La signature du partenariat entre Jean-Marc Souvira, chef de l'OCRGDF, et Joël Courtois, directeur de l'EPITA.
L'information est plutôt étonnante : un service spécialisé de la Police nationale recourt à une école d'ingénieurs pour l'aider à traquer des délinquants...
C'est que la révolution numérique va si vite, que les experts de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) sont confrontés à des délits nouveaux, utilisant tous les canaux numériques.
Il s'agit en l'occurrence de lutter contre les escroqueries aux faux virements apparus en 2010 et en forte augmentation : 700 faits ont été recensés depuis en France, pour un préjudice estimé à 300 millions d'euros d'après la police.
Les escrocs s'attaquent à des entreprises : en se faisant souvent passer pour le PDG, ils demandent au comptable d'effectuer un virement exceptionnel... qui atterrit en général sur le compte de délinquants souvent basés en Chine.
C'est que la révolution numérique va si vite, que les experts de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) sont confrontés à des délits nouveaux, utilisant tous les canaux numériques.
Il s'agit en l'occurrence de lutter contre les escroqueries aux faux virements apparus en 2010 et en forte augmentation : 700 faits ont été recensés depuis en France, pour un préjudice estimé à 300 millions d'euros d'après la police.
Les escrocs s'attaquent à des entreprises : en se faisant souvent passer pour le PDG, ils demandent au comptable d'effectuer un virement exceptionnel... qui atterrit en général sur le compte de délinquants souvent basés en Chine.
Contre les geeks escrocs, il faut de jeunes experts...
Pour lutter contre ce fléau, l'OCRGDF a donc décidé de renforcer son dispositif technique. Et puisque les escrocs sont des virtuoses des nouvelles technologies, les policiers se tournent vers les experts les plus à même de les aider à traquer les cyberdélinquants.
C'est là que le recours à une école d'ingénieurs privée est étonnant, alors que l'on aurait plutôt imaginé la Police nationale s'adresser à des experts très expérimentés d'une structure publique.
En réalité, "la lutte contre les nouvelles formes de la criminalité organisée nécessite une complémentarité entre les partenaires publics et privés", explique le chef de l'Office central de lutte contre la grande délinquance financière Jean Marc Souvira.
C'est là que le recours à une école d'ingénieurs privée est étonnant, alors que l'on aurait plutôt imaginé la Police nationale s'adresser à des experts très expérimentés d'une structure publique.
En réalité, "la lutte contre les nouvelles formes de la criminalité organisée nécessite une complémentarité entre les partenaires publics et privés", explique le chef de l'Office central de lutte contre la grande délinquance financière Jean Marc Souvira.
Vers la création d'applications web et d'outils de traque
Le choix d'EPITA est donc un bel hommage à l'expertise de l'école, considérée en France comme l'une des meilleures "fabriques" d'informaticiens. Les enseignements sur la cybersécurité y sont aussi particulièrement développés. D'autre part, l'école collabore déjà avec succès avec l'Office central de lutte contre la délinquance par les technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) depuis 2011.
Concrètement, le renfort d'EPITA doit permettre de créer de nouveaux outils de traque des escrocs ainsi que des applications web. Le travail se fera dans le cadre de l'Institut d'innovation informatique 3IE, structure créée par EPITA pour mettre des compétences de développeurs (en applications web, applications mobile et administration système) à la disposition de grands clients.
"Seuls certains étudiants volontaires et particulièrement motivés postulent pour collaborer à l'Institut", explique le service communication de l'école. Belle expérience en tout cas à indiquer sur un CV que d'avoir collaboré avec la Police pour traquer des délinquants financiers.
Joël Courtois, directeur général de l'EPITA souligne aussi l'intérêt de ce type de collaboration pour "développer l'éthique des jeunes ingénieurs".
Concrètement, le renfort d'EPITA doit permettre de créer de nouveaux outils de traque des escrocs ainsi que des applications web. Le travail se fera dans le cadre de l'Institut d'innovation informatique 3IE, structure créée par EPITA pour mettre des compétences de développeurs (en applications web, applications mobile et administration système) à la disposition de grands clients.
"Seuls certains étudiants volontaires et particulièrement motivés postulent pour collaborer à l'Institut", explique le service communication de l'école. Belle expérience en tout cas à indiquer sur un CV que d'avoir collaboré avec la Police pour traquer des délinquants financiers.
Joël Courtois, directeur général de l'EPITA souligne aussi l'intérêt de ce type de collaboration pour "développer l'éthique des jeunes ingénieurs".