A l'heure où les étudiants bouclent les examens de fin d'année, un nouveau ministre s'assied sur le fauteuil de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Le remaniement ministériel du 29 juin 2011 provoqué par le départ de Christine Lagarde à la tête du FMI a en effet vu la nomination de François Baroin aux Finances, et de Valérie Pécresse au Budget. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche voit donc partir Valérie Pécresse, en poste depuis 2007, qui a pu en quatre ans (une longévité exceptionnelle pour un ministre) impulser plusieurs réformes importantes, dont celle sur l'autonomie des universités ou le plan "Réussir en licence".
Son successeur, Laurent Wauquiez, dont l'arrivée paraît la conséquence d'un jeu de chaises musicales, aura-t-il le temps d'ici l'échéance présidentielle de 2012 d'apporter sa patte à ce ministère ? Les analystes en doutent, toutefois Laurent Wauquiez, 36 ans et député depuis l'âge de 29 ans, a déjà planché à plusieurs titres sur les questions de la vie étudiante ou de l'emploi des jeunes.
Son successeur, Laurent Wauquiez, dont l'arrivée paraît la conséquence d'un jeu de chaises musicales, aura-t-il le temps d'ici l'échéance présidentielle de 2012 d'apporter sa patte à ce ministère ? Les analystes en doutent, toutefois Laurent Wauquiez, 36 ans et député depuis l'âge de 29 ans, a déjà planché à plusieurs titres sur les questions de la vie étudiante ou de l'emploi des jeunes.
Il croit en l'alternance
Avant d'être nommé à l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez était depuis quelques mois seulement chargé des Affaires européennes auprès du ministère des Affaires étrangères. Mais il a surtout été sécrétaire d'Etat chargé de l'Emploi de novembre 2008 à novembre 2010, un poste qui lui a permis de travailler sur les questions d'insertion professionnelle des jeunes. Il exprime alors à multiples reprises son credo en l'alternance et sa méfiance envers les formations trop théoriques. "Un jeune sur cinq devra être formé par l'alternance d'ici 2015", déclare-t-il en mai 2009, en recevant le rapport sur l'alternance commandé à Henri Proglio, le PDG d'EDF. Un chantier qui, on le sait aujourd'hui, n'est pas si simple à mettre en oeuvre puisque deux ans plus tard, la crise économique étant passée par là, les objectifs les plus ambitieux n'ont pu être atteints et les freins encore importants à la fois du côté des entreprises et des lieux de formation.
En 2006, en pleine crise du CPE, alors qu'il est "seulement" député de Haute-Loire, le Premier ministre de l'époque (Dominique de Villepin) lui commande un rapport intitulé "Aide aux étudiants, Les conditions de vie étudiante : comment relancer l'ascenseur social ?". Il y fait de nombreuses propositions notamment pour élargir l'accès aux bourses aux étudiants issus des classes moyennes, ce qui a été en partie fait par Valérie Pécresse. Il pointe aussi le problème du logement étudiant et propose "d'étendre le système Locapass à tous les étudiants". Là encore, le logement a été l'un des chantiers pris à bras-le-corps par Valérie Pécresse qui a lancé plusieurs programmes pour étendre l'offre de logements sans toutefois résoudre l'épineux problème du coût du logement dans le secteur privé.
En 2006, en pleine crise du CPE, alors qu'il est "seulement" député de Haute-Loire, le Premier ministre de l'époque (Dominique de Villepin) lui commande un rapport intitulé "Aide aux étudiants, Les conditions de vie étudiante : comment relancer l'ascenseur social ?". Il y fait de nombreuses propositions notamment pour élargir l'accès aux bourses aux étudiants issus des classes moyennes, ce qui a été en partie fait par Valérie Pécresse. Il pointe aussi le problème du logement étudiant et propose "d'étendre le système Locapass à tous les étudiants". Là encore, le logement a été l'un des chantiers pris à bras-le-corps par Valérie Pécresse qui a lancé plusieurs programmes pour étendre l'offre de logements sans toutefois résoudre l'épineux problème du coût du logement dans le secteur privé.
Le benjamin du gouvernement
Reste le style propre à Laurent Wauquiez, qui au sein de l'UMP et du gouvernement, a souvent fait entendre un ton direct et même provocateur, comme en témoignent ses récents propos qualifiant de "cancer" les dérives de l'assistanat en France.
Le benjamin du gouvernement se permet en effet souvent de s'affranchir de la "langue de bois" de la communication politique. Il manie plutôt mieux que ses aînés les nouveaux outils du Net et se vante sur son site perso www.wauquiez.net d'avoir été nommé le 19 juin 2007, porte-parole du gouvernement (son premier poste ministériel), avec pour objectif de moderniser la communication gouvernementale. "J'ai mis en place le premier site internet du porte-parolat pour introduire de l’interactivité dans ma fonction et inauguré les retransmissions télévisées du point presse à l’issue du Conseil des ministres".
Sachez que le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur est aussi un pur produit de l'excellence à la française, puisqu'il est passé par l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, a fait de brillantes études d’histoire et rédigé un mémoire de maîtrise sur Le Flambeau des Mille et une nuits et l'Orient des Lumières, 1704-1798. Reçu premier à l’agrégation d’histoire, il est entré à l’Ecole nationale d’administration (ENA), dont il est sorti major en 2001. Il choisit donc le Conseil d'Etat et poursuit parallèlement ses engagements en politique.
En 2004, à 29 ans, il est élu député de Haute-Loire à la place de Jacques Barrot et intègre la commission des Affaires sociales à l'Assemblée.
Le benjamin du gouvernement se permet en effet souvent de s'affranchir de la "langue de bois" de la communication politique. Il manie plutôt mieux que ses aînés les nouveaux outils du Net et se vante sur son site perso www.wauquiez.net d'avoir été nommé le 19 juin 2007, porte-parole du gouvernement (son premier poste ministériel), avec pour objectif de moderniser la communication gouvernementale. "J'ai mis en place le premier site internet du porte-parolat pour introduire de l’interactivité dans ma fonction et inauguré les retransmissions télévisées du point presse à l’issue du Conseil des ministres".
Sachez que le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur est aussi un pur produit de l'excellence à la française, puisqu'il est passé par l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, a fait de brillantes études d’histoire et rédigé un mémoire de maîtrise sur Le Flambeau des Mille et une nuits et l'Orient des Lumières, 1704-1798. Reçu premier à l’agrégation d’histoire, il est entré à l’Ecole nationale d’administration (ENA), dont il est sorti major en 2001. Il choisit donc le Conseil d'Etat et poursuit parallèlement ses engagements en politique.
En 2004, à 29 ans, il est élu député de Haute-Loire à la place de Jacques Barrot et intègre la commission des Affaires sociales à l'Assemblée.