Un lycéen de terminale sur quatre serait-il alcoolique ? La question mérite d'être posée à la lecture du très sérieux Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 7 mai 2013 qui fait le point sur les diverses consommations d'alcool en France (à télécharger en bas de cet article).
Qui boit, quand, comment, à partir de quel âge, on sait tout à la lecture de la dizaine d'articles qui composent le bulletin.
Celui consacré à la consommation d'alcool chez les collégiens et les lycéens français synthétise les résultats de deux enquêtes internationales : l'alcool est expérimenté très jeune en France, en général en famille, autour d'un verre de cidre et de champagne, mais son usage s'intensifie au cours des années collège et lycée.
Qui boit, quand, comment, à partir de quel âge, on sait tout à la lecture de la dizaine d'articles qui composent le bulletin.
Celui consacré à la consommation d'alcool chez les collégiens et les lycéens français synthétise les résultats de deux enquêtes internationales : l'alcool est expérimenté très jeune en France, en général en famille, autour d'un verre de cidre et de champagne, mais son usage s'intensifie au cours des années collège et lycée.
En terminale, un lycéen sur quatre boit de façon régulière
Ainsi, l'adolescence est la période où l'on connaît ses premières "ivresses" : en 6ème, seuls 7% des collégiens déclarent avoir déjà été ivres (l'enquête décrit cela comme "tituber, n'être plus capable de parler correctement, vomir ou ne plus se rappeler ce qui s'est passé").
En 4ème, ils sont 17%, mais c'est là que beaucoup connaissent leur première "cuite". Gare à la classe du 3ème, où ce taux passe à 34%, pour arriver à 53% en seconde et à 69% des élèves de terminale !
De même, les enquêtes essayent de cerner les jeunes qui en viennent à "l’usage régulier d’alcool", c'est-à-dire au moins 10 fois lors du dernier mois : ce taux passe de 3% en 4ème à 27% en terminale. 27%, c'est un lycéen sur quatre...
Cet usage régulier est-il de l'alcoolisme ? Les spécialistes ne le disent pas, mais indiquent que "des consommations relativement fréquentes peuvent être le signe précurseur d'un usage problématique". Langue de bois pour dire que ces 27% risquent bien plus que d'autres de développer une addiction à l'alcool...
En 4ème, ils sont 17%, mais c'est là que beaucoup connaissent leur première "cuite". Gare à la classe du 3ème, où ce taux passe à 34%, pour arriver à 53% en seconde et à 69% des élèves de terminale !
De même, les enquêtes essayent de cerner les jeunes qui en viennent à "l’usage régulier d’alcool", c'est-à-dire au moins 10 fois lors du dernier mois : ce taux passe de 3% en 4ème à 27% en terminale. 27%, c'est un lycéen sur quatre...
Cet usage régulier est-il de l'alcoolisme ? Les spécialistes ne le disent pas, mais indiquent que "des consommations relativement fréquentes peuvent être le signe précurseur d'un usage problématique". Langue de bois pour dire que ces 27% risquent bien plus que d'autres de développer une addiction à l'alcool...
Entre 18 et 25 ans, l'âge des abus
D'autant plus que de 18 à 25 ans, la tendance à boire s'accentue notamment chez les étudiants comme le rappelle un autre article du BEH qui reprend les résultats d'une enquête faite en 2010. Les auteurs notent à cet âge "parfois l'installation des premières dépendances et conduites d'abus régulières".
C'est l'âge des "alcoolisations ponctuelles importantes", encore un terme savant pour décrire les bitures express de certains en boite de nuit ou en soirées étudiantes. 46,1% des 18-25 ans déclarent avoir connu une ivresse dans l'année, et 25% au moins trois. Et 30% des jeunes de cet âge sont saoûls une fois par mois.
