Photo: gouv.fr / Cyrus Cornut/picturetank
Avant, on parlait d'échec scolaire, mais depuis quelque temps, l'Education nationale traque le "décrochage". Il est vrai que le phénomène est inquiétant : 140 000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans avoir au moins un bac ou un CAP. Découragés, démotivés, et peu armés pour trouver un emploi, ils viennent grossir les bataillons des 18-24 ans qu'on appelle les 'ni-ni', car ils ne sont ni en emploi, ni en formation. Tout juste inscrits à Pôle Emploi. Et ils seraient 620 000 dans ce cas...
Le 21 novembre, pas moins de trois ministres, Manuel Valls (chef du gouvernement), Najat Vallaud-Belkacem (Education nationale) et Thierry Mandon (secrétaire d'État à la Réforme de l'État) ont donc profité d'une visite dans un lycée professionnel de Lens pour annoncer leur nouveau plan anti-décrochage, le deuxième depuis l'élection de François Hollande après le plan présenté par Vincent Peillon en décembre 2012.
L'idée est de mieux coordonner ce qui se fait déjà avec tout de même quelques nouvelles mesures qui se mettront en place peu à peu jusqu'en 2016. Commençons par les plus proches.
Le 21 novembre, pas moins de trois ministres, Manuel Valls (chef du gouvernement), Najat Vallaud-Belkacem (Education nationale) et Thierry Mandon (secrétaire d'État à la Réforme de l'État) ont donc profité d'une visite dans un lycée professionnel de Lens pour annoncer leur nouveau plan anti-décrochage, le deuxième depuis l'élection de François Hollande après le plan présenté par Vincent Peillon en décembre 2012.
L'idée est de mieux coordonner ce qui se fait déjà avec tout de même quelques nouvelles mesures qui se mettront en place peu à peu jusqu'en 2016. Commençons par les plus proches.
Dès novembre 2014 : un numéro vert, une semaine de la persévérance, les parents impliqués
Parmi les mesures les plus concrètes, un numéro téléphonique unique (0 800 12 25 00) est mis à la disposition des "décrocheurs" : un jeune qui a quitté l'école ou bien sa famille pourra appeler et un conseiller verra avec eux quelles solutions peuvent être trouvées. Il pourra être orienté vers une "plate-forme anti-décrochage" ou une structure de proximité pouvant le suivre et l'accompagner.
Une "semaine de la persévérance scolaire" sera organisée une fois dans l'année dans chaque académie, sur le thème "Ensemble, on s'accroche !"
Des dispositifs pour mieux impliquer les parents seront généralisés, notamment aux moments-clé de l'orientation. Une expérience dans l'académie de Versailles montre par exemple que deux réunions entre le principal et les parents d'élèves en difficulté en 3ème permettent d'ajuster les voeux d'orientation et de réduire de cinq points le taux de décrochage.
Une "semaine de la persévérance scolaire" sera organisée une fois dans l'année dans chaque académie, sur le thème "Ensemble, on s'accroche !"
Des dispositifs pour mieux impliquer les parents seront généralisés, notamment aux moments-clé de l'orientation. Une expérience dans l'académie de Versailles montre par exemple que deux réunions entre le principal et les parents d'élèves en difficulté en 3ème permettent d'ajuster les voeux d'orientation et de réduire de cinq points le taux de décrochage.
A la rentrée 2015 : les enseignants formés, des pauses de scolarité, des stages
La formation des personnels de l'éducation intégrera un module sur le décrochage mais surtout, ce sera la grande année où plusieurs mesures seront expérimentées.
Au lieu de multiplier les structures innovantes qui accueillent des décrocheurs comme les micro-lycées ou les écoles de la deuxième chance, dans chaque académie, il y aura au moins une "structure de remédiation innovante au sein d'établissements classiques".
Autre possibilité, un élève de 15 ans qui a des difficultés pourra "faire une pause dans sa scolarité" pour faire un stage en entreprise ou un service civique, "prendre du recul tout en restant sous statut scolaire et revenir ensuite avec une formation plus adaptée", a illustré la ministre.
Dans le même esprit, un jeunes de 15-18 ans en difficulté pourra suivre un parcours de "stagiaire de la formation initiale" : tout en gardant le statut scolaire et en étant accompagné, il pourra faire une série de petits stages pour trouver sa voie et sa motivation.
L'hypothèse d'un allongement de la scolarité obligatoire à 18 ans contre 16 actuellement sera aussi testée.
Des cours vidéo en ligne pour des jeunes en difficulté seront aussi développés, en soutien d'une reprise de cours dans un établissement classique ou innovant. De façon générale, les nouvelles technologies seront aussi utilisées, à l'exemple du site masecondechance.fr, le service en ligne pour informer les décrocheurs.
Au lieu de multiplier les structures innovantes qui accueillent des décrocheurs comme les micro-lycées ou les écoles de la deuxième chance, dans chaque académie, il y aura au moins une "structure de remédiation innovante au sein d'établissements classiques".
Autre possibilité, un élève de 15 ans qui a des difficultés pourra "faire une pause dans sa scolarité" pour faire un stage en entreprise ou un service civique, "prendre du recul tout en restant sous statut scolaire et revenir ensuite avec une formation plus adaptée", a illustré la ministre.
Dans le même esprit, un jeunes de 15-18 ans en difficulté pourra suivre un parcours de "stagiaire de la formation initiale" : tout en gardant le statut scolaire et en étant accompagné, il pourra faire une série de petits stages pour trouver sa voie et sa motivation.
L'hypothèse d'un allongement de la scolarité obligatoire à 18 ans contre 16 actuellement sera aussi testée.
Des cours vidéo en ligne pour des jeunes en difficulté seront aussi développés, en soutien d'une reprise de cours dans un établissement classique ou innovant. De façon générale, les nouvelles technologies seront aussi utilisées, à l'exemple du site masecondechance.fr, le service en ligne pour informer les décrocheurs.
A la rentrée 2016, les expériences réussies seront généralisées
On retiendra alors ce qui marche le mieux, les outils numériques et vidéo seront améliorés.
A partir de 2015, 50 millions d'euros supplémentaires par an vont financer ce plan et toutes ces mesures grâce notamment à des fonds européens. Un gros budget, mais si l'objectif de diviser par deux le décrochage est atteint en 2017, cela représentera une économie supérieure à 400 millions d'euros par an sur 40 ans, estime le gouvernement.
Lire aussi :
Ras-le-bol des études : gare au décrochage !
A partir de 2015, 50 millions d'euros supplémentaires par an vont financer ce plan et toutes ces mesures grâce notamment à des fonds européens. Un gros budget, mais si l'objectif de diviser par deux le décrochage est atteint en 2017, cela représentera une économie supérieure à 400 millions d'euros par an sur 40 ans, estime le gouvernement.
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