A l'origine du problème, une circulaire du ministère de l'Intérieur du 31 mai 2011 destinée à limiter "l'immigration professionnelle" à une liste de "métiers en tension" fortement réduite. Dans les semaines qui suivent, des dizaines d'étudiants étrangers ayant fait leurs études en France, et qui avaient jusque-là droit à une "première expérience professionnelle", se voient refuser leur titre de séjour. Et parmi eux de brillants diplômés de masters, de doctorats ou de grandes écoles qui ont trouvé un emploi !
Prévenus du problème, les présidents d'université, mais aussi les directeurs de grande école protestent auprès du gouvernement. Laurent Wauquiez lui-même et sa prédécessrice, Valérie Pécresse, en appellent à Claude Guéant, ministre de l'Intérieur et au Premier ministre : il en va selon eux du rayonnement international des universités françaises qui doivent continuer à pouvoir accueillir de brillants étudiants étrangers.
Prévenus du problème, les présidents d'université, mais aussi les directeurs de grande école protestent auprès du gouvernement. Laurent Wauquiez lui-même et sa prédécessrice, Valérie Pécresse, en appellent à Claude Guéant, ministre de l'Intérieur et au Premier ministre : il en va selon eux du rayonnement international des universités françaises qui doivent continuer à pouvoir accueillir de brillants étudiants étrangers.
François Fillon : ''ces talents représentent un atout pour la France''
Après avoir calmé le jeu et assuré que tous les dossiers de diplômés étrangers seraient réexaminés, Laurent Wauquiez a fait le point devant la presse, le 23 novembre 2011. Il a indiqué que plus de 250 étudiants étrangers avaient obtenu le statut de salarié et que les 250 autres auxquels les préfets avaient refusé ce statut allaient être traités avant la fin de l'année 2011.
Soulagement donc au ministère de l'Enseignement supérieur, où l'on sait bien que ces refus pourraient envoyer un signal négatif aux étudiants étrangers les plus brillants, à l'heure où les études s'internationalisent et où l'université française cherche au contraire à attirer des talents étrangers et des chercheurs de haut niveau pour améliorer ses performances notamment en recherche.
"Sous réserve que ces étudiants aient un poste et une rémunération correspondant à leur qualification, la France considère que ces talents, dans la formation desquels elle a investi, représentent un atout pour elle", indique le Premier ministre François Fillon lui-même dans une lettre adressée au président de la Conférence des grandes écoles (CGE), le 22 novembre. Et le Premier ministre de conclure que ces étudiants pourront donc bénéficier de l'autorisation provisoire de séjour (APS) afin d'acquérir une première expérience professionnelle, "sans que la situation de l'emploi leur soit opposable et sans qu'il y ait lieu, par conséquent, de tenir compte de la liste des métiers en tension".
Soulagement donc au ministère de l'Enseignement supérieur, où l'on sait bien que ces refus pourraient envoyer un signal négatif aux étudiants étrangers les plus brillants, à l'heure où les études s'internationalisent et où l'université française cherche au contraire à attirer des talents étrangers et des chercheurs de haut niveau pour améliorer ses performances notamment en recherche.
"Sous réserve que ces étudiants aient un poste et une rémunération correspondant à leur qualification, la France considère que ces talents, dans la formation desquels elle a investi, représentent un atout pour elle", indique le Premier ministre François Fillon lui-même dans une lettre adressée au président de la Conférence des grandes écoles (CGE), le 22 novembre. Et le Premier ministre de conclure que ces étudiants pourront donc bénéficier de l'autorisation provisoire de séjour (APS) afin d'acquérir une première expérience professionnelle, "sans que la situation de l'emploi leur soit opposable et sans qu'il y ait lieu, par conséquent, de tenir compte de la liste des métiers en tension".
La politique du cas par cas
Problème réglé ? Il faudra sans doute encore attendre au moins la fin de l'année pour le dire, puisque la "circulaire Guéant" n'ayant pas été corrigée, c'est à chaque préfet d'examiner le dossier de chaque étudiant et d'y apporter une réponse à la lumière des diverses directives gouvernementales.
Le Collectif du 31 Mai, constitué par les étudiants étrangers s'étant vu refuser l'autorisation provisoire de séjour, a d'ailleurs contesté le chiffre de 250 dossiers réglés favorablement et reste mobilisé.
François Fillon lui-même borde bien le cadre en disant que "les abus manifestes, les parcours incohérents ou les pratiques de dumping social ne sauraient ouvrir droit à un changement de statut". Et il rappelle les trois objectifs poursuivis simultanément par le gouvernement : le rayonnement international des établissements d'enseignement supérieur et de recherche français, la compétitivité des entreprises nationales et la maîtrise de l'immigration.
Le Collectif du 31 Mai, constitué par les étudiants étrangers s'étant vu refuser l'autorisation provisoire de séjour, a d'ailleurs contesté le chiffre de 250 dossiers réglés favorablement et reste mobilisé.
François Fillon lui-même borde bien le cadre en disant que "les abus manifestes, les parcours incohérents ou les pratiques de dumping social ne sauraient ouvrir droit à un changement de statut". Et il rappelle les trois objectifs poursuivis simultanément par le gouvernement : le rayonnement international des établissements d'enseignement supérieur et de recherche français, la compétitivité des entreprises nationales et la maîtrise de l'immigration.