Le secrétaire d'Etat Gabriel Attal rencontre des associations en décembre 2018.© twitter @gabrielattal
Le dispositif baptisé "service national universel" (SNU) voulu par Emmanuel Macron se met enfin sur les rails. En tout cas dans sa phase de test.
Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education et de la Jeunesse Gabriel Attal a précisé le 16 janvier 2019 comment il allait être testé dès juin 2019 avant sa mise en place définitive.
Environ 3000 jeunes, garçons et filles, de 13 départements (200 par département) vont être sélectionnés dès le mois à partir de mars 2019 sur la base du volontariat. L'appel sera relayé dans les lycées, les CFA, les missions locales et les maisons pour personnes handicapées, car le gouvernement veut que les volontaires soient représentatifs de la diversité de la société française.
Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education et de la Jeunesse Gabriel Attal a précisé le 16 janvier 2019 comment il allait être testé dès juin 2019 avant sa mise en place définitive.
Environ 3000 jeunes, garçons et filles, de 13 départements (200 par département) vont être sélectionnés dès le mois à partir de mars 2019 sur la base du volontariat. L'appel sera relayé dans les lycées, les CFA, les missions locales et les maisons pour personnes handicapées, car le gouvernement veut que les volontaires soient représentatifs de la diversité de la société française.
Les 13 départements retenus
Le gouvernement a dévoilé la liste des 13 départements d'où viendront les volontaires. Il y en a un par grande région :
Le gouvernement a dévoilé la liste des 13 départements d'où viendront les volontaires. Il y en a un par grande région :
- Les Ardennes,
- Le Cher,
- La Creuse,
- L'Eure,
- La Guyane,
- Les Hautes-Pyrénées,
- La Haute-Saône,
- La Loire-Atlantique,
- Le Morbihan,
- Le Nord,
- Le Puy-de-Dôme,
- Le Val-d'Oise,
- Le Vaucluse
Quinze jours en hébergement collectif dès juin 2019
Les jeunes vivront leur "SNU" en deux phases de quinze jours. La première, qui se fera en 2019 dans la deuxième quinzaine de juin, aura lieu en hébergement collectif : dans des lycées, des locaux appartenant aux Armées, des internats de centres de formation.
"Mais les jeunes de la Creuse n'iront pas dans la Creuse", a précisé Gabriel Attal. Chacun changera de département voire même de région afin de favoriser encore le brassage et la diversité.
Les jeunes seront répartis par groupe de dix en "maisonnée" sous la responsabilité d'un "encadrant". Globalement, il y aura un encadrant pour cinq jeunes : des animateurs ayant le Bafa, des éducateurs spécialisés, des personnels de l'Education nationale volontaires et des militaires.
"Mais les jeunes de la Creuse n'iront pas dans la Creuse", a précisé Gabriel Attal. Chacun changera de département voire même de région afin de favoriser encore le brassage et la diversité.
Les jeunes seront répartis par groupe de dix en "maisonnée" sous la responsabilité d'un "encadrant". Globalement, il y aura un encadrant pour cinq jeunes : des animateurs ayant le Bafa, des éducateurs spécialisés, des personnels de l'Education nationale volontaires et des militaires.
Des activités variées : premiers secours, protection de l'environnement, sport
L'hétérogénéité des encadrants correspond bien à la diversité des activités qui seront proposées. Gabriel Attal a tenu compte des idées issues de la consultation en ligne organisée en 2018 pour recueillir l'avis des Français.
Les jeunes suivront donc des formations aux premiers secours, des ateliers sur les valeurs républicaines ou sur la protection de l'environnement.
Il y aura aussi des courses d’orientation ou des franchissements d’obstacles mais aucun exercice militaire. Enfin, des bilans de maîtrise du français, de santé et des points d’orientation professionnelle sont aussi prévus. Les décrocheurs, en particulier, se verront proposer une formation.
En revanche, la préparation du permis de conduire, qui avait été évoquée, n'est pas citée par le gouvernement à ce stade.
Les jeunes suivront donc des formations aux premiers secours, des ateliers sur les valeurs républicaines ou sur la protection de l'environnement.
Il y aura aussi des courses d’orientation ou des franchissements d’obstacles mais aucun exercice militaire. Enfin, des bilans de maîtrise du français, de santé et des points d’orientation professionnelle sont aussi prévus. Les décrocheurs, en particulier, se verront proposer une formation.
En revanche, la préparation du permis de conduire, qui avait été évoquée, n'est pas citée par le gouvernement à ce stade.
Uniforme, levée des couleurs et Marseillaise chaque matin
Globalement, tout sera fait pour renforcer la citoyenneté et le sentiment d'appartenance à la communauté nationale. Dès son arrivée, chaque jeune se verra remettre un uniforme.
