Le 30è ''Dakar" en Amérique du Sud

Le 3 janvier au matin, 530 équipages ont pris le départ de ce trentième rallye Paris-Dakar. Sauf qu'au lieu de filer de Paris au Sénégal à travers le Sahara devenu trop dangereux, les concurrents partent et reviennent de Buenos Aires, la capitale argentine. 230 motos, 30 quads, 188 voitures, 82 camions, 49 nationalités… Le changement de continent n'a semble-t-il pas découragé "l'élite mondiale du raid" que les organisateurs se félicitent d'avoir su attirer sur cette nouvelle formule.

Sur le plan sportif, les Mitsubishi remettent leur titre en jeu face à leurs grands adversaires de Volkswagen, BMW et du team Gordon. En T2, on retrouvera les Toyota et les Nissan en quête d’une victoire très convoitée. Du côté des deux-roues, les KTM viendront en force pour garder leur hégémonie sur la discipline. Chez les camions, tous les meilleurs seront là aussi : Kamaz, Tatra, Hino, Mercedes...

Sur le plan du voyage, les paysages sud-américains n'ont rien à envier au plus grand désert du monde. Les concurrents doivent filer à travers les plaines de Patagonie, puis rejoindre la côte ouest et traverser le désert d’Atacama puis le passage de la Cordillère des Andes jusqu'à Valparaiso au Chili, le tout en plein été austral (la carte de l'itinéraire. "Same adventure, new places", c'est le slogan de cette édition 2009.

Même quand il avait lieu en Afrique, le rallye Paris-Dakar n'avait pas que des amis. Beaucoup de défenseurs de l'environnement critiquaient le gaspillage, la pollution, l'image négative donnée à l'Afrique par les compétiteurs, le manque de respect des populations, etc.

En 2009, une pétition intitulée "Non au Dakar 2009; a été lancée par les magazines Trek Magazine et Montagnes Magazine qui soulignent les risques que fait courir le rallye à l'environnement en particulier dans le désert hyper aride d'Atacama, situé à plus de 4000 m d’altitude, où la croissance des plantes est extrêmement lente et où la subsistance des populations locales est particulièrement difficile.