Manuel Valls entouré de la ministre du Travail, de l'Education nationale et du secrétaire d'Etat à la Jeunesse. Crédit Photo : gouvernement.fr
"La jeunesse est une énergie en soi dans ce pays et nous voulons construire avec elle"... Le 11 avril dernier, c'est une "opération reconquête" qu'a voulu réaliser le chef du gouvernement en annonçant une série de mesures destinées à favoriser l'insertion professionnelle des jeunes.
Il faut dire que le projet de loi destiné à réformer le Code du travail a mis la jeunesse dans la rue et ravivé les inquiétudes face au chômage et à la difficulté de décrocher le fameux CDI.
Manuel Valls a donc annoncé une dizaines de mesures destinées à faciliter l'entrée dans la vie active des jeunes. Et globalement, les responsables des organisations étudiantes ont paru satisfaits : "Ce sont des mesures qui correspondent aux préoccupations des jeunes pendant leur insertion professionnelle", a déclaré William Martinet, président de l'Unef.
Il faut dire que le projet de loi destiné à réformer le Code du travail a mis la jeunesse dans la rue et ravivé les inquiétudes face au chômage et à la difficulté de décrocher le fameux CDI.
Manuel Valls a donc annoncé une dizaines de mesures destinées à faciliter l'entrée dans la vie active des jeunes. Et globalement, les responsables des organisations étudiantes ont paru satisfaits : "Ce sont des mesures qui correspondent aux préoccupations des jeunes pendant leur insertion professionnelle", a déclaré William Martinet, président de l'Unef.
Les 11 mesures pour la jeunesse
1/ Les CDD seront taxés pour lutter contre la précarité et favoriser l’embauche en CDI
Aujourd’hui, 87 % des embauches se font en CDD et sur des contrats de plus en plus courts. Un phénomène qui touche particulièrement les jeunes.
Le gouvernement souhaite donc rendre les CDD plus onéreux pour les entreprises : leur cotisation à l’assurance chômage sur les CDD devrait être plus élevée, une modulation qui devra être fixée par le patronat et les syndicats. Un amendement en ce sens sera déposé au projet de loi travail.
2/ Une "Aide à la recherche du premier emploi (ARPE)" est créée
C'est l'une des mesures dont on parle le plus. Le gouvernement va créer à la rentrée 2016 une "Aide à la recherche du premier emploi" (ARPE) destinée aux jeunes diplômés d’origine modeste qui entrent sur le marché du travail.
L’ARPE leur sera versée pendant 4 mois après la fin des études, mais seuls les jeunes déjà boursiers en bénéficieront. Le montant de l'Arpe sera alors équivalent à celui de la bourse étudiante (de 100€ à 550€ par mois) qu'ils percevaient en dernière année d'étude.
Les diplômés de CAP et baccalauréats professionnels qui ont préparé leur diplôme en apprentissage, qui n’ont pas trouvé d'emploi et qui répondent aux mêmes conditions de ressources que les étudiants boursiers auront également droit à l'Arpe, qui sera de 200 euros par mois durant 4 mois.
3/ Les partenaires sociaux et les organisations de jeunesse vont poursuivre les discussions en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes
Rien de très concret pour l'instant mais de nouvelles mesures pourraient en sortir…. L'accompagnement de l’APEC (Association pour l'emploi des cadres) pourrait être ouvert "à titre expérimental" aux jeunes ayant un bac+3 et bénéficiaires de l'ARPE.
4/ La rémunération des apprentis de moins de 20 ans augmentée
Tout le dispositif de rémunération des apprentis basé sur les tranches d'âge va être revu, mais dès maintenant, l’Etat a décidé d'augmenter les minima salariaux des jeunes de 16 à 20 ans au 1er janvier prochain.
5/ Les apprentis mieux accompagnés
Le gouvernement veut améliorer l’accompagnement des apprentis avec plusieurs outils : une prochaine labellisation des centres de formation d’apprentis, un portail de l’alternance, des outils d’auto-évaluation pour les CFA... Enfin, les branches professionnelles seront encouragées à inscrire dans le référentiel des certifications une formation au permis de conduire.
6/ Améliorer la poursuite d’études des bacheliers professionnels et technologiques
Le gouvernement veut aider les jeunes qui sont en bac pro à poursuivre leurs études en BTS. "L’admission en STS doit devenir à terme de droit pour tous les titulaires d’un baccalauréat professionnel qui le souhaitent et qui disposent d’un niveau de maitrise attesté par l’équipe pédagogique de terminale".
Le gouvernement va donc créer pour eux 2000 places en STS par an pendant 5 ans, en particulier dans les spécialités en lien avec les métiers d’avenir.
