La nouvelle de l'abaissement de l'âge légal pour passer le permis mais surtout pour conduire avait déjà été évoquée, mais la Première ministre Elisabeth Borne l'a confirmée officiellement le 21 juin 2023 à la fin des Rencontres jeunesse de Matignon : les Français pourront désormais passer l'examen pratique du permis et commencer à conduire (s'ils l'obtiennent) à partir de 17 ans.
Jusqu'à présent, seuls les jeunes ayant choisi de se former en conduite accompagnée pouvaient passer le permis à partir de 17 ans. Mais ils devaient attendre leurs 18 ans - comme les autres - pour prendre le volant.
Cet abaissement de l'âge de la conduite est sans doute la mesure qui aura le plus d'impact sur la vie quotidienne de nombreux jeunes.
Jusqu'à présent, seuls les jeunes ayant choisi de se former en conduite accompagnée pouvaient passer le permis à partir de 17 ans. Mais ils devaient attendre leurs 18 ans - comme les autres - pour prendre le volant.
Cet abaissement de l'âge de la conduite est sans doute la mesure qui aura le plus d'impact sur la vie quotidienne de nombreux jeunes.
Une mesure qui cible les ruraux et les lycéens professionnels
C'est d'abord pour faciliter la mobilité des ruraux et l'insertion professionnelle des jeunes que le gouvernement a ainsi abaissé l'âge de la conduite. On sait que le permis B est requis dans nombre d'offres d'emploi, de stage ou d'alternance. Et les jeunes qui démarrent tôt leur vie professionnelle sont les premiers pénalisés s'ils ne conduisent pas.
Le gouvernement a d'ailleurs annoncé également que les lycéens professionnels vont pouvoir bénéficier de la bourse de 500 euros auxquels les apprentis ont déjà droit pour financer leur permis. En effet tous les lycéens professionnels ne sont pas apprentis mais ils doivent effectuer des stages en entreprise dans des zones non desservies par les transports.
Le gouvernement a d'ailleurs annoncé également que les lycéens professionnels vont pouvoir bénéficier de la bourse de 500 euros auxquels les apprentis ont déjà droit pour financer leur permis. En effet tous les lycéens professionnels ne sont pas apprentis mais ils doivent effectuer des stages en entreprise dans des zones non desservies par les transports.
Une plateforme pour connaître toutes les aides possibles au permis
Une loi promulguée le 21 juin 2023 apporte aussi du nouveau pour faciliter l'accès au permis de conduire. C'est Sacha Houlié, député de la Vienne - zone rurale où l'on connait les difficultés de déplacement - qui l'a proposée et défendue.
Cette loi prévoit d'abord la création d'une plateforme digitale "1 jeune, 1 permis" (sur le modèle du site emploi "1 jeune, 1 solution") qui permettrai de recenser toutes les bourses auxquelles un jeune peut avoir droit. Ces aides sont en effet accordées par certaines communes, régions ou groupements territoriaux et il n'est pas toujours facile de les connaitre. Or le coût moyen d'obtention d'un permis dépasse s'établit aujourd'hui entre 1500 et 2000 euros.
En rentrant simplement son code postal sur le site "1 jeune, 1 permis", un candidat pourra instantanément savoir quelle aide il peut demander et comment. Il pourra également trouver la liste de toutes les auto-écoles certifiées. Ce site sera géré par Pôle Emploi.
Autre mesure votée par le Parlement, le financement du permis par le CPF (compte personnel de formation) - qui est déjà possible pour le permis B, C et D - sera possible pour le permis moto. Cela pourra aussi intéresser certains jeunes, mais rappelons qu'il faut avoir commencé à travailler pour bénéficier du CPF.
Enfin, pour réduire les délais pour repasser l'examen après un échec, la loi Houlié prévoit d'autoriser davantage de fonctionnaires à faire passer l'examen pratique du permis (après une formation) à côté des inspecteurs. Le gouvernement avait déjà annoncé précédemment le recrutement d'une centaine d'inspecteurs entre 2023 et 2025, et a ouvert à des employés de La Poste la possibilité de faire passer l'examen.
Malgré cela, depuis la crise sanitaire, les délais entre deux passages se sont considérablement allongés, ce qui pénalise de nombreux candidats.
Consulter le dossier législatif de la loi Houlié :
www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/permis_conduire_facile
Cette loi prévoit d'abord la création d'une plateforme digitale "1 jeune, 1 permis" (sur le modèle du site emploi "1 jeune, 1 solution") qui permettrai de recenser toutes les bourses auxquelles un jeune peut avoir droit. Ces aides sont en effet accordées par certaines communes, régions ou groupements territoriaux et il n'est pas toujours facile de les connaitre. Or le coût moyen d'obtention d'un permis dépasse s'établit aujourd'hui entre 1500 et 2000 euros.
En rentrant simplement son code postal sur le site "1 jeune, 1 permis", un candidat pourra instantanément savoir quelle aide il peut demander et comment. Il pourra également trouver la liste de toutes les auto-écoles certifiées. Ce site sera géré par Pôle Emploi.
Autre mesure votée par le Parlement, le financement du permis par le CPF (compte personnel de formation) - qui est déjà possible pour le permis B, C et D - sera possible pour le permis moto. Cela pourra aussi intéresser certains jeunes, mais rappelons qu'il faut avoir commencé à travailler pour bénéficier du CPF.
