Face à l'afflux de jeunes adultes réfugiés issus du Moyen-Orient et d'Afrique de l'Est, les universités se mobilisent. Depuis déjà deux ans, plusieurs d'entre elles leur proposent des cours de français pour leur permettre de maîtriser suffisamment la langue pour s'insérer en France, et notamment poursuivre des études interrompues par l'exil.
C'est par exemple le cas de l'université Paris Ouest Nanterre qui dispose d'un "pôle français pour étudiants étrangers" (FETE) et qui propose depuis 2015 des cours de français intensif à de jeunes réfugiés issus d'Irak, d'Afghanisan ou de Syrie.
Souvent lancés grâce au bénévolat d'étudiants, d'enseignants ou de militants associatifs, ces cours ont pourtant un coût pour les universités, d'autant que le nombre de jeunes réfugiés ne cesse de croître.
C'est par exemple le cas de l'université Paris Ouest Nanterre qui dispose d'un "pôle français pour étudiants étrangers" (FETE) et qui propose depuis 2015 des cours de français intensif à de jeunes réfugiés issus d'Irak, d'Afghanisan ou de Syrie.
Souvent lancés grâce au bénévolat d'étudiants, d'enseignants ou de militants associatifs, ces cours ont pourtant un coût pour les universités, d'autant que le nombre de jeunes réfugiés ne cesse de croître.
Un appel à projet financé par l'Agence universitaire de la francophonie
Il faut donc saluer l'initiative de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF). Cette association internationale qui regroupe des établissements d'enseignement supérieur et de recherche utilisant le français a eu la bonne idée de lancer en 2016 et à nouveau en 2017 un appel à projet auprès de ses membres : les établissements ont été invités à monter des formations sur-mesure pour des étudiants réfugiés ou demandeurs d'asile.
Les projets de 35 établissements français ont été retenus dans cette deuxième vague. Ils vont bénéficier de financements, l'AUF ayant organisé une levée de fonds auprès de différents partenaires, organismes et fondations qui a permis de récolter près de 400 000 €.
Autre bonne idée, l'AUF ne se contente pas d'aider des établissements basés en France : elle a retenu deux projets montés par des universités libanaises, car le Liban accueille énormément de réfugiés syriens.
Les projets de 35 établissements français ont été retenus dans cette deuxième vague. Ils vont bénéficier de financements, l'AUF ayant organisé une levée de fonds auprès de différents partenaires, organismes et fondations qui a permis de récolter près de 400 000 €.
Autre bonne idée, l'AUF ne se contente pas d'aider des établissements basés en France : elle a retenu deux projets montés par des universités libanaises, car le Liban accueille énormément de réfugiés syriens.
Atteindre un niveau de français minimum, mais pas seulement
Tous ces projets proposent à des étudiants non francophones une formation renforcée en français langue étrangère (FLE) en vue d'une poursuite d'études. La plupart des projets s'appuient sur des méthodes hybrides, partiellement en ligne mais toujours avec un encadrement présentiel.
Rappelons que le niveau B2 de français est requis pour une inscription dans une formation de l'enseignement supérieur et que beaucoup d'établissements exigent un Diplôme d'Etudes en Langue Française (DELF). C'est donc ce DELF/DALF que plusieurs universités proposent de préparer.
Mais les formules varient selon les établissements. L'université Panthéon Sorbonne Paris 1 a ainsi lancé à la rentrée 2017-2018 un diplôme universitaire intitulé "Sorbonne, Langues, Humanités, Citoyennetés" qui donne accès ensuite à ses diverses formations de niveau licence ou master. Le cursus a été spécifiquement conçu pour des étudiants réfugiés de toute nationalité ne possédant que très peu de notions en français. Il veut leur permettre d'atteindre en français le niveau B2, mais aussi d'acquérir des références culturelles et civiques indispensables pour poursuivre des études et s'insérer dans la société française.
Rappelons que le niveau B2 de français est requis pour une inscription dans une formation de l'enseignement supérieur et que beaucoup d'établissements exigent un Diplôme d'Etudes en Langue Française (DELF). C'est donc ce DELF/DALF que plusieurs universités proposent de préparer.
Mais les formules varient selon les établissements. L'université Panthéon Sorbonne Paris 1 a ainsi lancé à la rentrée 2017-2018 un diplôme universitaire intitulé "Sorbonne, Langues, Humanités, Citoyennetés" qui donne accès ensuite à ses diverses formations de niveau licence ou master. Le cursus a été spécifiquement conçu pour des étudiants réfugiés de toute nationalité ne possédant que très peu de notions en français. Il veut leur permettre d'atteindre en français le niveau B2, mais aussi d'acquérir des références culturelles et civiques indispensables pour poursuivre des études et s'insérer dans la société française.
Un effet stimulant pour les universités
Au total, 1800 étudiants réfugiés et demandeurs d'asile provenant en majorité du Moyen-Orient (Syrie, Irak, Afghanistan) et du Soudan vont bénéficier de ces formations universitaires en langue française.
En 2016, seulement 25 établissements avaient pu être soutenus : l'appel à projet de l'AUF a donc un effet stimulant pour les universités. Il leur permet aussi de se mettre en lien et de confronter leurs idées pour mieux répondre au défi de l'accueil des jeunes migrants. En septembre 2017, les 35 établissements français se sont en effet regroupés dans le réseau "Migrants dans l'enseignement supérieur" (MEns) qui veut aussi interpeller les décideurs politiques.
Et si la question des migrants permettait de remettre en lumière la mission sociale de service public des universités ?
En 2016, seulement 25 établissements avaient pu être soutenus : l'appel à projet de l'AUF a donc un effet stimulant pour les universités. Il leur permet aussi de se mettre en lien et de confronter leurs idées pour mieux répondre au défi de l'accueil des jeunes migrants. En septembre 2017, les 35 établissements français se sont en effet regroupés dans le réseau "Migrants dans l'enseignement supérieur" (MEns) qui veut aussi interpeller les décideurs politiques.
Et si la question des migrants permettait de remettre en lumière la mission sociale de service public des universités ?
La carte des universités proposant ces cours aux étudiants réfugiés
La carte ci-dessus indique le nombre d'étudiants réfugiés accueillis dans chaque université. (Source : AUF)
En bleu : les projets 2016 reconduits
En rouge : les nouveaux projets 2017
En bleu : les projets 2016 reconduits
En rouge : les nouveaux projets 2017