Puis chaque matin, après le réveil à 7 heures, les jeunes assisteront à 8 heures à la levée des couleurs et entendront la Marseillaise. "Ce moment de communion républicaine est important, explique Gabriel Attal. Des contacts que j'ai eus avec les jeunes, il en est ressorti un attachement aux symboles de la République, qui a sans doute été renforcé par les attentats de 2015".
On retrouve là le projet de départ d'Emmanuel Macron qui voulait "ressusciter" l'esprit républicain de l'ancien service national (supprimé en 1997) sans sa partie militaire.
Puis chaque matin, après le réveil à 7 heures, les jeunes assisteront à 8 heures à la levée des couleurs et entendront la Marseillaise. "Ce moment de communion républicaine est important, explique Gabriel Attal. Des contacts que j'ai eus avec les jeunes, il en est ressorti un attachement aux symboles de la République, qui a sans doute été renforcé par les attentats de 2015".
On retrouve là le projet de départ d'Emmanuel Macron qui voulait "ressusciter" l'esprit républicain de l'ancien service national (supprimé en 1997) sans sa partie militaire.
Et quinze jours de mission d'intérêt général
Dans un deuxième temps, les jeunes consacreront à nouveau 15 jours à une mission d'intérêt général, dans une association ou une collectivité, soit sur une période de 15 jours consécutifs, soit en répartissant ces journées dans l'année. Pour les jeunes volontaires de la phase pilote, cette quinzaine aura lieu entre juillet 2019 et juin 2020.
L'idée est de permettre à des jeunes d'expérimenter, pour la première fois pour certains, les vertus du bénévolat et du service.
A plusieurs reprises cependant, des associations comme Unis-Cité, promotrice du service civique, ont redit l'importance que les jeunes puissent s'engager sur un temps long pour en ressentir les bienfaits.
L'idée est de permettre à des jeunes d'expérimenter, pour la première fois pour certains, les vertus du bénévolat et du service.
A plusieurs reprises cependant, des associations comme Unis-Cité, promotrice du service civique, ont redit l'importance que les jeunes puissent s'engager sur un temps long pour en ressentir les bienfaits.
Un second volet d'engagement long pour les volontaires
Un souhait qui a été entendu dans une certaine mesure puisque le SNU comportera en un second volet : après le mois obligatoire que l'on fera l'année de ses 16 ans, les jeunes pourront s'engager plus longuement quand ils seront majeurs, à partir de l'âge de 18 ans.
Ils pourront alors s'engager dans une forme de bénévolat durant au moins trois mois, soit à travers un service civique soit une autre forme d'engagement.
Ce deuxième temps ne sera cette fois pas obligatoire mais réservé aux volontaires.
L'avenir dira si le dispositif ainsi dessiné parvient à créer cet esprit de citoyenneté et d'engagement. Le test auquel participeront les 3000 jeunes en 2019 devrait permettre d'affiner le dispositif, mais Gabriel Attal a écarté l'idée que le SNU puisse être ajourné.
Ils pourront alors s'engager dans une forme de bénévolat durant au moins trois mois, soit à travers un service civique soit une autre forme d'engagement.
Ce deuxième temps ne sera cette fois pas obligatoire mais réservé aux volontaires.
L'avenir dira si le dispositif ainsi dessiné parvient à créer cet esprit de citoyenneté et d'engagement. Le test auquel participeront les 3000 jeunes en 2019 devrait permettre d'affiner le dispositif, mais Gabriel Attal a écarté l'idée que le SNU puisse être ajourné.
Un déploiement à tous les jeunes entre 2020 et 2026
Si incertitude il y a encore, c'est sur le calendrier de déploiement. La mesure a en effet un coût, qui pourrait aller de 1 à 1,5 milliard d'euros par an.
"Pour accueillir toute une classe d’âge, soit 800 000 jeunes, il faut suffisamment d’infrastructures d’hébergement et d’encadrants formés nationalement, a expliqué Gabriel Attal.
A la proposition faite par un rapport de déployer le dispositif jusqu'en 2026, le secrétaire d'Etat semble préférer d'autres scénarios : On regarde aujourd'hui comment aller plus vite", a-t-il dit. L'âge du recensement devrait déjà être avancé de 16 à 14 ans.
"Pour accueillir toute une classe d’âge, soit 800 000 jeunes, il faut suffisamment d’infrastructures d’hébergement et d’encadrants formés nationalement, a expliqué Gabriel Attal.
A la proposition faite par un rapport de déployer le dispositif jusqu'en 2026, le secrétaire d'Etat semble préférer d'autres scénarios : On regarde aujourd'hui comment aller plus vite", a-t-il dit. L'âge du recensement devrait déjà être avancé de 16 à 14 ans.