Remise de képis à St-Cyr le 4 octobre 2012. Photo : Maj. Hervé Kéraval
A la rentrée 2012, les WEI et autres jounées d'intégration semblaient s'être déroulés sans dérapage et la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, qui avait rappelé l'interdit du bizutage, notait la régression de ces pratiques.
Mais l'annonce de la noyade, dans la nuit du 29 au 30 octobre 2012, d'un jeune étudiant admis à la grande école militaire de Saint-Cyr montre qu'il y a encore du chemin à faire. Jallal Hami, 24 ans, est mort noyé lors de la traversée d'un étang de 50 mètres dans le cadre d'une "soirée de transmission des traditions", selon le procureur de la République de Vannes, Thierry Phelippeau, qui a ouvert une enquête.
Ce genre d'exercices en forme d'épreuves sportives est "proposé" aux nouveaux admis "sur la base du volontariat". Une douzaine d'étudiants y ont participé, rangers aux pieds et casque sur la tête. L'enquête en dira sans doute plus sur les circonstances de l'accident, mais le procureur a déjà indiqué dans une conférence de presse qu'aucun représentant de la direction de l'école n'était présent lors de l'exercice. Une coupure de courant serait aussi intervenue quelques minutes durant la traversée. Les camarades ne se sont aperçus de l'absence de l'étudiant qu'une heure après la fin de l'exercice.
Mais l'annonce de la noyade, dans la nuit du 29 au 30 octobre 2012, d'un jeune étudiant admis à la grande école militaire de Saint-Cyr montre qu'il y a encore du chemin à faire. Jallal Hami, 24 ans, est mort noyé lors de la traversée d'un étang de 50 mètres dans le cadre d'une "soirée de transmission des traditions", selon le procureur de la République de Vannes, Thierry Phelippeau, qui a ouvert une enquête.
Ce genre d'exercices en forme d'épreuves sportives est "proposé" aux nouveaux admis "sur la base du volontariat". Une douzaine d'étudiants y ont participé, rangers aux pieds et casque sur la tête. L'enquête en dira sans doute plus sur les circonstances de l'accident, mais le procureur a déjà indiqué dans une conférence de presse qu'aucun représentant de la direction de l'école n'était présent lors de l'exercice. Une coupure de courant serait aussi intervenue quelques minutes durant la traversée. Les camarades ne se sont aperçus de l'absence de l'étudiant qu'une heure après la fin de l'exercice.
Une suspicion de bizutage humiliant à l'université de Poitiers
A Poitiers, une enquête a également été ouverte à la demande de l'université sur la journée d'intégration des étudiants en première année de Staps qui s'est déroulée le 4 octobre 2012. L'université a été alertée par un courrier de l'Association contre le bizutage qui lui signalait que durant cette journée avait eu lieu "un bizutage particulièrement humiliant, avec des étudiants menacés en amphis, nus et salis, la tête dans un bac à contenu immonde". L'association donnait pour preuve des photos publiées sur le Net et une vidéo postée sur Youtube, mais qui a été retirée depuis.
Les organisateur ont nié le bizutage, et curieusement, les étudiants de première année concernés aussi. Trop craintifs pour affronter leurs bizuteurs ? C'est ce que l'enquête de justice va chercher à déterminer, car le bizutage est interdit en France par la loi depuis 1997.
Et qu'est-ce que le bizutage ? "Celui qui a amené une personne à commettre ou à subir, contre son gré ou non, des actes humiliants ou dégradants lors de réunions ou de manifestations liées aux milieux scolaire, universitaire ou socio-éducatif" indique la loi. Reppelons qu'il encourt une peine de six mois d'emprisonnement.
Les organisateur ont nié le bizutage, et curieusement, les étudiants de première année concernés aussi. Trop craintifs pour affronter leurs bizuteurs ? C'est ce que l'enquête de justice va chercher à déterminer, car le bizutage est interdit en France par la loi depuis 1997.
Et qu'est-ce que le bizutage ? "Celui qui a amené une personne à commettre ou à subir, contre son gré ou non, des actes humiliants ou dégradants lors de réunions ou de manifestations liées aux milieux scolaire, universitaire ou socio-éducatif" indique la loi. Reppelons qu'il encourt une peine de six mois d'emprisonnement.
L'attitude des établissements en question
www.acb-contre-bizutage.fr ).
L'association pointe le fait que les bizuteurs doivent être dénoncés par les établissements, or ceux-ci hésiteraient à le faire.
Certains réagissent pourtant vigoureusement, comme par exemple la direction de l'université Paris Dauphine qui n'a pas hésité en 2011 à faire fermer la Japad, l'association qui organisait tous les événements festifs, et à exclure quatre étudiants qui avaient imposé des violences à un autre étudiant lors d'un bizutage.
Lire :
Bizutage à Dauphine : des étudiants exclus, des événements festifs annulés
Faut-il encore avoir peur du bizutage ?
Trois étudiants racontent leur week-end d'intégration
L'association pointe le fait que les bizuteurs doivent être dénoncés par les établissements, or ceux-ci hésiteraient à le faire.
Certains réagissent pourtant vigoureusement, comme par exemple la direction de l'université Paris Dauphine qui n'a pas hésité en 2011 à faire fermer la Japad, l'association qui organisait tous les événements festifs, et à exclure quatre étudiants qui avaient imposé des violences à un autre étudiant lors d'un bizutage.
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