les directeurs d'IUT.
Sauf que les universités, déjà confrontées à moult difficultés budgétaires pour payer leur personnel et remplir leurs missions, ont du mal à desserrer les cordons de la bourse pour financer un IUT.
Dès 2008, les IUT avaient d'ailleurs réagi en demandant à l'Etat des garanties. Des décrets ont été publiés : sur le papier, ils prévoient qu'un budget précis soit alloué à chaque IUT en fonction d'un "contrat d'objectif et de moyens". Mais là encore, il semble que les universités n'en tiennent pas toujours compte et que certains IUT soient mis à la disette. "La situation continue inexorablement de se dégrader. Et c'est tout un pan du système universitaire, pourtant reconnu en France comme à l’étranger, qui menace toujours plus de s'effondrer !", prévient le communiqu publié le 30 janvier 2012 par les présidents et les directeurs d'IUT.
Que demandent-ils ?
Les responsables des IUT réclament d'abord... l'application de la loi : "les textes existent, mais leur portée réglementaire est aujourd’hui déniée par les universités, expliquent-ils. Pour garantir le respect de l’autonomie de gestion des IUT, de leur budget et des contrats d’objectifs et de moyens avec les universités, les IUT demandent donc la transformation en décrets des circulaires."
Ils réclament aussi une réforme pour "définir clairement les missions des IUT", ainsi que la création d'une structure fédérant les IUT de chaque région et d'un réseau national des IUT. Selon eux, seule une "décision politique forte" pourra garantir l'avenir des IUT, d'où leur montée au créneau en pleine campagne électorale.
Ils réclament aussi une réforme pour "définir clairement les missions des IUT", ainsi que la création d'une structure fédérant les IUT de chaque région et d'un réseau national des IUT. Selon eux, seule une "décision politique forte" pourra garantir l'avenir des IUT, d'où leur montée au créneau en pleine campagne électorale.
Les IUT : une des réussites du système universitaire français
L'enjeu est de taille pour l'enseignement supérieur français dans lequel les IUT occupent jusqu'ici une place à part. Rappelons que les 115 IUT répartis sur toute la France permettent aux étudiants d'obtenir en deux ans après le bac un "diplôme universitaire de technologie" (DUT) dans des domaines extrêmement variés.
Alliant formation théorique, stages et mise en situation professionnelle, un DUT permet une entrée sur le marché du travail particulièrement aisée, comme par exemple après le DUT génie civil ou le DUT gestion logistique et Transport, formations extrêmement appréciées des recruteurs. Il faut dire que les programmes sont élaborés en lien avec les professionnels du secteur qui interviennent aussi comme enseignants.
Mais de plus en plus d'étudiants poursuivent aussi leurs études après leur DUT : soit en licence professionnelle, soit en école d'ingénieurs pour les DUT du secteur industriel, soit en master 2 ou en école de commerce après un DUT du tertiaire. A tel point que l'entrée en grande école de diplômés de DUT via les "admissions parallèles" prend de plus en plus d'importance.
"Je n'étais pas un bon élève au lycée, car je n'étais pas scolaire, mais l'IUT m'a remotivé pour les études, témoigne Antoine. J'ai tellement apprécié l'aspect professionnel, que j'ai voulu poursuivre ensuite par une école d'ingénieurs en alternance". A 25 ans, il occupe un poste d'ingénieur en maintenance industrielle dans un grand groupe.
Si vous êtes vous aussi passé par un IUT, n'hésitez donc pas à signer la pétition "Soutenir les IUT"
Il serait en effet bien dommage que l'un des plus belles réussites de notre système d'enseignement supérieur français soit sacrifié sur l'autel du renouveau, par ailleurs nécessaire, des universités.
Lire aussi :
La grève des IUT s'étend
Les DUT industriels : des débouchés assurés
Alliant formation théorique, stages et mise en situation professionnelle, un DUT permet une entrée sur le marché du travail particulièrement aisée, comme par exemple après le DUT génie civil ou le DUT gestion logistique et Transport, formations extrêmement appréciées des recruteurs. Il faut dire que les programmes sont élaborés en lien avec les professionnels du secteur qui interviennent aussi comme enseignants.
Mais de plus en plus d'étudiants poursuivent aussi leurs études après leur DUT : soit en licence professionnelle, soit en école d'ingénieurs pour les DUT du secteur industriel, soit en master 2 ou en école de commerce après un DUT du tertiaire. A tel point que l'entrée en grande école de diplômés de DUT via les "admissions parallèles" prend de plus en plus d'importance.
"Je n'étais pas un bon élève au lycée, car je n'étais pas scolaire, mais l'IUT m'a remotivé pour les études, témoigne Antoine. J'ai tellement apprécié l'aspect professionnel, que j'ai voulu poursuivre ensuite par une école d'ingénieurs en alternance". A 25 ans, il occupe un poste d'ingénieur en maintenance industrielle dans un grand groupe.
Si vous êtes vous aussi passé par un IUT, n'hésitez donc pas à signer la pétition "Soutenir les IUT"
Il serait en effet bien dommage que l'un des plus belles réussites de notre système d'enseignement supérieur français soit sacrifié sur l'autel du renouveau, par ailleurs nécessaire, des universités.
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