L’accouchement par forceps

Quand la tête du bébé ne progresse pas assez vite lors de la phase de mise au monde, on dit qu’elle descend mal du fait de sa position trop droite. Cette tête est "mal fléchie". Elle tient davantage de place que si elle était bien rentrée dans les épaules. La demi-heure étant passée, il faut accélérer la naissance du bébé : pour lui d’abord, car trop coincé il peut manquer d’oxygène, et pour aider la maman qui se trouve épuisée… Arrivée au stade où les cheveux de l’enfant sont visibles de l’extérieur, le médecin va glisser à l’intérieur , de chaque côté de la tête, une sorte de grande cuillère ou spatule qui lui permettra de la fléchir et d’accompagner sa descente tandis que la maman continue de pousser. Au "grand couronnement", on enlève cet instrument et on finit de dégager la tête normalement. Comme le forceps est en métal, c’est pour cette raison qu’on peut entendre parler d’accouchement « par les fers », ce qui génère beaucoup de peur en imaginant un véritable instrument de torture moyenâgeux….
Une variante utilisée encore quelquefois s’appelle une « ventouse » : en caoutchouc, elle parait moins traumatisante. En réalité, elle s’applique sur la tête du bébé quand on voit les cheveux et pour ce faire, un système de vide crée une aspiration sur le cuir chevelu. Il ne reste plus qu’à se saisir du manche pour fléchir et attirer la tête du bébé vers la sortie. Si elle est mal réglée, cette force qui fait le vide crée un hématome(un bleu) sous le cuir chevelu, long à résorber.(les traces du forceps sur la peau du visage de l’enfant disparaissent rapidement)