Enfin, pour réduire les délais pour repasser l'examen après un échec, la loi Houlié prévoit d'autoriser davantage de fonctionnaires à faire passer l'examen pratique du permis (après une formation) à côté des inspecteurs. Le gouvernement avait déjà annoncé précédemment le recrutement d'une centaine d'inspecteurs entre 2023 et 2025, et a ouvert à des employés de La Poste la possibilité de faire passer l'examen.
Malgré cela, depuis la crise sanitaire, les délais entre deux passages se sont considérablement allongés, ce qui pénalise de nombreux candidats.
Consulter le dossier législatif de la loi Houlié :
www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/permis_conduire_facile
Et si on passait le Code au lycée ?
Les députés ont ajouté un amendement à cette loi afin de simplifier la contractualisation entre les lycées et les auto-écoles : cela permet d'organiser des cours de Code dans les lycées, mais hors du temps scolaire.
Les députés ont ainsi voulu augmenter le taux de réussite des élèves, en particulier des zones rurales qui sont souvent éloignés des écoles de conduite et des centres d'examen.
C'est un petit coup de pouce de plus, mais il y a des années que la possibilité de préparer au Code de la route dans le secondaire est évoquée... sans être jamais mise en place, pour ne froisser ni les auto-écoles ni les enseignants. Dommage par exemple que le temps libéré au troisième trimestre par la réforme du bac ne puisse pas être consacré, par exemple, à l'acquisition systématique du Code et du permis.
Il faudra sans doute encore d'autres réformes, d'autres députés et d'autres gouvernements pour que le permis de conduire devienne enfin plus simple et plus rapide à obtenir.
Les députés ont ainsi voulu augmenter le taux de réussite des élèves, en particulier des zones rurales qui sont souvent éloignés des écoles de conduite et des centres d'examen.
C'est un petit coup de pouce de plus, mais il y a des années que la possibilité de préparer au Code de la route dans le secondaire est évoquée... sans être jamais mise en place, pour ne froisser ni les auto-écoles ni les enseignants. Dommage par exemple que le temps libéré au troisième trimestre par la réforme du bac ne puisse pas être consacré, par exemple, à l'acquisition systématique du Code et du permis.
Il faudra sans doute encore d'autres réformes, d'autres députés et d'autres gouvernements pour que le permis de conduire devienne enfin plus simple et plus rapide à obtenir.
D'autres mesures pour la jeunesse
Elisabeth Borne a aussi annoncé le 21 juin 2023 d'autres mesures en faveur de la jeunesse (dont certaines étaient déjà connues) :
- les bourses étudiantes doivent être revalorisées à la rentrée 2023, mais un coup de pouce supplémentaire va être accordé aux étudiants d'Outre-mer : leur bourse sera augmentée de 30 euros par mois en plus des 37euros accordés à tous les étudiants.
- Dans les résidences étudiantes gérées par le Crous, 12 000 logements vétustes vont être rénovés, notamment sur le plan énergétique, d'ici trois ans. Les étudiants seront relogés durant les travaux.
- Une "carte engagement jeunes" sera accessible dès l’automne 2023. Elle permettra à des jeunes de bénéficier de réductions chez des entreprises partenaires (Boulanger, Deezer, etc.). Seront concernés environ 500 000 jeunes qui n’ont pas le statut d’étudiant et sont engagés par exemple en service civique, Contrat d’Engagement Jeune (CEJ), école de la deuxième chance ou EPIDE.
- Encore pour motiver les jeunes à s'engager, un Pass Train va être offert à tous les jeunes entre 18 et 20 ans qui s’engagent dans le Service national universel (SNU), le service civique ou d’autres formes d’engagement. Il sera disponible, à partir de 2024, sur demande et permettra de voyager gratuitement pendant un mois (pour l'instant sur les lignes TGV et intercités) en France.
- les bourses étudiantes doivent être revalorisées à la rentrée 2023, mais un coup de pouce supplémentaire va être accordé aux étudiants d'Outre-mer : leur bourse sera augmentée de 30 euros par mois en plus des 37euros accordés à tous les étudiants.
- Dans les résidences étudiantes gérées par le Crous, 12 000 logements vétustes vont être rénovés, notamment sur le plan énergétique, d'ici trois ans. Les étudiants seront relogés durant les travaux.
- Une "carte engagement jeunes" sera accessible dès l’automne 2023. Elle permettra à des jeunes de bénéficier de réductions chez des entreprises partenaires (Boulanger, Deezer, etc.). Seront concernés environ 500 000 jeunes qui n’ont pas le statut d’étudiant et sont engagés par exemple en service civique, Contrat d’Engagement Jeune (CEJ), école de la deuxième chance ou EPIDE.
- Encore pour motiver les jeunes à s'engager, un Pass Train va être offert à tous les jeunes entre 18 et 20 ans qui s’engagent dans le Service national universel (SNU), le service civique ou d’autres formes d’engagement. Il sera disponible, à partir de 2024, sur demande et permettra de voyager gratuitement pendant un mois (pour l'instant sur les lignes TGV et intercités) en France.