Chaque année, fin janvier, le Forum économique mondial rassemble en Suisse tout le gratin des chefs d'Etat et des dirigeants des plus grandes entreprise. Des artistes, des journalistes et des intellectuels s'y joignent pour faire de ce congrès un "événement mondial".
Rappelons à ceux qui l'ignoreraient que ce Forum est une Fondation suisse, créée en 1971, financée par de grandes entreprise, qui s'est donnée pour mission "d'améliorer l'état du monde" en organisant des débats entre les grands de la planète. Vaste programme !
En cette fin 2010, justement, le 40ème Forum de Davos, veut mettre les banquiers sur la sellette : n'est-ce pas les banques, qui par leurs investissements spéculatifs aventureux, ont provoqué la crise mondiale dont on commence tout juste à sortir aujourd'hui : aux Etats-Unis, des milliers d'Américains modestes ont vu saisir leurs biens et leur maison achetée à crédit, en Europe, le ralentissement économique qui s'en est suivi a provoqué une montée des faillites, des licenciements et du chômage. Quant aux pays les plus pauvres, ils ont vu l'aide des pays riches fondre comme neige au soleil...
Rappelons à ceux qui l'ignoreraient que ce Forum est une Fondation suisse, créée en 1971, financée par de grandes entreprise, qui s'est donnée pour mission "d'améliorer l'état du monde" en organisant des débats entre les grands de la planète. Vaste programme !
En cette fin 2010, justement, le 40ème Forum de Davos, veut mettre les banquiers sur la sellette : n'est-ce pas les banques, qui par leurs investissements spéculatifs aventureux, ont provoqué la crise mondiale dont on commence tout juste à sortir aujourd'hui : aux Etats-Unis, des milliers d'Américains modestes ont vu saisir leurs biens et leur maison achetée à crédit, en Europe, le ralentissement économique qui s'en est suivi a provoqué une montée des faillites, des licenciements et du chômage. Quant aux pays les plus pauvres, ils ont vu l'aide des pays riches fondre comme neige au soleil...
Ceux qui veulent réguler et ceux qui le refusent
D'où l'idée développée par des politiques et des économistes qu'il faut "moraliser" le système financier mondial et pour cela, le réguler. Concrètement, le président américain Barack Obama a pris la tête de cette croisade. Le président français Nicolas Sarkozy fait aussi partie du clan des "régulateurs" et c'est d'ailleurs lui qui ouvre par son discours vedette le forum 2010, juste avant de laisser la place au pianiste chinois virtuose Lang Lang. Une belle affiche.
Mais face à eux, les chefs d'entreprise et les financiers hostiles à toute régulation sont aussi là. Les présidents des grands groupes bancaires (Bank of America, Barclays, Société Générale, Deutsche Bank) se mêleront au parterre de chefs d'Etat, de ministres et d'économistes. Beaucoup expriment leurs craintes. "Le risque est que les projets de régulation ne s'attaquent qu'aux aspects les plus visibles et empêchent le secteur financier d'accompagner la reprise économique", a estimé Raghuram Rajan, professeur de finance à l'Université de Chicago. Pour le président de la banque américaine JP Morgan Chase International, Jacob Frenkel, "la très profonde récession que nous avons eue constitue un terreau fertile pour des décisions politiques potentiellement mauvaises", et la réaction des gouvernements et les projets de réforme du secteur financier cachent "le danger d'un interventionnisme excessif, d'un protectionnisme".
Mais face à eux, les chefs d'entreprise et les financiers hostiles à toute régulation sont aussi là. Les présidents des grands groupes bancaires (Bank of America, Barclays, Société Générale, Deutsche Bank) se mêleront au parterre de chefs d'Etat, de ministres et d'économistes. Beaucoup expriment leurs craintes. "Le risque est que les projets de régulation ne s'attaquent qu'aux aspects les plus visibles et empêchent le secteur financier d'accompagner la reprise économique", a estimé Raghuram Rajan, professeur de finance à l'Université de Chicago. Pour le président de la banque américaine JP Morgan Chase International, Jacob Frenkel, "la très profonde récession que nous avons eue constitue un terreau fertile pour des décisions politiques potentiellement mauvaises", et la réaction des gouvernements et les projets de réforme du secteur financier cachent "le danger d'un interventionnisme excessif, d'un protectionnisme".
Séparer les banques d'affaires et celles de détail
Concrètement, les "interventionnistes" voudraient que l'on puisse obliger les banques à séparer nettement dans leurs compte les fonds servant à la spéculation et à l'investissement et ceux qui peuvent être prêtés aux consommateurs. Autrement dit, mieux séparer banque d'affaires et banque de détail pour éviter de ruiner le petit épargnant et la PME.
Est-ce possible à l'époque où l'argent peut circuler d'un pays à l'autre en une fraction de seconde ? Le Forum économique de Davos repose aussi la question d'une gouvernance mondiale : quelle autorité peut-on opposer aux banques et aux multinationales ? Les chefs d'Etat du monde pourront-ils se mettre d'accord ?
Après le semi-échec de la conférence de Copenhague sur le climat en décembre 2009, on peut en douter. Toutefois, le fait d'ouvrir le débat dans un lieu comme Davos est déjà un premier pas. Car sans débat, il ne peut y avoir de solution.
Pour en savoir plus :
Le site du Forum économique mondial
Le portrait d'un banquier qui croit à des finances éthiques et solidaires
Est-ce possible à l'époque où l'argent peut circuler d'un pays à l'autre en une fraction de seconde ? Le Forum économique de Davos repose aussi la question d'une gouvernance mondiale : quelle autorité peut-on opposer aux banques et aux multinationales ? Les chefs d'Etat du monde pourront-ils se mettre d'accord ?
Après le semi-échec de la conférence de Copenhague sur le climat en décembre 2009, on peut en douter. Toutefois, le fait d'ouvrir le débat dans un lieu comme Davos est déjà un premier pas. Car sans débat, il ne peut y avoir de solution.
Pour en savoir plus :
Le site du Forum économique mondial
Le portrait d'un banquier qui croit à des finances éthiques et solidaires