"Je désire profiter de ce voyage pour combattre les stéréotypes sur les juifs et les arabes", explique Subhia, jeune Israélienne de 16 ans, vivant à Lod. Ibrahim, Palestinien de 17 ans, fait aussi partie du groupe des 22 jeunes qui arrivent à Paris le 19 septembre en "ambassadeurs de la paix". Tous sont lycéens et vivent sur cette terre déchirée par le conflit israélo-arabe. Palestiniens ou israéliens, juifs ou musulmans, issus de famille aisée ou pauvre, ils participent depuis plusieurs mois au programme de l'association Kids Creating Peace (KCP) qui veut éduquer les jeunes à la Paix. Ils ont donc suivi, en arabe ou en hébreu, des cours sur la tolérance, la compassion, le partage, et appris à développer leurs relations en faisant ensemble un camp d'été.
A la rencontre des jeunes du 9-3 de toutes origines
Le voyage à Paris, c'est un peu le clou du programme, et encore pour eux une occasion de découvrir d'autres cultures et d'autres jeunes. la plupart n'ont jamais voyagé ni quitté leur pays. Lundi 20 septembre, le groupe rencontre donc les élèves français du lycée André Boulloche de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), un lycée d’excellence "où coexistent des populations hétérogènes", d'après le dossier de presse, puis ceux du lycée Jeanson-de-Sailly, à Paris. On pourrait bien voir ces jeunes Israéliens et Palestiniens donner des leçons de tolérance aux Français ! "Je crois que l’on doit s’investir pour changer le cours des choses. Ce programme démontrera que nous sommes tous des êtres humains, au-delà des préjugés et des apparences", exprime en effet Tsah, Israélien de 17 ans vivant à Ramla.
Le groupe achèvera sa journée par un survol de Paris en mongolfière.
Le groupe achèvera sa journée par un survol de Paris en mongolfière.
Les jeunes ambassadeurs de la Paix à l'Assemblée nationale et à l'Unesco !
Puis le 21 septembre, qui est aussi la Journée internationale de la Paix, les "jeunes ambassadeurs" vont présenter leurs propositions de paix à l'Assemblée nationale devant les présidents et membres des groupes d’amitié France-Israël et France-Palestine et des commissions Affaires étrangères, Défense et Éducation du Parlement. Ils iront ensuite à l'Unesco !
Idéalisme, naïveté ? Si ce groupe de jeunes représentent la frange la plus "tolérante" des habitants d'Israël, et n'est bien sûr pas chargé des négociations "officielles" sur la paix au Proche-Orient, leur initiative bénéficie tout de même du soutien des ministres de l'Education palestinien et israélien, ainsi que du parrainage des présidents Shimon Peres et Mahmoud Abbas, comme l'a précisé lors d'un point-presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Il est d'autre part significatif que la plupart des jeunes membres de ce groupe ont été fortement encouragés par leur famille à participer à ce programme. Le signe que pour beaucoup d'habitants de ce pays, l'avenir de leurs enfants passent par la paix plus que par la violence.. "Ma famille pense que ce voyage est une opportunité pour passer du temps avec des jeunes juifs, apprendre à les connaître et ainsi avoir une chance de trouver un chemin commun vers la paix", dit Mohammad, 16 ans, Palestinien vivant à Jérusalem.
"Il faut une éducation à la paix pour réapprendre à vouloir vivre ensemble", a estimé le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, en présentant ce voyage.
Idéalisme, naïveté ? Si ce groupe de jeunes représentent la frange la plus "tolérante" des habitants d'Israël, et n'est bien sûr pas chargé des négociations "officielles" sur la paix au Proche-Orient, leur initiative bénéficie tout de même du soutien des ministres de l'Education palestinien et israélien, ainsi que du parrainage des présidents Shimon Peres et Mahmoud Abbas, comme l'a précisé lors d'un point-presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Il est d'autre part significatif que la plupart des jeunes membres de ce groupe ont été fortement encouragés par leur famille à participer à ce programme. Le signe que pour beaucoup d'habitants de ce pays, l'avenir de leurs enfants passent par la paix plus que par la violence.. "Ma famille pense que ce voyage est une opportunité pour passer du temps avec des jeunes juifs, apprendre à les connaître et ainsi avoir une chance de trouver un chemin commun vers la paix", dit Mohammad, 16 ans, Palestinien vivant à Jérusalem.
"Il faut une éducation à la paix pour réapprendre à vouloir vivre ensemble", a estimé le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, en présentant ce voyage.