Etudiants de l'EM Lyon
Interrogés par l'IFOP pour l'Association Passerelle ESC une majorité de lycéens et étudiants, mais aussi de directeurs des ressources humaines (DRH) en entreprise se prononcent en faveur de la fusion des grandes écoles et des universités :
(Sondage réalisé du 11 au 18 octobre 2011 sur des échantillons représentatifs de 200 DRH d'entreprises de plus de 50 salariés, et de 800 étudiants et lycéens).
- 63 % des recruteurs sont favorables à cette fusion, et 46% d’entre eux estiment que cette question devrait faire l’objet d’un débat au cours de la campagne pour l’élection présidentielle de 2012 ;
- 65% des étudiants et des lycéens sont favorables à cette fusion dont 71% des lycéens interrogés, 39% des étudiants inscrits en classe préparatoire ou en grande école ; 62% des étudiants inscrits à l'université en niveau master ou plus et 64% de ceux inscrits en niveau licence ;
- 54% des étudiants et lycéens interrogés estiment que cette question devrait faire l’objet d'un débat au cours de la campagne pour l’élection présidentielle de 2012.
- Enfin, 85% des étudiants et des lycéens interrogés estiment que l'enseignement supérieur est un thème essentiel ou important dans le cadre de la campagne pour l’élection présidentielle de 2012.
(Sondage réalisé du 11 au 18 octobre 2011 sur des échantillons représentatifs de 200 DRH d'entreprises de plus de 50 salariés, et de 800 étudiants et lycéens).
Une demande de simplification du système
"Cette volonté traduit, chez les recruteurs comme chez les jeunes, un besoin de davantage de lisibilité et de simplification du système de l’enseignement supérieur", analyse Jean-François Fiorina, président de Passerelle ESC et directeur de l'ESC Grenoble (une grande école de commerce ). "Les recruteurs sont inondés de CV avec des sigles de formations qu'ils ne connaissent pas et les jeunes sont perdus face à l'offre de formation."
Une analyse confirmée par les recruteurs qui estiment, pour 61% d’entre eux, qu’il est difficile de s'y retrouver face à la multiplicité des diplômes. 52% d’entre eux perçoivent le système éducatif français plus complexe que les systèmes d'enseignement supérieur des autres pays européens.
Côté étudiants et lycéens, la perception est la même : 60% d’entre eux trouvent difficile de s'y retrouver face à la multiplicité des diplômes et des voies de formation.
Une analyse confirmée par les recruteurs qui estiment, pour 61% d’entre eux, qu’il est difficile de s'y retrouver face à la multiplicité des diplômes. 52% d’entre eux perçoivent le système éducatif français plus complexe que les systèmes d'enseignement supérieur des autres pays européens.
Côté étudiants et lycéens, la perception est la même : 60% d’entre eux trouvent difficile de s'y retrouver face à la multiplicité des diplômes et des voies de formation.
Déjà de nombreux rapprochements grandes écoles-universités
Si une fusion totale des universités et des grandes écoles est encore loin en France, on observe toutefois déjà de nombreux rapprochements entre les deux systèmes : de plus en plus d'étudiants intègrent désormais une grande école après un cursus en université, par le biais des admissions parallèles à bac+2, bac+3 ou bac+4.
Inversement, des diplômés de grandes écoles peuvent poursuivre des études ou faire de la recherche en université. Des étudiants en classes préparatoires qui n'intègrent pas de grandes écoles bénéficient dorénavant de crédits universitaires (ECTS) qui leur permettent d'obtenir des équivalences à bac+1 ou bac+2 en fac.
Inexorablement, par le jeu du système LMD et aussi l'internationalisation des études, les passerelles se développent. Enfin, pour être mieux placés dans les classements universitaires internationaux, les établissements français, grandes écoles et universités, ont tout intérêt à se regrouper pour grossir en taille et en renommée.
Le gouvernement les a d'ailleurs encouragés à se regrouper pour constituer de grands pôles portant des projets de recherche et de formation ambitieux appelés "initiatives d'excellence". Ainsi Paris Sciences et Lettres (PSL) associe 13 établissements dont le Collège de France, l'Ecole normale supérieure, l'Université Paris-Dauphine, l'ESPCI ParisTech, Chimie ParisTech, l'Observatoire de Paris, l'Institut Curie, l'Institut Louis Bachelier.
Lire aussi :
Classement de Shangaï 2011 : les universités françaises toujours loin
Les grandes écoles accélèrent leur rapprochement
Trois campus universitaires sélectionnés dans les Initiatives d'excellence
Inversement, des diplômés de grandes écoles peuvent poursuivre des études ou faire de la recherche en université. Des étudiants en classes préparatoires qui n'intègrent pas de grandes écoles bénéficient dorénavant de crédits universitaires (ECTS) qui leur permettent d'obtenir des équivalences à bac+1 ou bac+2 en fac.
Inexorablement, par le jeu du système LMD et aussi l'internationalisation des études, les passerelles se développent. Enfin, pour être mieux placés dans les classements universitaires internationaux, les établissements français, grandes écoles et universités, ont tout intérêt à se regrouper pour grossir en taille et en renommée.
Le gouvernement les a d'ailleurs encouragés à se regrouper pour constituer de grands pôles portant des projets de recherche et de formation ambitieux appelés "initiatives d'excellence". Ainsi Paris Sciences et Lettres (PSL) associe 13 établissements dont le Collège de France, l'Ecole normale supérieure, l'Université Paris-Dauphine, l'ESPCI ParisTech, Chimie ParisTech, l'Observatoire de Paris, l'Institut Curie, l'Institut Louis Bachelier.
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