Pourquoi réserver le compagnonnage, une filière d'apprentissage à qui l'UNESCO vient de décerner son titre de "patrimoine culturel", aux formations courtes ? Le 24 novembre 2011, au Salon européen de l’Éducation, les Compagnons du Devoir ont annoncé qu'ils étaient en train de créer leur "Grande école des métiers".
Concrètement, à l’horizon 2015, ils vont développer une offre de formation élargie jusqu'au niveau bac+5, en partenariat avec divers établissements comme le Cnam ou des écoles d'ingénieurs.
"Toutes les études nous montrent que les 25 métiers auxquels nous préparons exigent des compétences de plus en plus poussées, explique Daniel Lestanc, responsable de la communication des Compagnons du Devoir et du Tour de France. Et d'autre part on observe que pour trouver du travail aujourd'hui, il faut avoir à la fois de l'expérience et un diplôme d'enseignement supérieur. Le seul CAP ne suffit plus, il faut pouvoir aller plus loin ! Aujourd'hui d'ailleurs, 86% des jeunes vont vers le bac."
Concrètement, à l’horizon 2015, ils vont développer une offre de formation élargie jusqu'au niveau bac+5, en partenariat avec divers établissements comme le Cnam ou des écoles d'ingénieurs.
"Toutes les études nous montrent que les 25 métiers auxquels nous préparons exigent des compétences de plus en plus poussées, explique Daniel Lestanc, responsable de la communication des Compagnons du Devoir et du Tour de France. Et d'autre part on observe que pour trouver du travail aujourd'hui, il faut avoir à la fois de l'expérience et un diplôme d'enseignement supérieur. Le seul CAP ne suffit plus, il faut pouvoir aller plus loin ! Aujourd'hui d'ailleurs, 86% des jeunes vont vers le bac."
Des licences métier de niveau bac +3
Les Compagnons du Devoir, qui proposaient traditionnellement leur formation après la troisième, réajustent donc leur offre. Depuis la rentrée 2011, ils ont commencé à former également des jeunes qui ont le bac et les préparent à décrocher une licence dont l'appellation est encore en pourparlers : ce sera peut-être une licence professionnelle, ou selon le voeu des Compagnons une "licence métier".
Car les Compagnons veulent rester fidèles à leurs spécificité : chez eux, à tout niveau, on choisit d'abord de se former sur un métier bien concret (boulangerie, mécanique, charpente, mécanique) ; l'apprentissage en entreprise est la règle : l'apprenti travaille chez un patron à temps plein, en France ou à l'étranger. Il vit en communauté, dans une "maison des Compagnons", et suit des cours théoriques en parallèle pour préparer son diplôme. Pour la licence, il sagit des cours du soir du Cnam et pour les futures formations bac+5, des partenariats pourront être conclus avec des écoles d'ingénieurs ou autres.
Car les Compagnons veulent rester fidèles à leurs spécificité : chez eux, à tout niveau, on choisit d'abord de se former sur un métier bien concret (boulangerie, mécanique, charpente, mécanique) ; l'apprentissage en entreprise est la règle : l'apprenti travaille chez un patron à temps plein, en France ou à l'étranger. Il vit en communauté, dans une "maison des Compagnons", et suit des cours théoriques en parallèle pour préparer son diplôme. Pour la licence, il sagit des cours du soir du Cnam et pour les futures formations bac+5, des partenariats pourront être conclus avec des écoles d'ingénieurs ou autres.
Découvrir la charpente après trois ans de fac d'histoire
Et y a-t-il déjà des candidats ? "20% des jeunes qui viennent à nous sont déjà des bacheliers, précise Daniel Lestanc. Certains ont fait 3 ans d'histoire en fac et découvrent finalement qu'ils veulent faire de la charpente !" Un mouvement qui commence, semble-t-il, à prendre de l'ampleur et marque sans doute la revanche des métiers manuels sur les carrières du tertiaire souvent marquées par le flou et les difficultés à trouver un emploi.
"Ces jeunes manquent certes d'expérience et ne connaissent rien au métier quand ils arrivent, mais ils apprennent vite et la première année de licence permet de les préparer au CAP en accéléré : ils ont le niveau en français, en langues et en maths, on peut donc se concentrer sur le métier !". Sûrs de leur succès, les Compagnons affirment que les bacheliers représenteront 80% de leurs recrues en 2015.
"Ces jeunes manquent certes d'expérience et ne connaissent rien au métier quand ils arrivent, mais ils apprennent vite et la première année de licence permet de les préparer au CAP en accéléré : ils ont le niveau en français, en langues et en maths, on peut donc se concentrer sur le métier !". Sûrs de leur succès, les Compagnons affirment que les bacheliers représenteront 80% de leurs recrues en 2015.
Faire son Tour de France... à l'étranger
Il faut dire que le "Tour de France", qui oblige l'apprenti à diversifier les expériences en ayant plusieurs patrons successifs, attire les étudiants qui veulent voyager. Passionnée de mécanique des poids lourds, Natacha, 19 ans, a obtenu son bac pro chez les Compagnons dans cette spécialité. Elle a déjà travaillé dans trois entreprises, à Bordeaux, Toulouse et Strasbourg et veut maintenant poursuivre en licence. "J’ai un projet professionnel, je veux avoir des responsabilités et gérer des équipes, explique-t-elle. Peut-être plus tard reprendre une entreprise de maintenance industrielle. La licence professionnelle est nécessaire pour accéder à mes rêves".
Pour cela, elle veut poursuivre son Tour de France… à l’étranger ce qui est tout à fait possible puisque dans le réseau des 6500 entreprises partenaires, beaucoup sont situées hors de France. La jeune femme va donc passer un an en Australie pour se perfectionner en anglais et dans son métier. Puis après l’Australie, elle ira encore une année à l’étranger pour compléter sa formation et obtenir sa licence.
Renseignements : www.compagnons-du-devoir.com
Pour cela, elle veut poursuivre son Tour de France… à l’étranger ce qui est tout à fait possible puisque dans le réseau des 6500 entreprises partenaires, beaucoup sont situées hors de France. La jeune femme va donc passer un an en Australie pour se perfectionner en anglais et dans son métier. Puis après l’Australie, elle ira encore une année à l’étranger pour compléter sa formation et obtenir sa licence.
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