De même, le gouvernement souhaite "fixer un nombre minimal de bacheliers technologiques devant être accueillis dans chaque IUT", une mesure qui n'a rien de nouveau puisqu'elle est déjà censée s'appliquer depuis plusieurs années.
7/ Les bourses des lycéens seront revalorisées de 10% à la rentrée scolaire 2016
Voilà du concret : le montant unitaire moyen par bénéficiaire augmente ainsi de 63€ annuel, pour atteindre 697€.
8/ 25 000 bourses de 1000€ annuels sont créées pour les étudiants issus des classes moyennes
25 000 étudiants issus des classes moyennes sont boursiers "échelon 0" en 2015-2016, ce qui leur donne droit uniquement à une exonération des droits d’inscription, mais pas à une bourse. Le gouvernement propose de basculer à la rentrée 2016 ces 25 000 étudiants vers l’échelon 0bis créés en 2013 afin de leur permettre de bénéficier d’une bourse annuelle de 1 000 €.
9/ Nouvelles bourses pour les décrocheurs de 16 à 18 ans qui reprennent des études
12 500 bourses de 1 000 € (payable en une fois à la rentrée) seront créées à la rentrée 2016 pour les décrocheurs de 16 à 18 ans qui reprennent des études.
10/ Un droit universel à la garantie locative pour les jeunes mis en place
Tiens, encore une mesure déjà annoncée il y a plusieurs mois par François Hollande, mais qui peine à se concrétiser. De fait, "deux dispositifs ont été lancés pour y répondre, reconnaît le gouvernement : la clé pour les étudiants, Visale pour les jeunes salariés.
Cette fois la proposition est de mettre en place "un dispositif unique, plus simple et surtout plus large : un droit universel à la garantie locative pour tous les jeunes de moins de 30 ans". La mesure devrait concerner 300 000 jeunes par an. A suivre !
11/ L'accès à la CMU-C des jeunes en rupture avec leur famille facilité
Le gouvernement propose d’accélérer l’accès à la CMUc des jeunes de moins de 25 ans à faibles ressources et ne vivant plus avec leurs parents : une attestation sur l’honneur permettra de prendre en compte sans délai la fin de leur rattachement au foyer fiscal de leurs parents.
Un amendement au projet de loi égalité citoyenneté sera introduit pour le permettre.
Aujourd’hui, 87 % des embauches se font en CDD et sur des contrats de plus en plus courts. Un phénomène qui touche particulièrement les jeunes.
Le gouvernement souhaite donc rendre les CDD plus onéreux pour les entreprises : leur cotisation à l’assurance chômage sur les CDD devrait être plus élevée, une modulation qui devra être fixée par le patronat et les syndicats. Un amendement en ce sens sera déposé au projet de loi travail.
2/ Une "Aide à la recherche du premier emploi (ARPE)" est créée
C'est l'une des mesures dont on parle le plus. Le gouvernement va créer à la rentrée 2016 une "Aide à la recherche du premier emploi" (ARPE) destinée aux jeunes diplômés d’origine modeste qui entrent sur le marché du travail.
L’ARPE leur sera versée pendant 4 mois après la fin des études, mais seuls les jeunes déjà boursiers en bénéficieront. Le montant de l'Arpe sera alors équivalent à celui de la bourse étudiante (de 100€ à 550€ par mois) qu'ils percevaient en dernière année d'étude.
Les diplômés de CAP et baccalauréats professionnels qui ont préparé leur diplôme en apprentissage, qui n’ont pas trouvé d'emploi et qui répondent aux mêmes conditions de ressources que les étudiants boursiers auront également droit à l'Arpe, qui sera de 200 euros par mois durant 4 mois.
3/ Les partenaires sociaux et les organisations de jeunesse vont poursuivre les discussions en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes
Rien de très concret pour l'instant mais de nouvelles mesures pourraient en sortir…. L'accompagnement de l’APEC (Association pour l'emploi des cadres) pourrait être ouvert "à titre expérimental" aux jeunes ayant un bac+3 et bénéficiaires de l'ARPE.
4/ La rémunération des apprentis de moins de 20 ans augmentée
Tout le dispositif de rémunération des apprentis basé sur les tranches d'âge va être revu, mais dès maintenant, l’Etat a décidé d'augmenter les minima salariaux des jeunes de 16 à 20 ans au 1er janvier prochain.
5/ Les apprentis mieux accompagnés
Le gouvernement veut améliorer l’accompagnement des apprentis avec plusieurs outils : une prochaine labellisation des centres de formation d’apprentis, un portail de l’alternance, des outils d’auto-évaluation pour les CFA... Enfin, les branches professionnelles seront encouragées à inscrire dans le référentiel des certifications une formation au permis de conduire.
