Le Premier ministre Edouard Philippe entouré du ministre de l'Education et de la ministre de l'Enseignement supérieur, le 30 octobre 2017.
C'est en fait un vaste plan pour favoriser la réussite des jeunes que le gouvernement a annoncé le 30 octobre, et pas seulement une amélioration du dispositif d'orientation postbac APB.
Le Premier ministre lui-même, accompagné du ministre de l'Education nationale Jean-Marie Blanquer et de la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, a déroulé un "plan global" qui va aboutir à la présentation d'un projet de loi. "Les inscriptions dans l'enseignement supérieur ont été multipliées par 8 en 20 ans, a-t-il déclaré, et c'est une bonne nouvelle. Mais il faut accompagner cette massification".
Edouard Philippe a en effet rappelé que faute d'accompagnement, 60% des étudiants inscrits en licence générale à l'université échouent. "Permettre l'inscription, c'est bien, mais permettre la réussite, c'est mieux", a-t-il souligné avant de présenter les 4 volets principaux de la réforme qui va du lycée au premier cycle de l'enseignement supérieur.
Le Premier ministre lui-même, accompagné du ministre de l'Education nationale Jean-Marie Blanquer et de la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, a déroulé un "plan global" qui va aboutir à la présentation d'un projet de loi. "Les inscriptions dans l'enseignement supérieur ont été multipliées par 8 en 20 ans, a-t-il déclaré, et c'est une bonne nouvelle. Mais il faut accompagner cette massification".
Edouard Philippe a en effet rappelé que faute d'accompagnement, 60% des étudiants inscrits en licence générale à l'université échouent. "Permettre l'inscription, c'est bien, mais permettre la réussite, c'est mieux", a-t-il souligné avant de présenter les 4 volets principaux de la réforme qui va du lycée au premier cycle de l'enseignement supérieur.
1/ Mieux accompagner les lycéens face à leurs choix d'orientation
L'orientation, cela se prépare ! Et plus le choix est mûri en amont, plus le projet d'orientation peut être informé, réaliste et précis. Or pour l'instant, les lycéens sont souvent laissés trop seuls face à des choix complexes et qui plus est, seuls face à une plateforme numérique à l'algorithme obscur.
Le gouvernement a donc annoncé plusieurs mesures pour que les lycéens de terminale soient mieux accompagnés dans leur établissement. La plateforme APB va aussi être simplifiée et de "l'humain" va être mis en place en complément des outils numériques :
- En terminale, il y aura dans les lycées, une semaine de l'orientation en fin de 1er trimestre et une semaine en mars au moment où il faut finaliser ses voeux.
- En terminale, un deuxième prof principal pourra être nommé pour accompagner les lycéens dans leur orientation
- Le conseil de classe sera associé de plus près aux choix d'orientation du lycéen et devra émettre un avis, des fiches avenir seront élaborées
- L'application mobile monorienationenligne.fr permettra d'obtenir une réponse personnelle à ses questions.
Le gouvernement a donc annoncé plusieurs mesures pour que les lycéens de terminale soient mieux accompagnés dans leur établissement. La plateforme APB va aussi être simplifiée et de "l'humain" va être mis en place en complément des outils numériques :
- En terminale, il y aura dans les lycées, une semaine de l'orientation en fin de 1er trimestre et une semaine en mars au moment où il faut finaliser ses voeux.
- En terminale, un deuxième prof principal pourra être nommé pour accompagner les lycéens dans leur orientation
- Le conseil de classe sera associé de plus près aux choix d'orientation du lycéen et devra émettre un avis, des fiches avenir seront élaborées
- L'application mobile monorienationenligne.fr permettra d'obtenir une réponse personnelle à ses questions.
La plateforme APB sera simplifiée
Il faudra toujours entrer ses voeux sur une plateforme digitale, mais celle-ci va être simplifiée et clarifiée.
- Le nombre de voeux qu'un lycéen pourra rentrer sera limité à 10 au lieu de 36 jusque-là et, grande nouveauté, on n'aura plus à classer ses voeux. Le but est de centrer ces voeux sur le projet réel du lycéen.
-La plateforme elle-même indiquera plus précisément les taux de réussite et le taux d'insertion dans l'emploi de chaque filière et les "attendus" pour pouvoir réussir.
- Il y aura davantage de "voeux groupés" : un lycéen voulant par exemple faire du droit ou du sport se verra proposer une plus large palette de choix possibles dans ce domaine, une possibilité déjà lancée en 2016 et qui va être développée.