"Ces pratiques peuvent présenter des risques sanitaires élevés en termes d'accidents domestiques, de violences domestiques ou conjugales, de rapports sexuels non protégés, d'accidents de la route, ainsi que de coma éthylique et d'autres complications somatiques graves, de violences associées et de risque d'installation durable dans un usage à risque de dépendance", écrivent les auteurs.
C'est l'âge des "alcoolisations ponctuelles importantes", encore un terme savant pour décrire les bitures express de certains en boite de nuit ou en soirées étudiantes. 46,1% des 18-25 ans déclarent avoir connu une ivresse dans l'année, et 25% au moins trois. Et 30% des jeunes de cet âge sont saoûls une fois par mois.
"Ces pratiques peuvent présenter des risques sanitaires élevés en termes d'accidents domestiques, de violences domestiques ou conjugales, de rapports sexuels non protégés, d'accidents de la route, ainsi que de coma éthylique et d'autres complications somatiques graves, de violences associées et de risque d'installation durable dans un usage à risque de dépendance", écrivent les auteurs.
Du cidre à la bière et à l'alcool fort : que buvez-vous ?
Toutes ces enquêtes fournissent aussi d'intéressantes données sur ce qui est bu et comment.
Durant les années collège, le cidre est l'alcool le plus bu suivi du champagne, tandis que les autres alcools (bière, prémix, vin, alcool fort) sont nettement moins souvent consommés.
Puis la consommation de bière, d’alcool fort ou de prémix augmente fortement, à partir de la 4e. À la sortie du collège, la hiérarchie des boissons est la suivante : champagne, cidre, bière, alcool fort, prémix et vin.
Durant les années lycée les alcools forts et la bière sont les boissons les plus fréquemment consommées dans le mois (respectivement 78% et 72% des élèves déclarent en avoir bu). Le cidre passe en dernier. Les prémix et les vins (autres que les champagnes) font partie des alcools les moins bus contrairement à ce qui est observé parmi les jeunes adultes.
Les tendances sont les mêmes pour les garçons que les filles. Toutefois, ces dernières ont un moindre penchant pour les bières : 61% des lycéennes en boivent, contre 82% des garçons.
Enfin, chez les 18-25 ans, la bière et les alcools forts restent en tête, mais les vins arrivent en troisième position : les jeunes adultes forment leur palais et commencent à apprécier les bons vins de table. Chez les jeunes femmes, c'est même le vin qui est la boisson alcoolisée la plus courante, suivi des alcools forts, de la bière et des autres alcools.
Consulter le Bulletin Epidémiologique hebdomadaire (BDH) du 7 mai 2013 ci-dessous (format pdf) :
Durant les années collège, le cidre est l'alcool le plus bu suivi du champagne, tandis que les autres alcools (bière, prémix, vin, alcool fort) sont nettement moins souvent consommés.
Puis la consommation de bière, d’alcool fort ou de prémix augmente fortement, à partir de la 4e. À la sortie du collège, la hiérarchie des boissons est la suivante : champagne, cidre, bière, alcool fort, prémix et vin.
Durant les années lycée les alcools forts et la bière sont les boissons les plus fréquemment consommées dans le mois (respectivement 78% et 72% des élèves déclarent en avoir bu). Le cidre passe en dernier. Les prémix et les vins (autres que les champagnes) font partie des alcools les moins bus contrairement à ce qui est observé parmi les jeunes adultes.
Les tendances sont les mêmes pour les garçons que les filles. Toutefois, ces dernières ont un moindre penchant pour les bières : 61% des lycéennes en boivent, contre 82% des garçons.
Enfin, chez les 18-25 ans, la bière et les alcools forts restent en tête, mais les vins arrivent en troisième position : les jeunes adultes forment leur palais et commencent à apprécier les bons vins de table. Chez les jeunes femmes, c'est même le vin qui est la boisson alcoolisée la plus courante, suivi des alcools forts, de la bière et des autres alcools.
Consulter le Bulletin Epidémiologique hebdomadaire (BDH) du 7 mai 2013 ci-dessous (format pdf) :
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