Habituée des actions médiatiques spectaculaires, Génération Précaire entend peser à sa façon dans la campagne présidentielle. Cette fois ce n'est pas en défilant masqués dans les rues ou en déboulant dans les grands magasins pendant les soldes pour dénoncer l'emploi indû de stagiaires étudiants, mais en créant une très sérieuse agence de notation.
Standard & Poor's, vous connaissez ? Eh bien le collectif, qui ne manque pas d'humour, a annoncé à la presse le 1er mars 2012 la naissance de l'agence Young & Poor, "l'agence de notation des candidats à la présidentielle". Sa mission est d'évaluer les propositions de chaque candidat en direction des jeunes dans le but de "forcer les candidats à se positionner sur les thématiques liées aux politiques d’insertion des jeunes (16-34 ans) dans la vie active, notamment les étudiants et les jeunes en difficulté d’insertion professionnelle et sociale", explique Génération Précaire.
Autre objectif louable : "Apporter au plus grand nombre l’analyse la plus objective et indépendante qui soit du programme et des idées des candidats dans ces domaines afin que chacun puisse voter en connaissance de cause.
Standard & Poor's, vous connaissez ? Eh bien le collectif, qui ne manque pas d'humour, a annoncé à la presse le 1er mars 2012 la naissance de l'agence Young & Poor, "l'agence de notation des candidats à la présidentielle". Sa mission est d'évaluer les propositions de chaque candidat en direction des jeunes dans le but de "forcer les candidats à se positionner sur les thématiques liées aux politiques d’insertion des jeunes (16-34 ans) dans la vie active, notamment les étudiants et les jeunes en difficulté d’insertion professionnelle et sociale", explique Génération Précaire.
Autre objectif louable : "Apporter au plus grand nombre l’analyse la plus objective et indépendante qui soit du programme et des idées des candidats dans ces domaines afin que chacun puisse voter en connaissance de cause.
De AAA à E : dix thèmes soumis à notation
Sans surprise, Young & Poor reprend les codes de notation de ses très sages consoeurs : elle note de AAA (niveau général de première qualité) à E (Junk bond, signifiant que le candidat est inexistant sur le sujet, n'ayant pas de solution crédible et efficace). En passant par AA, A, BB, B, C et D.
Mais qui note les programmes ? Là, Génération Précaire épate avec un comité composé de 7 "sages" aux compétences variées et pertinentes : Genevieve Besse est politiste et haut fonctionnaire, Louis Chauvel, chercheur, prof à Sciences Po et spécialiste des conflits de génération liés à l’emploi. Annick Coupé, syndicaliste, Pierre Denier, cadre qui accompagne des demandeurs d’emploi, Dominique Glaymann, sociologue, Iwann Le Du, diplômé de l’EDHEC et spécialiste des ressources humaines, et Gontran Lejeune, chef d’entreprise et président national du CJD.
Ce beau groupe d'experts ne s'est pas lancé au hasard dans les programmes mais les a analysés au regard de dix thèmes : les étudiants, les décrocheurs sans diplôme, l'orientation, l'enseignement supérieur, les stages, l'alternance, les minima sociaux et le chômage, l'emploi, le volontariat et le service civique, la réinsertion des jeunes délinquants.
Pour chaque thème, ils prennent en compte le diagnostic, les solutions et les moyens proposés par le candidat, de façon à tenir compte de la pertinence et de la faisabilité de la mesure.
Mais qui note les programmes ? Là, Génération Précaire épate avec un comité composé de 7 "sages" aux compétences variées et pertinentes : Genevieve Besse est politiste et haut fonctionnaire, Louis Chauvel, chercheur, prof à Sciences Po et spécialiste des conflits de génération liés à l’emploi. Annick Coupé, syndicaliste, Pierre Denier, cadre qui accompagne des demandeurs d’emploi, Dominique Glaymann, sociologue, Iwann Le Du, diplômé de l’EDHEC et spécialiste des ressources humaines, et Gontran Lejeune, chef d’entreprise et président national du CJD.
Ce beau groupe d'experts ne s'est pas lancé au hasard dans les programmes mais les a analysés au regard de dix thèmes : les étudiants, les décrocheurs sans diplôme, l'orientation, l'enseignement supérieur, les stages, l'alternance, les minima sociaux et le chômage, l'emploi, le volontariat et le service civique, la réinsertion des jeunes délinquants.
Pour chaque thème, ils prennent en compte le diagnostic, les solutions et les moyens proposés par le candidat, de façon à tenir compte de la pertinence et de la faisabilité de la mesure.
Les premières notes attribuées
L'agence a décerné ses premières notes, et elles ne sont pas fameuses comme on le voit sur le tableau ci-dessous ! Aucun candidat n'obtient en effet de A ou de B !
"Nous sommes navrés de vous annoncer qu'il n'y a pas de triple A. Les notes sont relativement médiocres. Mais notre objectif est de faire monter en compétence les candidats pendant la campagne. Il y aura deux autres notations avant le 1er tour et une dans l'entre-deux tours", a déclaré Ophélie Latil (Génération précaire).
De fait, ont obtenu un "C" soit une note médiocre, signe d'un programme insuffisamment détaillé ou parcellaire: François Hollande (PS), Eva Joly (EELV), Corinne Lepage (Cap21), Marine Le Pen (FN), Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche). Les analystes précisent cependant que tous les C ne se valent pas: "C correspond à une note entre 8 et 11 sur 20: le PS et EELV sont plus près du 11, le FN du 8", a souligné Lila Djellali, l'une des "superviseuses". Surtout, la note globale de chaque candidat recouvre des disparités de notations selon les 10 thèmes.
Ceux qui ont récolté un "D" comme "douteux" sont Nicolas Sarkozy (UMP), François Bayrou (MoDem), Dominique de Villepin (République solidaire), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Jacques Cheminade. Les deux candidats actuellement en "faillite", c'est-à-dire notés "E", sont Philippe Poutou (NPA et Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) "qui ont des propositions mais qui ont été jugées non recevables parce qu'irréalistes", a regretté Mme Latil.
"Nous sommes navrés de vous annoncer qu'il n'y a pas de triple A. Les notes sont relativement médiocres. Mais notre objectif est de faire monter en compétence les candidats pendant la campagne. Il y aura deux autres notations avant le 1er tour et une dans l'entre-deux tours", a déclaré Ophélie Latil (Génération précaire).
De fait, ont obtenu un "C" soit une note médiocre, signe d'un programme insuffisamment détaillé ou parcellaire: François Hollande (PS), Eva Joly (EELV), Corinne Lepage (Cap21), Marine Le Pen (FN), Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche). Les analystes précisent cependant que tous les C ne se valent pas: "C correspond à une note entre 8 et 11 sur 20: le PS et EELV sont plus près du 11, le FN du 8", a souligné Lila Djellali, l'une des "superviseuses". Surtout, la note globale de chaque candidat recouvre des disparités de notations selon les 10 thèmes.
Ceux qui ont récolté un "D" comme "douteux" sont Nicolas Sarkozy (UMP), François Bayrou (MoDem), Dominique de Villepin (République solidaire), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Jacques Cheminade. Les deux candidats actuellement en "faillite", c'est-à-dire notés "E", sont Philippe Poutou (NPA et Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) "qui ont des propositions mais qui ont été jugées non recevables parce qu'irréalistes", a regretté Mme Latil.
Pour vous faire une idée plus précise de l'opinion des experts de "Young&Poor", le mieux est d'aller consulter le détail des notes et leurs commentaires sur le site www.youngandpoor.org.
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Présidentielles : les propositions des candidats pour les jeunes
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