"Je voudrais que nous puissions nous mobiliser en France, à Paris en tout cas, avec ceux qui voudront nous accompagner pour être le 20 en simultané avec les Colombiens. Même si tout un océan nous sépare, notre âme et notre coeur battent en même temps". Ingrid Betancourt a invité par ces mots les Français à soutenir la manifestation de Bogota le 20 juillet en faveur de la libération des derniers otages.
Toujours remplie de force et de courage après six ans de captivité, elle avait d'abord envisagé de retourner très vite en Colombie après les retrouvailles avec la France, et de participer à la marche du 20 juillet à Bogota. Mais elle s'est finalement rendue à la demande de ses proches qui craignaient qu'elle ne soit la cible d'un attentat. "Ils ont le droit de me demander de ne pas y aller", a-t-elle reconnu et "le fait que je ne sois pas en Colombie n'est pas dramatique. Je peux faire les choses d'ici. Et je reviendrai en Colombie mais peut-être à un moment où la crise sera moins palpable ». «Je n'ai pas envie de me convertir en une espèce de martyr où mes enfants viendront sur ma tombe. Je veux être vivante», a-t-elle ajouté lors d'une interview sur TV5.
Toujours remplie de force et de courage après six ans de captivité, elle avait d'abord envisagé de retourner très vite en Colombie après les retrouvailles avec la France, et de participer à la marche du 20 juillet à Bogota. Mais elle s'est finalement rendue à la demande de ses proches qui craignaient qu'elle ne soit la cible d'un attentat. "Ils ont le droit de me demander de ne pas y aller", a-t-elle reconnu et "le fait que je ne sois pas en Colombie n'est pas dramatique. Je peux faire les choses d'ici. Et je reviendrai en Colombie mais peut-être à un moment où la crise sera moins palpable ». «Je n'ai pas envie de me convertir en une espèce de martyr où mes enfants viendront sur ma tombe. Je veux être vivante», a-t-elle ajouté lors d'une interview sur TV5.
Des paroles bouleversantes
Depuis sa libération le 2 juillet (lire le récit de sa libération) et son retour en France le 4, Ingrid Betancourt a accordé de nombreuses interviews et a eu l'occasion de rencontrer plusieurs personnalités et responsables politiques : Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner, Dominique de Villepin, Bertrand Delanoé le maire de Paris... Elle a été reçue mardi 8 juillet au Sénat et devait s'adresser aux députés à l'Assemblée mercredi 9 avant de partir effectuer un pélerinage à Lourdes vendredi 11 juillet.
Interrogée sur ses six ans de détention, sa vie d'otage, ses sentiments à l'égard de ses ravisseurs et sa libération, elle étonne par son courage et sa force d'âme. Elle raconte notamment comment sa foi en Dieu et la lecture de la Bible lui ont permis de ne pas haïr ses ravisseurs et de vivre une "transformation" : "Etre otage, a-t-elle dit, vous place dans une situation de constante humiliation. Vous êtes victime de l’arbitraire complet, vous connaissez le plus vil de l’âme humaine. Face à cela, il y a deux chemins. Soit on se laisse enlaidir, on devient aigre, hargneux, vindicatif, on laisse son cœur se remplir de rancune. Soit on choisit l’autre chemin, celui que Jésus nous a montré. Il nous demande : «Béni ton ennemi». Je sais, je sens qu'il y a eu une transformation en moi et cette transformation, je la dois à ce contact, à cette capacité d'écoute de ce que Dieu voulait pour moi."
Interrogée sur ses six ans de détention, sa vie d'otage, ses sentiments à l'égard de ses ravisseurs et sa libération, elle étonne par son courage et sa force d'âme. Elle raconte notamment comment sa foi en Dieu et la lecture de la Bible lui ont permis de ne pas haïr ses ravisseurs et de vivre une "transformation" : "Etre otage, a-t-elle dit, vous place dans une situation de constante humiliation. Vous êtes victime de l’arbitraire complet, vous connaissez le plus vil de l’âme humaine. Face à cela, il y a deux chemins. Soit on se laisse enlaidir, on devient aigre, hargneux, vindicatif, on laisse son cœur se remplir de rancune. Soit on choisit l’autre chemin, celui que Jésus nous a montré. Il nous demande : «Béni ton ennemi». Je sais, je sens qu'il y a eu une transformation en moi et cette transformation, je la dois à ce contact, à cette capacité d'écoute de ce que Dieu voulait pour moi."