- Il y aura aussi de nouveaux choix possibles : par exemple, on pourra faire une année de césure après sa terminale sans perdre ses chances de poursuivre des études supérieures.
- Les réponses seront toujours données sur APB, mais il y aura une seule vague de réponses. Trois types de réponse pourront être données : oui, oui si (acceptation conditionnée à un rattrapage ou une préparation) et non. Si l'on obtient la réponse "oui, si", il faudra absolument remplir les conditions exigées pour être admis.
- Les lycéens qui n'auraient obtenu que des réponses négatives se verront proposer une solution d'orientation correspondant à leur profil et projet. Dans chaque université, une commission d'accès à l'enseignement supérieur fera ces propositions.
Il faudra toujours entrer ses voeux sur une plateforme digitale, mais celle-ci va être simplifiée et clarifiée.
- Le nombre de voeux qu'un lycéen pourra rentrer sera limité à 10 au lieu de 36 jusque-là et, grande nouveauté, on n'aura plus à classer ses voeux. Le but est de centrer ces voeux sur le projet réel du lycéen.
-La plateforme elle-même indiquera plus précisément les taux de réussite et le taux d'insertion dans l'emploi de chaque filière et les "attendus" pour pouvoir réussir.
- Il y aura davantage de "voeux groupés" : un lycéen voulant par exemple faire du droit ou du sport se verra proposer une plus large palette de choix possibles dans ce domaine, une possibilité déjà lancée en 2016 et qui va être développée.
- Il y aura aussi de nouveaux choix possibles : par exemple, on pourra faire une année de césure après sa terminale sans perdre ses chances de poursuivre des études supérieures.
- Les réponses seront toujours données sur APB, mais il y aura une seule vague de réponses. Trois types de réponse pourront être données : oui, oui si (acceptation conditionnée à un rattrapage ou une préparation) et non. Si l'on obtient la réponse "oui, si", il faudra absolument remplir les conditions exigées pour être admis.
- Les lycéens qui n'auraient obtenu que des réponses négatives se verront proposer une solution d'orientation correspondant à leur profil et projet. Dans chaque université, une commission d'accès à l'enseignement supérieur fera ces propositions.
2/ Mieux prendre en compte les différents profils des lycéens
Il ne suffit pas de décréter que le bac permet de poursuivre des études supérieures, encore faut-il que les bacheliers technologiques et professionnels trouvent des possibilités de poursuite d'études leur donnant de vraies chances de réussite.
Or, on le sait, ce sont eux qui subissent le plus d'échecs à l'université, faute d'une orientation ou d'un accompagnement adaptés à leur profil et leurs besoins. La réforme touche là l'un des points les plus polémiques car renvoyant à la question de la sélection.
Pourtant, c'est plus vers une "orientation positive" qu'une sélection que le gouvernement veut aller.
- les universités devront indiquer avec clarté leurs "attendus" pour chaque filière : les aptitudes et connaissances qu'il faut avoir.
- Le bac (quelle que soit la série) continuera de donner accès à tout l'enseignement supérieur, mais "aucun étudiant ne pourra atteindre une filière s'il refuse d'emprunter la voie adaptée" a précisé Frédérique Vidal. Si un étudiant obtient sur APB la réponse "Oui, si..." qui lui accorde l'accès à condition qu'il fasse une année de rattrapage, il sera obligé d'emprunter ce parcours pour accéder à ces études. "L'étudiant a le dernier mot pour le choix de sa filière, explique Frédérique Vidal, mais l'établissement a le dernier mot pour le choix du parcours".
- Si une filière reçoit plus de demandes qu'elle n 'a de places (en dépit des nouvelles places qui vont être créées), les étudiants seront admis en fonction de leur dossier (notes, motivation, profil) et plus selon un tirage au sort.
- De nouvelles places vont être créées dans des formations particulièrement adaptées aux bacheliers professionnels : ainsi" 3000 places vont être créées en BTS", a indiqué jean-Michel Blanquer.
Or, on le sait, ce sont eux qui subissent le plus d'échecs à l'université, faute d'une orientation ou d'un accompagnement adaptés à leur profil et leurs besoins. La réforme touche là l'un des points les plus polémiques car renvoyant à la question de la sélection.
Pourtant, c'est plus vers une "orientation positive" qu'une sélection que le gouvernement veut aller.
- les universités devront indiquer avec clarté leurs "attendus" pour chaque filière : les aptitudes et connaissances qu'il faut avoir.
