Qui n'a pas entendu parler, en juin 2011, de l'affaire de la fuite au bac S ? Un exercice de maths dévoilé sur Internet la veille de l'examen, une décision du ministère de ne pas faire noter l'exercice, des milliers de lycéens et leur famille paniqués, des coupables arrêtés, la France déstabilisée...
Suite à ce malheureux (mais non unique) "incident", Luc Chatel avait donc demandé aux inspections générales (IGAENR, IGEN, IGF, CGIET) un rapport pour sécuriser l’examen dès la session 2012. Présenté à la fin de l'été 2011, le rapport préconisait un certain nombre de mesures que le ministère a commencé à mettre en oeuvre pour que les risques de fraude soient réduits.
Lundi 12 mars, le ministre a donc présenté l’état d’avancement des différentes mesures "de sécurisation du baccalauréat".
Suite à ce malheureux (mais non unique) "incident", Luc Chatel avait donc demandé aux inspections générales (IGAENR, IGEN, IGF, CGIET) un rapport pour sécuriser l’examen dès la session 2012. Présenté à la fin de l'été 2011, le rapport préconisait un certain nombre de mesures que le ministère a commencé à mettre en oeuvre pour que les risques de fraude soient réduits.
Lundi 12 mars, le ministre a donc présenté l’état d’avancement des différentes mesures "de sécurisation du baccalauréat".
Les nouvelles mesures de sécurisation
- Une charte de déontologie rappelant les règles de déontologie et la responsabilité en matière d'examen, entérinée au CSE du 19 janvier 2012, est en cours de publication : elle sera adressée à tout le personnel qui a accès aux sujets, qu'il les élabore ou qu'il participe à la chaîne logistique.
- Un diagnostic local de sécurité a été demandé pour chaque académie : à ce jour, 22 rectorats ont réalisé ce diagnostic. Dans le même esprit, un document unique a été conçu pour formaliser les procédures et sensibiliser les chefs de centre à la surveillance des candidats. Candidats, plus question de cacher des portables dans vos manches ou d'aller trop souvent aux toilettes durant les épreuves.
- Le ministre a également rappelé son attachement à une évolution de la réglementation sur les fraudes visant à transférer aux recteurs les décisions de sanction. Si les sanctions actuelles sont sévères sur le papier (interdiction de passer un examen durant un certain temps), dans les faits, il apparaît qu'elles sont peu ou pas appliquées.
Les nouvelles technologies et l'Internet jouant un rôle nouveau aujourd'hui, le ministère avait aussi indiqué en juin 2011, qu'il allait exercer une veille beaucoup plus fine les jours précédant l'examen, pour éviter que des fuites comme celles du bac S 2011 puissent être mises en ligne.
- Un diagnostic local de sécurité a été demandé pour chaque académie : à ce jour, 22 rectorats ont réalisé ce diagnostic. Dans le même esprit, un document unique a été conçu pour formaliser les procédures et sensibiliser les chefs de centre à la surveillance des candidats. Candidats, plus question de cacher des portables dans vos manches ou d'aller trop souvent aux toilettes durant les épreuves.
- Le ministre a également rappelé son attachement à une évolution de la réglementation sur les fraudes visant à transférer aux recteurs les décisions de sanction. Si les sanctions actuelles sont sévères sur le papier (interdiction de passer un examen durant un certain temps), dans les faits, il apparaît qu'elles sont peu ou pas appliquées.
Les nouvelles technologies et l'Internet jouant un rôle nouveau aujourd'hui, le ministère avait aussi indiqué en juin 2011, qu'il allait exercer une veille beaucoup plus fine les jours précédant l'examen, pour éviter que des fuites comme celles du bac S 2011 puissent être mises en ligne.
Trop complexe à organiser, le bac serait à bout de souffle
Mais le rapport publié par les inspections générales à l'été 2011 "a montré la complexité de l’organisation de l’examen et les limites de son fonctionnement actuel" indique sobrement le communiqué du ministère. Le ministre s'est certes "réjoui de l’augmentation du nombre de bacheliers par la diversification des voies d’accès", mais a constaté qu’elle a entraîné une inflation du nombre d’épreuves et une complexité de son organisation et donc une grande fragilité".
Autrement dit, le bac est si lourd à organiser, qu'il est devenu un géant aux pieds d'argile. Vu le nombre d'épreuves et de lieux d'examen, les couacs risquent d'être de plus en plus nombreux, sans compter le coût de toute cette organisation.
De plus le ministre relève que "le baccalauréat ne remplissait plus sa fonction de validation des connaissances de fin de lycée et que son utilisation pour l’affectation dans l’enseignement supérieur est fictive puisque 84% des affectations se font à partir des bulletins de notes".
Toute cette organisation ne serait donc qu'une gigantesque usine à gaz et pour le ministre, l'examen est "à bout de souffle". C'est pourquoi il a commandé un second rapport aux inspections "sur les évolutions possibles du baccalauréat à moyen terme".
Autrement dit, le bac est si lourd à organiser, qu'il est devenu un géant aux pieds d'argile. Vu le nombre d'épreuves et de lieux d'examen, les couacs risquent d'être de plus en plus nombreux, sans compter le coût de toute cette organisation.
De plus le ministre relève que "le baccalauréat ne remplissait plus sa fonction de validation des connaissances de fin de lycée et que son utilisation pour l’affectation dans l’enseignement supérieur est fictive puisque 84% des affectations se font à partir des bulletins de notes".
Toute cette organisation ne serait donc qu'une gigantesque usine à gaz et pour le ministre, l'examen est "à bout de souffle". C'est pourquoi il a commandé un second rapport aux inspections "sur les évolutions possibles du baccalauréat à moyen terme".
Un bac avec moins d'options, moins d'épreuves et des notes éliminatoires !
Luc Chatel avance quelques pistes de réforme comme, par exemple, un bac avec moins d’options, moins d’épreuves facultatives, des notes sans doute éliminatoires dans les disciplines fondamentales, plus de place accordée au contrôle continu, un tronc commun encore plus important.
On reconnaît là quelques propositions du président-candidat Nicolas Sarkozy dans la campagnie présidentielle 2012, comme les notes éliminatoires destinées à élever le niveau de l'examen.
De fait, "une telle évolution requiert un débat, une méthode et du temps : à ce titre, le moment d’une élection présidentielle est particulièrement propice à cette réflexion" a conclu le ministre qui s'attaque là à un sujet sensible en France, où le bac est un véritable monument difficile à réformer. Luc Chatel indique donc prudemment qu'il faudra du temps, et s'est contenté de commander un rapport... qu'un autre ministre aura à faire avancer ou à enterrer.
Lire aussi :
Fraude au bac : Luc Chatel veut renforcer la sécurité de l'examen
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De fait, "une telle évolution requiert un débat, une méthode et du temps : à ce titre, le moment d’une élection présidentielle est particulièrement propice à cette réflexion" a conclu le ministre qui s'attaque là à un sujet sensible en France, où le bac est un véritable monument difficile à réformer. Luc Chatel indique donc prudemment qu'il faudra du temps, et s'est contenté de commander un rapport... qu'un autre ministre aura à faire avancer ou à enterrer.
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