La dilatation du col de l'utérus : la porte doit s'ouvrir
L’utérus est comme un sac qui contient le bébé. Sa seule ouverture est située tout en bas : c'est le col de l'utérus, un muscle en forme de cylindre de 3 ou 4 cm de longueur, traversé en son milieu par un petit conduit qui va de la cavité utérine (là où est le bébé) au vagin. Quand la femme n'est pas enceinte, le col s'ouvre légèrement au cours du cycle, pour laisser passer le sang des règles ou la glaire cervicale. Le reste du temps, il se referme. Pendant toute la grossesse, le col est hermétiquement fermé et son ouverture prématurée peut d'ailleurs mettre la grossesse en danger. Mais on imagine bien qu'il devra s’ouvrir beaucoup lorsque le bébé voudra passer ! Si l’on pouvait regarder en face ce col, on verrait qu’il ressemble à un rond comprenant en son milieu une petite ouverture. Cette ouverture va s'agrandir peu à peu de 1 cm jusqu’à 10 cm de diamètre. En langage médical, on appelle cela la la dilatation du col. Le bébé ne peut pas sortir (ni la femme commencer à pousser) tant que cette dilatation n'est pas complète. La sage-femme (ou le médecin) doit donc évaluer la progression de cette dilatation. Elle le fait avec le bout de ses doigts, avec délicatesse, et cela ne fait pas mal du tout. Cette dilatation est progressive et prend beaucoup de temps : plusieurs heures, six en moyenne, mais quelquefois même jusqu’à douze heures…
De fortes contractions pour ouvrir le col : un vrai travail
Qu'est-ce qui peut forcer le col à s'ouvrir autant alors qu'il est resté fermé durant neuf mois ? Ce sont des contractions des parois musculaires de l’utérus qui vont tirer à intervalles réguliers sur le col. Au début, les contractions sont régulièrement espacées, toutes les cinq minutes environ, et durent trente secondes. A la fin de la dilatation, elles se rapprochent de plus en plus (toutes les deux minutes), et peuvent durer jusqu’à une bonne minute ; à chaque contraction, la femme sent son ventre se durcir et devenir douloureux. Les contractions peuvent se faire sentir dans le bas du ventre seulement, ou bien dans tout le ventre, ou dans le dos ce qui peut rendre la douleur plus pénible car elle subsiste entre deux contractions.
Entre chaque contraction heureusement, quelques minutes s’écoulent qui permettent à la femme de récupérer.
Pendant toute cette partie de l'accouchement, on dit qu'elle est "en travail", une expression qui dit bien le gros effort produit par le corps durant ces heures.
Entre chaque contraction heureusement, quelques minutes s’écoulent qui permettent à la femme de récupérer.
Pendant toute cette partie de l'accouchement, on dit qu'elle est "en travail", une expression qui dit bien le gros effort produit par le corps durant ces heures.
Cette étape est-elle douloureuse ? Comment peut-on la gérer ou l'éviter ?
Les contractions sont douloureuses, mais la façon de les vivre varie beaucoup sur le ressenti que l'on a. Certaines sont tellement motivées et heureuses d’accoucher, impatientes de voir "la tête qu’il va avoir", qu’elle supportent très bien leurs contractions. La façon dont elles se sont préparées à cet événement, les informations qu’elles ont reçues sur ce qui va se passer, la souplesse d’adaptation à l’inconnu dont elle font preuve, tout cela influence énormément le vécu de la douleur, et le rend plus ou moins supportable. Ce n’est pas parce qu’une femme est réputée pour être douillette qu’elle va mal réagir à la douleur et inversement, celle qui est dure au mal, se verra peut-être craquer rapidement… C’est tout a fait imprévisible…
Autrement, c’est un temps plus ou moins "passif" où il est très important pour la femme de savoir attendre, de se livrer sans résister à ce travail d’ouverture, de l’imaginer, le visualiser. Certaines ont envie de bouger, de déambuler, et on leur permet de le faire même à un stade avancé. Quand une femme est fatiguée par le travail qui consomme beaucoup d’énergie dans son corps, on peut lui placer une perfusion, pour l’hydrater, la soutenir par l’apport de sérum salé ou sucré, et quelques substances qu’on appelle "antispasmodiques" qui assouplissent le col pour qu’il se laisse ouvrir plus facilement. Si son mari est près d’elle, il joue un beau rôle d’accompagnement et de soutien par sa présence aimante, même si bien souvent il a du mal à ne pas montrer son stress et se sent impuissant. Il peut masser le dos de sa femme, l'encourager, ou la laisser se concentrer sur ce qui se passe en elle.
Il y a aussi la possibilité d'avoir recours à la péridurale.