- Le bac (quelle que soit la série) continuera de donner accès à tout l'enseignement supérieur, mais "aucun étudiant ne pourra atteindre une filière s'il refuse d'emprunter la voie adaptée" a précisé Frédérique Vidal. Si un étudiant obtient sur APB la réponse "Oui, si..." qui lui accorde l'accès à condition qu'il fasse une année de rattrapage, il sera obligé d'emprunter ce parcours pour accéder à ces études. "L'étudiant a le dernier mot pour le choix de sa filière, explique Frédérique Vidal, mais l'établissement a le dernier mot pour le choix du parcours".
- Si une filière reçoit plus de demandes qu'elle n 'a de places (en dépit des nouvelles places qui vont être créées), les étudiants seront admis en fonction de leur dossier (notes, motivation, profil) et plus selon un tirage au sort.
- De nouvelles places vont être créées dans des formations particulièrement adaptées aux bacheliers professionnels : ainsi" 3000 places vont être créées en BTS", a indiqué jean-Michel Blanquer.
3/ Donner la liberté aux universités de développer des formations diversifiées
"Le premier cycle universitaire va être repensé", a indiqué Frédérique Vidal. Les universités vont en effet pouvoir adapter leurs diplômes plus librement en tenant compte des besoins de l'économie locale et du profil des étudiants de leur région.
Concrètement, on pourrait voir apparaître de nouvelles formations courtes, ou davantage de filières ouvertes à l'apprentissage. La ministre de l'Enseignement supérieur a aussi évoqué les partenariats que les universités pourront nouer avec de grandes écoles, ou des classes préparatoires.
Concrètement, on pourrait voir apparaître de nouvelles formations courtes, ou davantage de filières ouvertes à l'apprentissage. La ministre de l'Enseignement supérieur a aussi évoqué les partenariats que les universités pourront nouer avec de grandes écoles, ou des classes préparatoires.
4/ Améliorer les conditions de vie des étudiants
Enfin, le Plan Etudiants veut aussi améliorer les conditions de vie des étudiants. L'une des mesures phares de la réforme est l'annonce de la suppression de la Sécurité sociale étudiante, une mesure qu'Emmanuel Macron avait annoncée dans son programme présidentiel.
Depuis des années en effet, les étudiants versent une cotisation annuelle de 217 euros à des "mutuelles étudiantes" qui se chargent notamment de leurs remboursements de frais de santé, en plus d'actions de prévention. Souvent mises en cause pour leur manque de transparence et d'efficacité, ces "mutuelles" devraient donc se voir retirer cette mission. Les étudiants ne paieront plus cette cotisation de 217 euros et se rattacheront dès la rentrée 2018 au régime général de Sécurité sociale.
L'action de prévention santé sera conservée et des centres de soins seront ouverts dans les universités et les établissements d'enseignement supérieur pour que les étudiants aient un meilleur accès aux soins. Sur le plan économique, les étudiants verseront une cotisation de vie étudiante d'une centaine d'euros qui leur donnera accès non seulement aux services de santé mais aussi, nouveauté, à des activités sportives et de loisirs.
Nous détaillerons très prochainement chaque volet de ces mesures.
Depuis des années en effet, les étudiants versent une cotisation annuelle de 217 euros à des "mutuelles étudiantes" qui se chargent notamment de leurs remboursements de frais de santé, en plus d'actions de prévention. Souvent mises en cause pour leur manque de transparence et d'efficacité, ces "mutuelles" devraient donc se voir retirer cette mission. Les étudiants ne paieront plus cette cotisation de 217 euros et se rattacheront dès la rentrée 2018 au régime général de Sécurité sociale.
L'action de prévention santé sera conservée et des centres de soins seront ouverts dans les universités et les établissements d'enseignement supérieur pour que les étudiants aient un meilleur accès aux soins. Sur le plan économique, les étudiants verseront une cotisation de vie étudiante d'une centaine d'euros qui leur donnera accès non seulement aux services de santé mais aussi, nouveauté, à des activités sportives et de loisirs.
Nous détaillerons très prochainement chaque volet de ces mesures.
Un live Facebook sur le plan étudiant
Le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal ont répondu en direct aux questions lors d'un live Facebook le mardi 31 octobre.
Ils précisent les objectifs de la réforme et reviennent sur ses différents volets : tirage au sort, orientation, Sécurité sociale étudiante, nombre de voeux sur APB, séjours à l'étranger, etc.
Ils précisent les objectifs de la réforme et reviennent sur ses différents volets : tirage au sort, orientation, Sécurité sociale étudiante, nombre de voeux sur APB, séjours à l'étranger, etc.