C'est l'opération "Noël en Syrie". Une trentaine de Français ont formé le projet un peu fou d'aller passer les fêtes de Noël dans ce pays ravagé par une guerre civile meurtrière.
De confession chrétienne, ils sont accueillis sur place par des paroisses et des familles syriennes. Depuis plusieurs semaines, ils collectent des dons, des couvertures, des médicaments, des jouets pour les enfants... Quatre tonnes de matériel ont pu être rassemblées.
"Nous voulons apporter un témoignage de don gratuit, de partage, afin de préserver le lien historique qui lie la France aux minorités du Proche-Orient.", expliquent les promoteurs de l'opération.
De confession chrétienne, ils sont accueillis sur place par des paroisses et des familles syriennes. Depuis plusieurs semaines, ils collectent des dons, des couvertures, des médicaments, des jouets pour les enfants... Quatre tonnes de matériel ont pu être rassemblées.
"Nous voulons apporter un témoignage de don gratuit, de partage, afin de préserver le lien historique qui lie la France aux minorités du Proche-Orient.", expliquent les promoteurs de l'opération.
Un risque démesuré ou un vrai geste de fraternité ?
Mais pourquoi aller eux-mêmes porter ces dons et cela au moment des fêtes de Noël, en risquant, peut-être, de mettre leur vie en danger ainsi que celles de ceux qui les reçoivent ? Nombre de voix se sont élevées, tant du côté du gouvernement français que des églises chrétiennes, pour déconseiller ce voyage.
"Les Français ont aussi besoin de cette confrontation avec la réalité des violences et des drames humains qui se jouent à quelques heures d’avion de la métropole et c’est pour cela que nous pensons que Noël en Syrie sera une occasion de partage et d’enrichissement mutuel", répliquent-ils sur le site http://noelensyrie.fr/
A quelques jours du départ, l'un des responsables a expliqué comment se préparait le "Noël en Syrie"
"Les Français ont aussi besoin de cette confrontation avec la réalité des violences et des drames humains qui se jouent à quelques heures d’avion de la métropole et c’est pour cela que nous pensons que Noël en Syrie sera une occasion de partage et d’enrichissement mutuel", répliquent-ils sur le site http://noelensyrie.fr/
A quelques jours du départ, l'un des responsables a expliqué comment se préparait le "Noël en Syrie"
A la rencontre de communautés religieuses, d'étudiants, de chefs d'entreprise
Finalement, un groupe de 21 Français s'est envolé pour la Syrie le 20 décembre. Dans une lettre publiée sur le site de l'Oeuvre d'Orient, le responsable de la protection du groupe, Olivier Deméocq, n'a pas caché certaines "trouilles".
"Responsable de la protection, je suis inquiet, reconnaît-il, quand je vois chacun de ceux que j'accompagne. Leurs proches comprendront-ils notre choix si cela tournait mal ?(...)
En cas d’accrochage, je leur ai conseillé de ne pas se laisser prendre vivant. Pas pour économiser quelques millions à nos gouvernants, mais pour éviter que les nôtres vivent dans l'angoisse des familles d’otages".
"Une fois ces précautions prises, nous pouvons nous concentrer sur l'objectif de notre mission, poursuit-il. Le programme est plus que complet. Nous allons, par petits groupes, à la rencontre de communautés religieuses, chrétiennes bien sûr, mais aussi musulmanes. Nous témoignons de notre attachement à cette mosaïque qu'est la Syrie. Nous allons aussi à la rencontre d'étudiants, de chefs d'entreprise, de juristes. Nous échangeons avec ceux qui veulent croire que l’on peut encore vivre et travailler aujourd'hui en Syrie.
De ces échanges naîtront, je le crois, des ponts. La société civile doit reprendre ses droits en Syrie. Ces ponts serviront à cela quand les politiques de part et d'autres comprendront que leur rôle premier est de garantir la sécurité et la liberté de chacun en luttant contre ceux qui veulent imposer en Syrie, en Égypte, en Libye ou même en Europe une vision monolithique et archaïque du monde".
Suivre l'opération Noël en Syrie sur Twitter et sur Facebook
"Responsable de la protection, je suis inquiet, reconnaît-il, quand je vois chacun de ceux que j'accompagne. Leurs proches comprendront-ils notre choix si cela tournait mal ?(...)
En cas d’accrochage, je leur ai conseillé de ne pas se laisser prendre vivant. Pas pour économiser quelques millions à nos gouvernants, mais pour éviter que les nôtres vivent dans l'angoisse des familles d’otages".
Nous témoignons de notre attachement à cette mosaïque qu’est la Syrie
"Une fois ces précautions prises, nous pouvons nous concentrer sur l'objectif de notre mission, poursuit-il. Le programme est plus que complet. Nous allons, par petits groupes, à la rencontre de communautés religieuses, chrétiennes bien sûr, mais aussi musulmanes. Nous témoignons de notre attachement à cette mosaïque qu'est la Syrie. Nous allons aussi à la rencontre d'étudiants, de chefs d'entreprise, de juristes. Nous échangeons avec ceux qui veulent croire que l’on peut encore vivre et travailler aujourd'hui en Syrie.
De ces échanges naîtront, je le crois, des ponts. La société civile doit reprendre ses droits en Syrie. Ces ponts serviront à cela quand les politiques de part et d'autres comprendront que leur rôle premier est de garantir la sécurité et la liberté de chacun en luttant contre ceux qui veulent imposer en Syrie, en Égypte, en Libye ou même en Europe une vision monolithique et archaïque du monde".
Suivre l'opération Noël en Syrie sur Twitter et sur Facebook