6/ Améliorer la poursuite d’études des bacheliers professionnels et technologiques
Le gouvernement veut aider les jeunes qui sont en bac pro à poursuivre leurs études en BTS. "L’admission en STS doit devenir à terme de droit pour tous les titulaires d’un baccalauréat professionnel qui le souhaitent et qui disposent d’un niveau de maitrise attesté par l’équipe pédagogique de terminale".
Le gouvernement va donc créer pour eux 2000 places en STS par an pendant 5 ans, en particulier dans les spécialités en lien avec les métiers d’avenir.
De même, le gouvernement souhaite "fixer un nombre minimal de bacheliers technologiques devant être accueillis dans chaque IUT", une mesure qui n'a rien de nouveau puisqu'elle est déjà censée s'appliquer depuis plusieurs années.
7/ Les bourses des lycéens seront revalorisées de 10% à la rentrée scolaire 2016
Voilà du concret : le montant unitaire moyen par bénéficiaire augmente ainsi de 63€ annuel, pour atteindre 697€.
8/ 25 000 bourses de 1000€ annuels sont créées pour les étudiants issus des classes moyennes
25 000 étudiants issus des classes moyennes sont boursiers "échelon 0" en 2015-2016, ce qui leur donne droit uniquement à une exonération des droits d’inscription, mais pas à une bourse. Le gouvernement propose de basculer à la rentrée 2016 ces 25 000 étudiants vers l’échelon 0bis créés en 2013 afin de leur permettre de bénéficier d’une bourse annuelle de 1 000 €.
9/ Nouvelles bourses pour les décrocheurs de 16 à 18 ans qui reprennent des études
12 500 bourses de 1 000 € (payable en une fois à la rentrée) seront créées à la rentrée 2016 pour les décrocheurs de 16 à 18 ans qui reprennent des études.
10/ Un droit universel à la garantie locative pour les jeunes mis en place
Tiens, encore une mesure déjà annoncée il y a plusieurs mois par François Hollande, mais qui peine à se concrétiser. De fait, "deux dispositifs ont été lancés pour y répondre, reconnaît le gouvernement : la clé pour les étudiants, Visale pour les jeunes salariés.
Cette fois la proposition est de mettre en place "un dispositif unique, plus simple et surtout plus large : un droit universel à la garantie locative pour tous les jeunes de moins de 30 ans". La mesure devrait concerner 300 000 jeunes par an. A suivre !
11/ L'accès à la CMU-C des jeunes en rupture avec leur famille facilité
Le gouvernement propose d’accélérer l’accès à la CMUc des jeunes de moins de 25 ans à faibles ressources et ne vivant plus avec leurs parents : une attestation sur l’honneur permettra de prendre en compte sans délai la fin de leur rattachement au foyer fiscal de leurs parents.
Un amendement au projet de loi égalité citoyenneté sera introduit pour le permettre.
7 jeunes sur 10 encore hostiles à la loi Travail
Malgré l'annonce de ces mesures, 7 jeunes sur 10 se disent défavorables à la Loi Travail d'après une enquête réalisée par le site Diplomeo.com auprès de 2726 jeunes de 16 à 27 ans.
Dans le détail, y sont défavorables 75 % des demandeurs d’emploi, 71 % des lycéens, 67 % des salariés et 65 % des étudiants. Par ailleurs, si 60 % des répondants hommes se disent opposés à la Loi Travail, cette proportion atteint 72 % chez les femmes.
Sont particulièrement rejetés : la réforme du licenciement économique (77 %), le plafonnement des indemnités prud'homales (71 %), les aménagements du temps de travail à 40H par semaine (64 %). Fait intéressant, 53 % des répondants se disent favorables aux référendums d’entreprise.
Autre enseignement : 69 % des répondants pensent que la Loi El Khomri ne fera pas reculer le chômage. Les plus inquiets quant à l’impact de ce projet de loi sur le chômage sont les salariés et les demandeurs d’emploi (3/4 des répondants).
L'infographie résumant les résultats de l'enquête
Dans le détail, y sont défavorables 75 % des demandeurs d’emploi, 71 % des lycéens, 67 % des salariés et 65 % des étudiants. Par ailleurs, si 60 % des répondants hommes se disent opposés à la Loi Travail, cette proportion atteint 72 % chez les femmes.
Sont particulièrement rejetés : la réforme du licenciement économique (77 %), le plafonnement des indemnités prud'homales (71 %), les aménagements du temps de travail à 40H par semaine (64 %). Fait intéressant, 53 % des répondants se disent favorables aux référendums d’entreprise.
Autre enseignement : 69 % des répondants pensent que la Loi El Khomri ne fera pas reculer le chômage. Les plus inquiets quant à l’impact de ce projet de loi sur le chômage sont les salariés et les demandeurs d’emploi (3/4 des répondants).
L'infographie résumant les résultats de l'enquête
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