Autrement, c’est un temps plus ou moins "passif" où il est très important pour la femme de savoir attendre, de se livrer sans résister à ce travail d’ouverture, de l’imaginer, le visualiser. Certaines ont envie de bouger, de déambuler, et on leur permet de le faire même à un stade avancé. Quand une femme est fatiguée par le travail qui consomme beaucoup d’énergie dans son corps, on peut lui placer une perfusion, pour l’hydrater, la soutenir par l’apport de sérum salé ou sucré, et quelques substances qu’on appelle "antispasmodiques" qui assouplissent le col pour qu’il se laisse ouvrir plus facilement. Si son mari est près d’elle, il joue un beau rôle d’accompagnement et de soutien par sa présence aimante, même si bien souvent il a du mal à ne pas montrer son stress et se sent impuissant. Il peut masser le dos de sa femme, l'encourager, ou la laisser se concentrer sur ce qui se passe en elle.
Il y a aussi la possibilité d'avoir recours à la péridurale.
Comment sait-on que l'on va accoucher et qu'il faut aller à la maternité ?
En général le travail se met en route avec des contractions progressives en fréquence et en intensité, que l’on peut apprendre à reconnaître en mettant ses mains sur son ventre dès la fin de grossesse : lors d’une contraction le ventre durcit sur toute sa surface.
La naissance de l’enfant peut aussi s’annoncer par la rupture de la poche des eaux, tout simplement, sans contractions. Le bébé est en effet dans une poche, formée de deux membranes accolées qui tapissent l’intérieur de l’utérus; cette poche contient 2 à 4 litres de liquide amniotique dans lequel baigne l’enfant. C’est pourquoi on l’appelle "poche des eaux". Pour une raison inconnue, au moment du travail, ces membranes se fragilisent et quelquefois, se fissurent ou se rompent. Le liquide coule alors de façon minime et progressive, ou bien de façon brusque et abondante ; cela peut être surprenant de sentir ce liquide couler sans pouvoir le retenir. Beaucoup de femmes paniquent un peu, selon l’endroit où elles se trouvent. C’est en effet le signe qu’il faut partir à la maternité, mais avec calme en prenant le temps de boucler sa valise…. Le bébé ne doit pas rester plus de douze heures dans une poche des eaux rompue, car des microbes se développent autour de lui venant du vagin et de l’extérieur, ce qui peut provoquer une infection, pour lui et sa mère.
Mais la poche peut ne pas se rompre spontanément et la dilatation se dérouler sans inconvénient jusqu'au dernier moment : dans ce cas, on ne touche pas à la poche des eaux. Si au contraire il semble que la dilatation stagne pendant au moins deux heures, il convient de percer cette membrane à l’aide d’un petit crochet que l’on introduit entre les doigts jusqu’au moment où l’on touche la membrane bien tendue pendant une contraction ; Ceci est absolument indolore. Ainsi la tête du bébé va être directement en contact avec le col et cela stimulera son ouverture.
Lire l'accouchement acte II : la mise au monde
La naissance de l’enfant peut aussi s’annoncer par la rupture de la poche des eaux, tout simplement, sans contractions. Le bébé est en effet dans une poche, formée de deux membranes accolées qui tapissent l’intérieur de l’utérus; cette poche contient 2 à 4 litres de liquide amniotique dans lequel baigne l’enfant. C’est pourquoi on l’appelle "poche des eaux". Pour une raison inconnue, au moment du travail, ces membranes se fragilisent et quelquefois, se fissurent ou se rompent. Le liquide coule alors de façon minime et progressive, ou bien de façon brusque et abondante ; cela peut être surprenant de sentir ce liquide couler sans pouvoir le retenir. Beaucoup de femmes paniquent un peu, selon l’endroit où elles se trouvent. C’est en effet le signe qu’il faut partir à la maternité, mais avec calme en prenant le temps de boucler sa valise…. Le bébé ne doit pas rester plus de douze heures dans une poche des eaux rompue, car des microbes se développent autour de lui venant du vagin et de l’extérieur, ce qui peut provoquer une infection, pour lui et sa mère.
Mais la poche peut ne pas se rompre spontanément et la dilatation se dérouler sans inconvénient jusqu'au dernier moment : dans ce cas, on ne touche pas à la poche des eaux. Si au contraire il semble que la dilatation stagne pendant au moins deux heures, il convient de percer cette membrane à l’aide d’un petit crochet que l’on introduit entre les doigts jusqu’au moment où l’on touche la membrane bien tendue pendant une contraction ; Ceci est absolument indolore. Ainsi la tête du bébé va être directement en contact avec le col et cela stimulera son ouverture.
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